M. Billo Sy Savané dénonce les conditions d’incarcération « d’une cinquantaine de détenus » dans les prisons de Conakry

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GBK Lors d’une conférence de presse qu’il a animée le dimanche 22 décembre 2013 à la Maison d’Afrique à Paris, M. Mamadou Billo Sy Savané, parlant des circonstances et des conditions de son incarcération « arbitraire » à la prison civile de Conakry, a saisi l’occasion pour attirer l’attention sur, selon lui, « une cinquantaine de détenus entassés dans des conditions humaines dans un hangar » qui servirait de prison. Lisez plutôt cet extrait du compte rendu fait le modérateur de la conférence de presse !

 

{jcomments on}« …Sy Savané est conduit dans un hangar, à l’intérieur de la prison. Une cinquantaine de détenus s’y entassent. On couche sur des matelas en mousse à même le sol. La nuit, personne ne sort. On doit se soulager dans des bouteilles en plastique. C’est l’univers concentrationnaire du Goulag et des camps nazis.

 

Il y a là le commandant AOB, compagnon de l’ancien président de la Transition en 2010, le général Sékouba Konaté, l’homme qui a fait de Condé Alpha le président de la Guinée. Comme toujours après ce genre de turpitudes qui conduisent au pouvoir, il y a des règlements de comptes.

 

(…). Le commandant AOB est en prison avec un grand nombre de jeunes, considérés au même titre que lui comme les comploteurs du 18 juillet 2011. Ils ont pour la plupart entre 25 et 30 ans. Ce sont des laissés pour compte qui, malheureusement, disparaîtront un jour sans laisser de trace, ces oubliés de l’histoire qui jonchent les annales des dictatures des rois nègres depuis l’ère des indépendances africaines. Un sort auquel Sy Savané a échappé en raison principalement de sa notoriété.

 

Le dimanche 13 octobre 2013, au cinquième jour de son arrestation, Sy Savané est ramené devant le Tribunal de Dixinn. Le juge lui signifie sa mise sous contrôle judiciaire. Désormais, il devra se présenter deux fois par semaine, le lundi et le vendredi, devant la justice. Une semaine plus tard, ce régime est assoupli. Il ne comparaît plus que le vendredi.

 

Le 13 novembre 2013, un mois jour pour jour après sa libération conditionnelle, Sy Savané reçoit un appel téléphonique pour lui demander de venir signer son ordonnance de non-lieu. Le procureur a abandonné toutes les charges retenues contre lui. Il n’y a plus lieu de le poursuivre. De fait, c’est une ordonnance de règlement et pas de non-lieu qu’il reçoit. Il appartient aux juristes d’en discuter.

 

L’affaire Sy Savané en Guinée est-elle terminée ? « Ce n’est pas terminé, car j’y retournerai », répond-il, avec détermination. (Source : Compte-rendu d’ Alpha Sidoux Barry, rapporteur du Comité de soutien à Sy Savané) »

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Ce compte rendu relance le debat sur la situation des droits de l'Homme en Guinée, dont certains attribuent à la faiblesse des institutions du pays, mais que d'autres expliquent plutôt par l'inobservation des normes qui consacrent les droits fondamentaux de l'homme en République de Guinée. C'est l'avis notamment, de l'Ambassadeur des Etats-Unis en poste à Conakry, qui, lors d'un Forum organisé sur les Droits de l’Homme en Guinée, le mercredi 8 janvier 2014, a exprimé ses "préoccupations relatives aux droits de l'homme", avant d'en appeler à une prise de conscience politique en faveur de leur protection. Selon Laskaris, la constitution guinéenne consacre tous les droits fodammentaux de l'homme. Il suffit tout simplement de s'y conformer.Car selon lui, "le désir d’une justice égale en vertu de la loi est aussi vieux que la notion de droit lui-même".

 

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