Législatives du 28 septembre 2013 en Guinée: Pourquoi l’opposition radicale tergiverse ? (par Bangaly Condé “Malbanga”)

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GBK Dans quelques jours, la Guinée des villes et des campagnes se rendra dans les bureaux de vote pour élire ses représentants à l’Assemblée nationale. La campagne bas son plein, le matériel électoral est sur place, la distribution des cartes électorales tire à sa fin… Bref, tous les ingrédients sont désormais réunis pour mettre fin à cette transition qui n’a que trop duré.

{jcomments on}Ce, malgré les dysfonctionnements décelés ici et là dans le processus électoral, les affrontements entre partisans dans la capitale et les déclarations intempestives d’une opposition radicale troublée par les réalités du terrain. Les violences enregistrées ces derniers temps à Conakry ne traduisent que la volonté manifeste de la bande à Cellou Dalein Diallo d’empêcher ces élections. A n’en pas douter, si le gouvernement ne sévit pas, ces politiciens égoïstes, apatrides et anciens prédateurs de notre économie, mettront tout en œuvre pour empêcher le Président de la République de réaliser son programme de développement sur la base duquel il a été triomphalement élu le 7 novembre 2010.

Sans être un panégyriste de la gouvernance du Prof Alpha Condé, il ne sera pas exagéré de dire que les réalisations à mi-mandat du Prof Alpha Condé à la magistrature suprême sont plus nombreuses, plus édifiantes et bénéfiques pour le peuple de Guinée que celles accomplies en 25 ans par ses prédécesseurs qui prennent du plaisir à lui mettre des bâtons dans les roues. Pour faciliter la compréhension du raisonnement et la pertinence des arguments qui seront avancés, il sera nécessaire de rappeler l’état dans lequel, le Président de la République a trouvé la Guinée après plus de deux décennies de gestion calamiteuse.

Face à un pays miné par la corruption, le détournement des deniers publics, la gabegie financière érigée en mode de gestion… qui a engendré une situation caractérisée par une paupérisation des populations, une économie ankylosée et un Etat en déliquescence, il va s’en dire que le combat pour redonner de l’espoir aux Guinéens en assurant le bien-être à tous, le développements socio-économique et garantir la tenue d’élections libres, transparentes et crédibles, se déroulera sur le terrain politique et économique.

C’est pourquoi, dès le lendemain de son élection, le Prof. Alpha Condé engagera des réformes politiques et économiques de grande envergure pour sortir le pays du gouffre dans lequel ses adversaires actuels l’ont enfoncé. Ainsi, à court terme, des efforts considérables seront déployés pour moraliser les finances publiques, notamment la publication d’une partie des résultats des audits pour récupérer les créances de l’Etat, la création d’un guichet unique pour sécuriser les recettes de l’Etat contre les prédateurs, la réduction de l’inflation, le gel des marchés publics conclus de gré à gré, l’exécution du budget sur la base caisse, c’est à dire l’Etat perçoit d’abord des recettes avant d’engager des dépenses budgétaires, etc.

C’est la restauration de ces grands équilibres macroéconomiques du budget qui a permis la négociation d’un programme formel avec les institutions de Breton Wood qui s’est couronnée par l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative des PPTE avec résultat direct, l’annulation de 2,4 milliards de dollars de dette sur 3,2 milliards au total.

Ainsi, le nouveau locataire de Sékoutouréya réussira-t-il en quelques mois là où les anciens premiers ministres chercheront plutôt à remplir leurs poches au grand dam du contribuable guinéen. Malgré l’effort prométhéen du Prof. Alpha Condé, qui a débloqué plusieurs centaines de millions de dollars pour améliorer la desserte en eau et en électricité, les Guinéens continuent toujours de broyer du noir dans le noir. L’espoir se fonde désormais sur les barrages hydro-électriques en réalisation : Kaleta, Foumi, etc…

Aussi, l’électrification par les lampadaires et le bitumage des routes des villes de l’intérieur sont entre autres les acquis de ce gouvernement. Sur le plan politique, s’il est vrai que le Président de la République a trainé les pieds quant à l’organisation des élections législatives, il est aussi vrai que n’eut été les caprices de l’opposition radicale, la transition aurait déjà pris fin. Mais il fallait égrener d’abord le chapelet de revendications de cette opposition pour qu’enfin nous nous acheminions vers l’organisation de ces élections le 28 septembre prochain. Malgré la signature de l’accord du 3 juillet dernier entre la mouvance et l’opposition, après plusieurs pertes en vie humaine et des dégâts matériels importants, qui a abouti au déblocage d’une crise savamment orchestrée par les artificiers de l’UFDG, et à la satisfaction de la quasi-totalité des revendications par le chef de l’Etat, Mamadou Cellou Dalein Diallo, chef de file de l’opposition et ses acolytes continuent encore de sortir d’autres couleurs de leurs besaces comme des prestidigitateurs d’un opéra, pour manifester leur volonté de refus d’aller aux élections. Tantôt nous allons empêcher les élections, tantôt nous n’allons pas boycotter mais nous allons organiser des manifestations dans tout le pays…dit-elle.

Dernier numéro, c’est la crise artistique provoquée par ces politiciens novices pour semer des troubles dans la tête des électeurs comme quoi la CENI veut procéder à une mascarade électorale en défavorisant les fiefs de l’opposition au profit de la mouvance présidentielle. Des allégations qui ont poussé le facilitateur onusien, Saïd Djunnit de reprendre sa baguette magique afin de trouver un nouveau compromis.

Que l’on ne se méprenne pas, ces anciens comptables des malheurs de notre pays, ne désarmeront jamais. Et pour cause, un jour après la signature du nouvel accord reportant la date des législatives de quatre jours, un commando armé d’un parti politique est entrain de semer la terreur, au nez et à la barbe de la police te de la gendarmerie, sur l’axe du mal, Hamdalaye-Banbeto-Coza.

La peur du gendarme étant le début de la sagesse, les forces de l’ordre et de sécurité doivent reprendre le bâton pour arrêter ces malfrats et leurs mentors qui veulent conduire la Guinée au chao. Interpeller s’il faut les leaders des partis politiques financés par le milliardaire Benny Eteinmetz qui veut déstabiliser le pays de Cellou Dalein Diallo, de Sidya Touré et de Lansana Kouyaté. C’est ce fantoche franco-israélien qui recrute des mercenaires et qui distribue de l’argent à certains opposants pour qu’ils organisent des manifestations au cours desquelles il y aura des pertes en vie humaine, le chao s’installera dans le pays, les militaires se révolteront pour renverser le régime du Prof. Alpha Condé. Mais c’est mal connaitre, le peuple du 28 septembre et du 22 novembre qui a toujours creusé les tombeaux de ses ennemis.

Le peuple de Guinée n’est pas dupe. Il sait aussi que ces anciens premiers ministres veulent empêcher le gouvernement d’Alpha Condé d’obtenir le 10e FED estimé à près de 200 millions d’Euros, car ils savent que l’obtention de cette manne financière est subordonnée à l’organisation des élections législatives avant le 31 octobre 2013.

Aussi, le peuple comprend-il aisément que ces menaces ne constituent qu’un signe de faiblesse. Car elles sont le résultat des réalités constatées sur le terrain. En fait, après trois semaines de campagne, chaque parti connait désormais son poids. Finis, les mensonges, les illusions et les revendications insensées. C’est le branle-bas des combats qui prévaut désormais pour convaincre les électeurs d’ici le jour « J ».

Au regard de cette mauvaise foi de l’opposition radicale, si les élections se tenaient comme prévues le 28 septembre 2013, elle a toute les chances de perdre.
D’abord, le mode de scrutin de liste nationale à la représentation proportionnelle qui permet aux différents partis de connaitre leurs poids réels sur l'échiquier politique, est nettement à l’avantage du parti présidentiel.

En prenant la Haute Guinée, fief du parti présidentiel, seuls le PEDN de Lansana Kouyaté et le PDG-RDA de Mohamed Touré pourront chipoter quelques voix. Le RPG-Arc-en-ciel y part favori avec près de 80% des voix.

Comme aux présidentielles dernières, la victoire du RPG-Arc-en-ciel en Guinée Forestière ne fait pas de doute. Plus de 75% voteront pour supporter le programme politique du Professeur-président. L’UPG de Jean Marie Doré et le RDIG de Jean Marc Telliano quant à eux tenteront de subtiliser quelques voix sans causer de dommage au RPG-arc-en-ciel. Mais attention ! L’UFR, le PDG-RDA et le PEDN seront en embuscade pour escamoter des suffrages.

S'agissant de la Moyenne Guinée, la chasse gardée de l'UFDG, il faut dire que depuis le passage du Président de la République au Fouta, Cellou Dalein Diallo se fait des soucis. Et pour cause, le dérangement des feuilles d’automne dans cette région a fait beaucoup de bruit, notamment la mise en relief de l’éternelle ascendance des Rumbes sur les Mandens Diallon. Un débat qui refait surface en pleine campagne électorale qui n’arrange pas du tout Cellou Dalein.

Impuissant devant cette fracture sociale dans le Fouta, le malheureux perdant du 7 novembre 2010 s’en remettra, encore une fois, au sort qui lui sera réservé le lendemain du scrutin. D’ailleurs c’est ce qui lui fait dire avec amertume ceci : "Je sais pour qui vous allez voter…" Une phrase qui en dit long non seulement sur l’état d’âme du petit-fils de Karmoko Labé, mais aussi sur la situation sociopolitique actuelle du Fouta.

D’ores et déjà, la question qui mérite d'être posée est celle de savoir pour qui le Manden Diallon va voter quand on sait qu'en Guinée les consultations électorales sont plus ethniques que politiques.
A n'en pas douter, le RPG-Arc-en-ciel y glanera quelques voix. Sans oublier la part FDP de Mamadouba Badiko et de l'UPR de Bah Ousmane qui est un allié du RPG-Arc-en-ciel et qui est monté en sondage ces derniers temps.

En Basse Guinée où l'ethnocentrisme est moins marqué, chaque grand parti aura sa part de gâteau. Là aussi, il faut s'attendre à une grande percée du parti au pouvoir à cause des réalisations qui ont été faites dans cette région. L'UFR de Sidya Touré et le PTS de Kassory Fofana y feront probablement leur meilleur score. Le PDG-RDA et le PEDN ne seront pas en reste. Pour le cas spécifique de Conakry où il y a plus d’un million d’électeurs, le combat sera rude. Mais les tendances montrent que la commune de Ratoma reviendra à l’UFDG, Matoto, Dixin et Matam au RPG-arc-en-ciel. Quant à la commune de Kaloum, qui a toujours été le fief du pouvoir en place, semble acquise à la cause du pouvoir. Donc logiquement les Kaloumkas choisiront le RPG-arc-en-ciel. Mais l’ancien ministre des sports, Baidy Aribot n’a pas encore dit son dernier mot. Il pourra surprendre.

Pratiquement, sur le mode de scrutin de liste nationale, qui permet aux partis qui participent aux élections de connaitre leur poids, le RPG-Arc-en-ciel pourra recueillir 55%. Les autres partis se partageront le reste avec en tête l'UFDG. Mais Le parti de Cellou Dalein Diallo qui a inscrit sur sa liste nationale Aboubacar Sylla et Mouctar Diallo ne pourra pas connaitre son obédience réelle puisqu’en plus de ses militants, il y aura ceux de l’UFD et UFC. Ce sera plutôt le score d'une alliance qui ne dit pas son nom.

Ensuite à l'uninominal, après toute analyse faite, les candidats du parti présidentiel pourront remporter dans au moins 15 circonscriptions électorales. Ce qui donnera au RPG-arc-en-ciel l’apport des partis de la mouvance présidentielle, une majorité confortable à l'hémicycle et permettra ainsi au Prof. Alpha Condé de donner cops à son rêve pour la Guinée. C'est justement cette réalité du terrain qui fait tergiverser l'opposition. Elle va jusqu’à dénoncer des fraudes imaginaires pour préparer ses militants à sa défaite.
 

Bangaly Condé “Malbanga”

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