« Une Assemblée nationale sans une opposition qui exerce la plénitude de son rôle, ne saurait être imaginable », selon Claude Kory Koundiano

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GBK Le tout nouveau Président de l’Assemblée Nationale, M. Claude Kory Koundiano a, dans un discour dont Gbassikolo.com détient Copie, indiqué sa vision d’un parlement « démocratique et pluraliste ». C’était peu après la mise en place des commissions de l’assemblée nationale. Lisez cet extrait !

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Mesdames et Messieurs,

 

La constitution du bureau de l'Assemblée et des commissions que nous venons de mettre en place marque le retour de notre pays à l'ordre constitutionnel normal et aide une claire indication de la volonté politique affichée par nos gouvernants pour la restauration de la démocratie ambitionnée par le peuple de Guinée et pour lequel il se bat pour toujours.

C'est en ce moment précis que j'ai été choisi parmi tant de fils et de filles et filles de valeurs pour assumer la présidence de la deuxième institution de la République. C'est à la fois beaucoup d'émotion et de joie immense que j'accepte la confiance que vous avez placée en moi.

 

A cet effet, je ne ménagerai aucun effort physique, intellectuel, ainsi que moral pour mériter votre confiance. Je remercie sincèrement mes collègues députés, qui ont contribué à me hisser au sommet de cette institution en m'apportant leur voix, mes collègues députés toutes tendances confondues.

 

(…)L'on ne saurait imaginer une Assemblée nationale pluraliste encore, moins une démocratie sans une opposition qui exerce la plénitude de son rôle.
 

En effet, comme vous le savez, j'ai été pendant plus de deux décennies militant et l'un des responsables du RPG, principal parti d'opposition d'alors. Je sais donc, plus que tout autre la difficulté liée au statut d'opposant dans une jeune démocratie comme la nôtre. C'est pourquoi je tiens à saluer la présence parmi nous de nos collègues des députés de l'opposition, qui ont accepté de siéger avec nous. Qu'ils soient rassurés que je managerai aucun effort pour faire attendre leur voix, et faire respecter les droits tant que l'exercice de ces libertés que leur confère la loi ne transgressera pas les dispositions du règlement intérieur de notre Assemblée nationale.

 

J'invite tous à faire passer ce qui nous doit nous unir, c'est-à-dire l'intérêt supérieur de notre pays, la Guinée avant des considérations d'ordre personnel partisan parce que c'est cela, et cela seulement qui nous permettra de tirer notre pays vers le développement économique et social et permettre la croissance durable de notre économie. (…)

 

A Messieurs les membres du futur gouvernement, j'exprime par ancticipation toute ma gratitude pour les échanges forts enrichissants que nous allons avoir sur les grands dossiers dans leur diversité au profit de la nation. Grand merci à la communauté internationale pour son implication dans la gestion de la transition, et surtout pour son appui, à l'organisation des élections législatives gage certain du retour de notre pays à l'ordre constitutionnel.

 

(…)Je souhaite que le débat politique de cette Assemblée, et partout ailleurs dans notre pays, soit exclusivement constructif. Cela peut être possible si nous nous donnons la peine de capter tout ce qui pourrait diviser notre nation et donner la priorité à ce qui nous pourrait rassembler. J'entends en ce qui concerne conduire les travaux de cette Assemblée avec sérénité, objectivité, ouverture d'esprit, sincérité pour susciter l'instauration dans l'hémicycle d'un environnement propice au débat de cette nature.
 


Permettez-moi de rappeler que le mandat parlementaire est une fonction politique de laquelle les 114 députés de l'Assemblée nationale sont investis par le peuple de Guinée. Durant ce mandat, les députés sont soumis à des incompatibilités, et bénéficie d'un statut protecteur, qui les assure l'indépendance et la liberté d'expression nécessaire à l'exercice de leur mandat. Les députés, qui sont ainsi fortement protégés doivent en contrepartie se consacrer à fonds à leur fonction de parlementaire, qui consiste à voter les lois et à contrôler l'action gouvernementale.

 

Il résulte de ce qui précède que l'interprétation des dispositions visées plus haut interprètent les députés qui doivent faire passer avant tout toute autre chose que les intérêts de la nation. En conséquence, les députés ont le devoir de respecter l'intérêt général, les principes d'indépendance, d'objectivité, de responsabilité, de probité et d'exemplarité dans l'exercice de leur pouvoir constitutionnel dans l'Hémicycle.

 

S'agissant du volet développement, l'Assemblée nationale se penchera évidemment le moment venu sur les textes législatifs relatifs aux politiques de développement politique, économique et social de notre pays. Aujourd'hui, plus que jamais, nous devons être le garant de la vitalité de notre jeune démocratie et du devenir de notre pays.

 

(…)Pour terminer, je tends une main fraternelle aux députés de toutes tendances confondues pour une collaboration franche et sincère afin de mener à bien la mission à nous confiée par le peuple, qui a tant souffert des comportements de certains dirigeants de ce pays, qui ont passé leur temps à se servir au lieu de servir…."

 

Kerfala Keita, pour Gbassikolo.com

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