Aboubacar Sylla repond à Lansana Kouyate: »Je ne tomberai jamais dans des débats de caniveau de M. Kouyaté. Les Guinéens méritent mieux »

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GBK Comme nous vous l'annocions dans un précédent papier, plus rien ne va entre ceux qui, avant les accords politiques du 3 juillet dernier, s'étaient regroupés au sein du Collectif/ADP/CDR. C'est en effet, un Aboubacar Sylla, ancien porte-parole dudit mouvement qui a fait part de sa surprise et son mécontentement suite aux  propos tenus à son endroit par le président du PEDN, Lansana Kouyaté lors de sa dernière sortie médiatique. Lisez plutôt!

{jcomments on}« Je suis à la fois surpris et déçu de cette sortie de monsieur Lansana Kouyaté qui s’attaque gratuitement à un ancien allié politique pour des raisons totalement infondées alors que nos relations ont toujours été marquées par le respect mutuel et la courtoisie. Par ses dernières déclarations, Il voudrait faire de moi le bouc émissaire de ses retournements et changements d’alliances. Tout le monde sait, qu’il y a à peine deux ans, monsieur Kouyaté est passé de la Mouvance présidentielle au Centre, du Centre à l’opposition et que maintenant, il emprunte le parcours inverse en allant, de l’opposition au Centre et peut-être dans quelques mois allons-nous le retrouver de nouveau dans la mouvance présidentielle. C’est son droit le plus absolu et je ne lui en fais aucun reproche.
Je crois que tous les partis politiques sont libres de leurs choix stratégiques, libres de choisir leurs alliés sans avoir besoin de s’en justifier en accusant qui que ce soit. J’estime donc qu’il n’a nul besoin de désigner un bouc émissaire en ma personne pour justifier ses changements de caps.

Ceci dit, je crains que monsieur Kouyaté ne souffre de trous de mémoire à moins qu’il ne soit tout simplement de mauvaise foi. Sinon, tout le monde sait que l’ADP n’était qu’une alliance politique et n’a jamais été une alliance électorale. C’est monsieur Kouyaté lui-même qui s’est publiquement opposé à ce que l’ADP soit, dès sa création, une alliance électorale, tout le monde le sait. C’est quand nous nous sommes rendus compte que les élections approchaient et que l’ADP ne se réunissait même plus depuis plus d’une année que nous avons décidé, nous de l’ADP en dehors du PEDN, de nous constituer en alliance électorale qu’on a baptisé le RFC, le Rassemblement des Forces du Changement composé donc de tous les partis de l’ADP, moins le PEDN de monsieur Lansana Kouyaté. Nous avons après accueilli d’autres partis politiques au sein de cette nouvelle alliance. C’est le RFC qui a négocié avec l’UFDG pour les prochaines élections législatives pour conclure un accord électoral sur la circon ion de Kindia où nous soutenons le candidat uninominal de l’UFDG et sur la liste commune où figurent deux leaders politiques du RFC : moi-même et monsieur Biro Soumah, président du PPC. Je ne vois pas pourquoi il aurait fallu que nous en demandions l’autorisation à monsieur Lansana Kouyaté dont le parti n’est même pas membre du RFC. Le PEDN, l’UFC comme tous les partis politiques, ont leur indépendance et leur autonomie propre. Ils n’ont besoin du quitus de personne pour faire des alliances ou pour appliquer une stratégie électorale quelconque. Cela me semble évident !
Des partis membres du Collectif ont également décidé de nouer des alliances sans se référer à d’autres membres de leur coalition.

Je rappelle aussi que l’ADP a d’ailleurs été créée sur mon initiative personnelle, contrairement à ce que certains ont fait croire. C’est moi qui en ai discuté avec monsieur Jean-Marie Doré qui voulait, au début, faire juste une alliance électorale entre l’UPG et l’UFC. C’est moi qui lui ai proposé de créer une coalition plus large et appelé monsieur Lansana Kouyaté à l’étranger pour le convaincre de faire adhérer son parti à cette alliance pour laquelle j’ai proposé la dénomination ADP. C’est moi qui ai élaboré tous les textes fondateurs de l’ADP et qui l’ai fait connaître à travers les médias nationaux et étrangers ainsi que les institutions républicaines après avoir organisé avec monsieur Jean-Marie Doré, une conférence de presse pour la lancer. Et c’est ce dernier même qui a insisté pour que j’en sois le Porte-parole à la place de monsieur Kouyaté qui voulait assumer cette fonction. Lorsque nous avons approché le Collectif pour mener conjointement le combat politique, monsieur Doré nous a quittés sous le prétexte qu’il étant centriste et ne pouvait s’identifier à une coalition résolument ancrée dans l’opposition. Mais lorsque nous nous sommes retrouvés avec le Collectif et que d’autres nous ont rejoints, nous avons décidé d’évoluer finalement comme une nouvelle entité commune ADP-Collectif-CDR-FDP. C’est-à-dire comme opposition républicaine. L’ADP ne se réunissait plus depuis plus d’une année. On ne s’est retrouvé qu’il y a à peine trois mois, juste pour confirmer la création du RFC. Nous avons rappelé cette réalité à monsieur Kouyaté en lui disant qu’on ne pouvait pas rester indéfiniment dans l’expectative puisqu’il n’avait jamais voulu qu’on fasse de l’ADP une alliance électorale. Où est donc le problème ?

Pourtant nous, nous n’avons jamais fait de commentaires désobligeants relativement à ses rencontres répétées avec le Président de la République. Pourtant l’ADP n’a jamais été informée par M. Kouyaté ni avant, ni après, des raisons et du contenu de ces entretiens. C’est par la presse que nous sommes généralement informés de ces entrevues. Je crois que monsieur Kouyaté est plutôt frustré qu’il n’y ait pas eu d’accord électoral pour les législatives entre son parti, l’UFDG et l’UFR notamment sur certaines circon ions comme Matoto. Je pense qu’il en a gros sur le cœur et a profité de ses dernières sorties médiatiques pour régler des comptes avec ses anciens alliés. A moins que les véritables raisons soient à chercher ailleurs…

Moi, je dirais qu’on aurait du éviter de sortir déjà de la dynamique d’unité de l’opposition. Car, les élections n’ont pas encore lieu, les résultats ne sont pas encore publiés, la transparence n’est pas encore assurée, on n’est pas encore sorti du combat politique pour des élections transparentes. Je pense qu’il fallait au contraire continuer à resserrer les rangs et même à l’Assemblée Nationale, on serait bien avisé de constituer un même groupe parlementaire fort pour enrayer les velléités hégémoniques du RPG-Arc-en-ciel. Mais encore une fois je ne fais qu’exprimer mes vues personnelles et refuse de me donner le droit, à l’inverse d’autres, de m’ériger en donneur de leçons, en censeurs ou en objecteurs de conscience.

Par ailleurs je rassure les uns et les autres que je ne tomberai jamais dans des débats de caniveau dans lesquelles M. Kouyaté et certains de ses obligés voudraient m’entrainer à travers des articles outranciers et grossiers publiés sur certains sites internet. Les Guinéens qui nous observent et nous jugent méritent mieux et ont droit à plus de respect de la part de leur classe politique et de leurs médias, les vrais. »

 

Gbassikolo

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