« Chef de file » : Bref éclairage

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Évaluation de l'article

L’intention virtuelle de nommer  un « chef » de file de l’opposition exprimée par M. Alpha CONDE, semble provoquer ici et là, des réactions plus ou moins agacées. Pour les uns, le chef de l’U.F.D.G. est depuis  longtemps et par nature, « chef de file » de l’opposition…

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  Tandis que, les autres  dénoncent non sans raison, les déclarations politiciennes de « Elhadj,  chef des armées, chef de l’Etat, président de la république, professeur…..Alpha CONDE », un troisième groupe  fait preuve d’une certaine susceptibilité, à mon avis infondée. Car le président-professeur fait ce qu’il sait faire de mieux : les gesticulations politiciennes éloignées des préoccupations du pays.

 

Instituer  par décret ou par magie un « chef de file » de l’opposition, est au mieux une plaisanterie, au pire une façon de se moquer  de celui ou celle qu’on prétend décréter « chef » de l’opposition. En Guinée comme souvent ailleurs, l’opposition est plurielle. Chaque parti politique  a sa structure, ses adhérents en plus ou moins grand nombre, son ou ses chefs librement choisis, et surtout  son électorat  plus ou moins captif. Il y a là une telle pluralité de paramètres, qu’on peut se demander comment un parti, quel qu’il soit,  peut dans  ces conditions, reconnaitre comme « chef », celui qu’il n’a pas choisi, ou qui n’a pas la même vision fondamentale de la « démocratie » que lui, ou encore  celui qui a été par décret, désigné « chef de file de l’opposition ».

 

Il y a ici ou là, dans les têtes, une confusion entre « démocratie » et  « vote ». Un vote en soi, n’est ni démocratique, ni non démocratique. Il exprime une préférence ou un rejet. Le bulletin de vote  est juste un élément de  prise de décision parmi d’autres éléments. Dans certaines situations, il permet de pacifier  la résolution de certains conflits. Sans faire de philosophie politique, (je n’en maîtrise pas les outils intellectuels), la démocratie, c’est aussi en permanence et partout le recueil du consentementLIBRE et ECLAIRE des citoyens-individus, mais aussi des citoyens en tant que collectivité. Le consentement libre et éclairé des individus ou des collectivités ne peut être ni décrété, ni supposé, ni présupposé avoir été recueilli. Il est clairement et matériellement recueilli, ou ne l’est pas.  C’est cela la légitimité politique, laquelle doit être d’ailleurs périodiquement vérifiée. Au demeurant,  un « chef » de file est désigné et accepté comme tel,  par ses propres pairs, et non pas « décrété ». 

 

Par ailleurs, il n’est pas anormal qu’un  des principaux chefs de l’opposition parlementaire  propose  ce que lui, pense être  une bonne idée pouréliminer électoralement M. Alpha CONDE et ainsi, récupérer notre pays. C’est ce qu’a fait M. SIDYA TOURE,  parlant de candidat unique de l’opposition.  A ma connaissance, sa proposition n’a pas la prétention  d’être divine. Elle  peut être critiquée, récusée, ou remplacée par d’autres propositions contraires.  Mais condamner  le simple fait d’oser proposer une idée qui ne sied pas  aux extrémistes de l’U.F.D.G., n’est pas un signe  dont on peut dire qu’il est rassurant. Dans un passé récent, M. BAH Oury était trainé dans la boue comme si, il était l’adversaire. Plus près de nous,  il y a quelques semaines, à Labé, un jeune homme, BAKAYOKO a failli être lynché, avec l’assentiment d’un député U.F.D.G., au motif  qu’il aurait injurié M. Cellou Dalein DIALLO. Et maintenant, c’est M. SIDYA TOURE  qui est traité de « foulaphobe »,  tribaliste…., juste pour avoir eu le culot de faire une banale proposition. A lire certains commentaires ici et là,  l’ennemi, c’est SIDYA.  Or, M. Cellou Dalein DIALLO est un authentique pacifique, hostile à tout tribalisme. Il n’est pas  sûr que certains de ses « soutiens » excités, en raison de leurs gesticulations  agressives pour les autres, lui fassent la campagne qu’il souhaite.

 

Ayons raison gardée. U.F.D.G., R.P.G., U.F.R., PEDN, nous sommes tous les enfants d’un même et seul pays. Le seul et unique adversaire, c’est M. Alpha CONDE, son cabinet noire, l’ensemble   appuyé sur  une  armée parallèle surarmée. La seule question qui vaille est la suivante :

 

Pourquoi M. Alpha CONDE a-t-il créé une armée parallèle ? Contre qui ? Pourquoi cette armée parallèle est-elle plus équipée que l’armée nationale ?

 

 Mamadou Billo  SY SAVANE

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