Affaires 200 milliards : La sortie de Me Sampil – Précisions de taille sur la subtilisation du fonds COVID-19

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Pour tenter de récupérer la bataille de l’opinion, indignée par le détournement présumé des fonds publics, Me Dinah Sampil, l’avocat de celle qu’on surnomme désormais « Ze cash », a animé une conférence de presse ce mardi 7 décembre 2020 dans un hôtel huppé de Conakry. Si ordinairement, les conférences de presse se passent soit à la Maison de la presse, soit dans le siège des institutions, organismes et entreprises guinéens, l’avocat conseil de la ministre de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi a choisi ce lieu au mépris des populations pour démontrer sa suprématie en termes de moyens financiers…

Au delà de la rhétorique improductive de l’ancien bâtonnier guinéen, deux points ont retenu l’attention de Guinéenews© : 1) L’existence d’une commission à la présidence (détail non moins important) et 2) L’avance de fonds COVID-19 que le département a reçue dans la cadre du renforcement des mesures sanitaires pour la rentrée scolaire (2020-2021) dans les écoles les professionnelles.

Sur le premier point, tel que nous l’avons relayé, effectivement, le président Alpha Condé a mis une commission restreinte de son cabinet composée de deux personnes de ses collaborateurs directs pour recouper les faits. C’est à sa propre discrétion ce n’est pas parce que ce sont deux personnes seulement ou que ça n’a pas été rendue qu’elle ne peut être considérée comme une commission.

Sur le deuxième point, contrairement à la fausse information qui a circulé dans le seul but de manipuler l’opinion relayée par Me Sampil, aucun représentant de l’Agence française de développement (AFD) n’a été convoqué et reçu par le chef de l’Etat à Sekoutoureya le 28 novembre dernier. C’est ce que les sources proches de la présidence nous ont affirmé maîtrisant mieux le calendrier présidentiel qu’un ministre colporteur de rumeur et familier aux intrigues a savamment orchestré pour polluer la presse et l’opinion publique.

Quand on est novice dans l’administration publique, parachuté par népotisme et qu’on prétend défendre une cause déjà perdue par l’intangibilité des éléments à charge, l’on doit faire attention en empruntant un chemin orthodoxe moins contrariant.

Sinon, c’est très facile de comprendre le processus de fonctionnement du moins pour les initiés que l’Agence française de développement (AFD) qui a récemment alloué 27,5 millions de dollars américains pour accompagner la Guinée dans plusieurs domaines notamment le renforcement des capacités, l’agriculture, la santé, l’éducation….De ces fonds avec les autres partenaires IDA-Banque mondiale et autres, une bonne partie destinée à la lutte contre la COVID-19 est déposé dans un compte central domicilié au trésor public. L’agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS) et les départements ministériels s’en servent en fonction de leurs besoins. Lorsque les départements expriment ceux-ci alors qu’ils n’ont pas droit, ils reçoivent des chèques à régulariser plus tard.

Donc, ce sont des fonds globaux. Si un montant de plus de 1 milliard 300 mille GNF est décaissé au ministère de l’enseignement technique le 7 juillet 2020 pour les mesures préventives dans le cadre de la lutte contre le coronavirus lors de la rentrée scolaire dans les institutions d’enseignement techniques, et que c’est parti ailleurs, est-il difficile de comprendre ça ou enquêter là-dessus ?

Si la partie adverse était futée, elle aurait compris aisément que les services des finances du ministère de l’enseignement technique ont reçu une demande de régulation de ce fonds d’avance COVID-19 suivant la lettre No.0107/DNTCP/PGT/2020 en date du 17 septembre 2020 d’un montant d’un milliard cinq cent quatre vingt deux millions sept cent quatre vingt mille huit cents francs guinéens (1.582.780.800 GNF).

Ces fonds reçus par le ministère de l’enseignement sous forme de chèque le 7 juillet 2020 du compte COVID-19 étaient répartis comme suit :

1- Achat de 500 thermoflashs (LX-26) pour un montant de 275 millions GNF.

2- Budget dans le cadre de l’ouverture des écoles pour un montant de 1.307.780.800 GNF.

Pire, cet argent s’est volatilisé et n’a jamais été utilisé pour la lutte contre la COVID-19. Et, selon nos informations, à part la division des affaires administratives et financières et la ministre, aucun autre membre du cabinet n’était au courant de la réception.

À date, l’on nous informe que la régularisation n’a pas été non plus faite. Si c’est fait, ce serait une bonne chose pour les caisses de l’Etat.

Ce qui est sûr, Guineenews© a appris que le ministre de la justice Me Mory Doumbouya est déterminé à ce qu’il n’y ait aucune entrave à l’enquête enclenchée par le parquet. Car les langues commencent à se délier sur une trilogie (parquet-avocat-gouvernement) dangereuse qui tenterait de nuire à celle-ci. La sortie de l’avocat avec ses arguments cousus de fil blanc et le tapage médiatique de la télévision nationale sur ce compte rendu de la conférence de presse en faveur d’un individu dont le titre de ministre n’a aucune utilité dans ce procès n’est pas fortuits !

Le feuilleton continue…

In Guineenesws.org

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Mory Sylla
10 décembre 2020 06:11

Verbiage creux.
Apportez vos preuves à la justice.
Si le détournement de denier public est un crime contre l’humanité,accuser quelqu’un de détournement sans preuves,c’est un crime contre l’homme,contre le peuple de Guinée,contre le peuple Africain,contre la morale et contre la philosophie Africaines.