Vœux à la Nation : on attend du président qu’il tienne enfin ses engagements (Par Amadou Tidiane Barry)

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Voilà qu’en cette fin d’année 2017, chacun voulait regarder les vœux du président Alpha Condé, en direct, à la télévision nationale. C’était sans compter sur la surprise que nous réservait kaleta. La moitié de la capitale a baigné dans une obscurité totale. Impossible, dans un moment de rétrospective, d’oublier toute la litanie de promesses…

Surtout, celle qui concerne l’exportation de l’électricité vers nos voisins de la sous-région. Bien sûr, grâce à la bénédiction des barrages de Kaléta et de Souapiti. Que de promesses faites ! L’homme politique français, Charles Pasqua, nous a avertis en ces termes : «Les promesses des hommes politiques n’engagent que ceux qui les reçoivent».  Très malheureusement, le président Alpha condé ne fait pas exception à cette lapalissade. Revenons au ciblage des évènements majeurs qui ont marqués l’année 2017, dans notre pays. 2017, une année socialement entre faible espoir et grand désespoir L’année 2017 reste socialement chargée. Le mouvement syndical a montré ses muscles au gouvernement. La presse s’est contentée de s’apitoyer sur ses déboires. Bien entendu, le plat de la résistance a été servi par le syndicaliste Aboubacar Soumah. Encore et toujours Aboubacar Soumah. L’homme a mis en ébullition tout le pays. Paniqué, le président Condé prend la place de la Haute autorité de la Communication. Il menace de fermer toute radio qui donne la parole au ‟rebelle” Aboubacar Soumah. Alors, prononcer son nom rime à une haute trahison envers la patrie. Face aux coups de fouets de la gendarmerie, la fermeture de plusieurs organes de presse et l’augmentation des redevances, la presse pleurniche. Jamais, elle n’a été si menacée. Ce décryptage et rétrospective révèlent une année socialement entre faible espoir et grand désespoir. En 2018, On attend du président qu’il tienne en fin ses engagements Venons-en aux vœux à la nation du président Alpha Condé. A ses yeux, le bilan de 2017 est reluisant. Les indicateurs sont au vert. La paupérisation est théoriquement vaincue au travers des statistiques. Bien qu’elle soit réellement pesante dans le vécu des populations. Et pourtant ? Le bilan de l’année 2017 méritait un autre traitement. L’occasion devait servir à faire une analyse force-faiblesse-opportunité-menace de l’action publique.

Aujourd’hui, si on résume à outrance, la plus grande force du gouvernement est la forte mobilisation des recettes. Son point faible reste son incapacité à investir les ressources mobilisées dans un plan cohérent et lisible par la population. La confiance des partenaires est une grande opportunité à saisir. La fragilisation des institutions reste une menace potentielle. L’inquiétude est grandissante au tour du discours flou et des desseins obscurs du président Alpha Condé. Briguera-t-il un troisième mandat ? L’année 2018 nous en dira les nouvelles. En ce début d’année 2018, à toutes et tous, nos meilleurs vœux. Exigeons de nous-mêmes, le changement que nous voulons voir dans notre pays. Au président Alpha Condé, santé et force, dans une Guinée démocratique et prospère. En 2018, On attend du président qu’il tienne en fin ses engagements.

Amadou Tidiane Barry, activiste de la société civile

Contact : (00224)628-827-410/ E-mail : Barrytidiane2012@gmail.com

 

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Africain
Africain
6 janvier 2018 11:33

En dépit de la réalité, Monsieur Barry Amadou Tidiane SEMBLE être sous l’emprise des sempiternelles et lancinantes promesses de mon ex champion, si je me fie de sa dernière phrase « …En 2018, On attend du président qu’il tienne en fin ses engagements…. « . Il croit ou du moins il garde encore ne serait-ce qu’un brin d’optimiste qu’en deux ans « papy promesse » serait dans les clous concernant ses promesses. Par ailleurs, la gouvernance de papy Condé fait bon usage de la citation de l’homme politique français Henri Queuille : « La politique n’est pas l’art de résoudre les problèmes,… Lire la suite

Abdoulaye
Abdoulaye
5 janvier 2018 14:29

Mais BOFFAKA toi aussi « qu’une narration des buveurs de ataya de Conakry. « 

BOFFAKA
BOFFAKA
5 janvier 2018 13:46

M. Barry,  » Activiste de la société civile  » vous êtes un authentique représentant de koko lala car votre présent papier n’est ni plus ni moins qu’une narration des buveurs de ataya de Conakry.

Que voulez dire dans votre écrit ? Je n’ai rien compris ! je reste à l’écoute.
Merci

Abdoulaye
Abdoulaye
4 janvier 2018 18:16

Belle analyse merci Amadou Tidiane Barry