« Les propos d’Amadou Diouldé Diallo sont de nature à opposer les communautés… »(Makanera)

0 0 votes
Évaluation de l'article

L’ancien ministre de la communication et président du Front national pour le développement (FND) Alhoussein Makanéra Kaké est revenu, ce dimache 28 février, sur l’arrestation de Amadou Diouldé Diallo, journaliste et historien, accusé d’offense au chef de l’Etat. C’était à l’occasion de l’Assemblée générale de “lafidi-foutti”.

Selon lui, les prospos du journaliste, loin d’être une offense au Chef de l’Etat, sont plutôt de nature à opposer les communautés, les ethnies,

“Ce que mon frère Amadou Diouldé Diallo a dit oppose les communautés, oppose les ethnies, disons-nous la vérité. Moi ce qu’il a dit là-bas, on me donne tout l’argent du monde, je ne vais pas le dire. Dire qu’il [Alpha Condé] veut exterminer tous les Peuls, tous les actes c’est contre les Peuls, c’est trop fort.

Mon frère Amadou Diouldé, vous savez on n’est pas très intimes, ça je ne vous cacherais pas ça. Quand j’étais ministre de la communication, c’est moi qui l’avait suspendu de ses fonctions [service Sports de la RTG], à cause de ses sorties que je n’appréciais pas et que je continue de ne pas apprécier », dit-il.

« Mais, poursuit-il, je ne sais pas, on a dit offense au chef de l’État. Pour être honnête, entre nous, moi j’ai écouté son passage sur le Lynx FM, si c’est à cause de ça, ce n’est pas pour offense au chef de l’État, c’est comme si le chef de l’État est plus important que l’unité nationale, c’est comme si le chef de l’État est plus important que notre vivre ensemble. Ce qu’il a dit là-bas oppose les communautés, oppose les ethnies, disons-nous la vérité. Moi, ce qu’il a dit là-bas, on me donne tout l’argent du monde je ne vais pas le dire. (…)

Très souvent, Diouldé mélange l’histoire et la légende. Quand je l’entends dire que tel n’a pas été chef parce que les marabouts l’ont maudit, ça, ça me fait rire”

Nous y reviendrons

Gbassikolo.com

guest
9 Commentaires
Inline Feedbacks
View all comments
Youssouf Bangoura
Youssouf Bangoura
16 mars 2021 15:25

Baren Soumah, il y a rien au Sénégal, ou du moins rien n’appartient à ce pays, c’est une propriété privée des entreprises françaises .Tiens, j’ai regardé ce matin une interview de Ousmane Sonko par TV5, il parlait justement de ça .Il disait en quelques mots que son pays n’est pas son pays, que la croissance qu’on vante tant, n’appartient pas au Sénégal, que cette croissance ne crée aucun emploi car, tout simplement, elle est rapatriée à l’étranger notamment en France . Oui, il a parfaitement raison, les 90 % des entreprises au Sénégal, appartiennent aux étrangers ( français ) qui… Lire la suite

Baren SOUMAH
Baren SOUMAH
7 mars 2021 00:30

@ Youssouf Bangoura, « La démocratie est le pire des systèmes, à l’exclusion de tous les autres » disait Winston Churchill. J’adhère totalement à cette citation. La démocratie n’est donc pas un système parfait de gouvernement mais il n’y a aucun autre système de gouvernement qui est meilleur que la démocratie de type libéral comme nous le vivons en occident. Les libertés individuelles sont mieux garanties. Je ne sais pas pourquoi tu n’aimes pas le Sénégal mais je te jure que malgré la cherté de la vie là-bas, l’aridité de ses terres, c’est un pays qui fonctionne beaucoup mieux que la Guinée.… Lire la suite

Youssouf Bangoura
Youssouf Bangoura
5 mars 2021 15:46

Baren Soumah,
les sénégalais ont besoin de toi, oui oui, toi et les autres qui n’arrêtez de nous parler du Sénégal, de sa démocratie de façade, vous devriez dire à votre Macky sall, d’arrêter de tuer son peuple .

Mory Sylla
Mory Sylla
4 mars 2021 14:32

Il n’y a aucun citoyen de seconde zone en Guinée. On ne va pas laisser de tels mensonges politiciens prosperer. C’est comme ça que les gros mensonges commencent,par de pétits mensonges que personne ne conteste. C’est vrai qu’il ya certes des problemes entre les citoyens et l’administration.Personne ne peut le nier. Mais quel pays au monde n’a pas de probleme entre ses citoyens et leur administration? Le gouvernement sénégalais tire sur son propre peuple en Casamance à l’heure là.Il faut combattre cet esprit de la division. Il n’y a aucune gloire à distiller des contrevérités contre son propre pays pour… Lire la suite

Tiekourani
Tiekourani
4 mars 2021 08:05

Dans ce pays notre élite surtout celle qui est bavarde à un raisonnement à géométrie variable et je pense que les quatre posting ci-dessous le montrent clairement. Monsieur Bah, Monsieur Soumah et Kaou Labé, vos raisonnements sont très cohérents et logiques.
On ne peut pas dire plus.

Kaou Labe
Kaou Labe
3 mars 2021 13:19

Mr Soumah ,
 » Offense au CHEF de l’ETAT  » = LESE MAJESTE .
Sa Majeste Alpha Conde ( 1er ) !
L’opposition Guineenne ne sait pas ce qu’est UNE TORTUE .

Baren SOUMAH
Baren SOUMAH
3 mars 2021 03:34

Le problème est que personne ne devrait être emprisonné pour avoir exprimé une opinion. Si vous n’aimez pas les opinions de Amadou Diouldé Diallo et/ou si vous les trouvez dangereuses, vous êtes libre aussi de les contredire en exprimant des opinions contraires et éventuellement trouver des arguments pour disqualifier les siens, ou encore mieux vous pouvez toujours le convaincre de la dangerosité de ses propres opinions… « Offense au chef de l’état » est un concept élastique, un délit d’opinion qui est difficile à etablir en l’absence d’une justice compétente et indépendante capable de rendre en toute liberté des jugements pouvant servir… Lire la suite

Oumar Mâci Bah
Oumar Mâci Bah
2 mars 2021 19:24

Pour être conséquent, Makanéra devrait commencer par le chef de l’État qui a fait plusieurs fois depuis 2010 des propos incendiaires de nature à opposer les communautés. N’avait-il pas dit pendant la campagne électorale en octobre 2020 à la population soussou à Coyah que ses descendants risquent de devenir des étrangers sur leur propre terre, en faisant indirectement allusion au prétendu accaparement de celle-ci par les Peuls? C’est quelque chose de grave que je n’ai observé dans aucun des pays de la sous-région. Des émissaires du RPG vont régulièrement au Fouta inciter des populations soit-disant malinké ou djalonké qui, soit… Lire la suite