Alpha, à l’épreuve des mauvais procès (Par Tibou Kamara)

FILE PHOTO: Guinea's President Alpha Conde arrives to attend a visit and a dinner at the Orsay Museum on the eve of the commemoration ceremony for Armistice Day, 100 years after the end of the First World War, in Paris, France, November 10, 2018. REUTERS/Benoit Tessier/File Photo
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Des personnes, des groupes de pression politiques et des leaders d’opinion semblent vouloir limiter l’histoire de la Guinée à l’avènement au pouvoir, en 2010, du Président Alpha Condé et aux années de sa Présidence. Alors que depuis l’indépendance de la Guinée en 1958, beaucoup de dirigeants se sont relayés dans l’appareil d’Etat et les rouages de l’administration, et des régimes se sont succédé aussi.

On aurait pu croire que c’est parce que la personnalité de l’homme et ses prises de positions marquent une rupture, que sa passion de la Guinée supplanterait celle les autres, mais, en réalité, c’est une tentative de sous-estimer ses efforts et minimiser son bilan.
Peine perdue, cependant. Car la comparaison avec les autres, en soi, rétablit la vérité et la justice, et surtout montre que la Guinée pleure autant ses années de retard qu’elle se console avec l’élan de progrès amorcé. La frustration pour les années perdues, la colère à cause des nombreuses occasions manquées, sont un héritage que le Professeur Alpha Condé tente de solder en forçant la Guinée au progrès, en exhortant le Guinéen au travail pour retrouver la confiance perdue et la fierté oubliée.

Dans ce combat qui oppose les habitudes chroniques du passé au défi de redresser les hommes et de changer la société, l’allié demeure un peuple patient mais pas résigné, l’obstacle permanent reste l’oligarchie politico-administrative sans cesse portée à la démagogie et au clientélisme. Beaucoup de politiques parlent comme s’ils ne sont comptables de rien, ou que s’il leur avait été donné encore d’être aux affaires, ils pourraient faire ce qu’ils n’ont pas été capables de faire, ce qu’ils ont déjà échoué à faire.
C’est comme si le statut actuel d’opposants ou d’adversaires du régime, était une absolution pour tous les crimes ou manquements passés, et un blanc-seing pour bercer le pays d’illusions ou ameuter l’opinion avec des accusations systématiques contre celui qui tient aujourd’hui les rênes du pays.

Puisqu’on aime parler de ce que le Professeur Alpha Condé n’aurait pas fait ou réussi, pour tenter de cacher la forêt de ses réalisations, qu’en a-t-il été avant lui et par le fait de qui ?
De 1958 à 2010, y-a-t-il eu plus de bonheur et de prospérité que ces dix dernières années ? Ayant hérité de tous les travers des régimes successifs, peut-on lui reprocher de chercher à y apporter des solutions pragmatiques et révolutionnaires, même dans un empressement patriotique et l’impatience de réussir ?

Avant lui, qu’a-t-on fait de nos mines tant convoitées par certains et devenues l’obsession d’autres ? Que valaient-elles ? Qu’ont-elles apporté ? N’a-t-il pas fallu attendre que le Professeur Alpha Condé soit là pour que des barrages hydroélectriques comme Kaleta, Souapiti, longtemps considérés par de nombreux Guinéens comme un pari impossible, voient le jour ? N’en est-il pas de même pour tous les projets et les ambitions portés par un homme qui est en avance sur son temps et sur ses concitoyens ?
Que peut-on attendre de celui qui n’a jamais rien fait , ou est-on légitimé à critiquer celui qui fait mieux que tous, subit les erreurs de tous, qui s’emploie de toutes ses forces à corriger les erreurs de ses prédécesseurs dans un esprit de sacrifice et de don de soi extraordinaires ?

Le Professeur Alpha Condé peut paraître rêver et isolé dans sa vision et ses ambitions dans une société restée trop longtemps figée, avec des concitoyens qui, avant lui, s’étaient résignés à l’ennui des pratiques routinières et avaient fini par s’accommoder de la tyrannie et de la léthargie du ” système’’.

Lui, refuse la fatalité de l’échec et la médiocrité de croire à un sort déjà scellé, au progrès possible pour certains peuples et pas pour d’autres, en homme d’histoire et de tous les défis traversant le temps, les préjugés et les épreuves. C’est son destin personnel et celui de la Guinée, maintenant.

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Le Forgeron
Le Forgeron
1 juillet 2021 14:56

De 1958 à 2010, y-a-t-il eu plus de bonheur et de prospérité que ces dix dernières années? Dixit du courtisan Bon allons droit au but ou tapons le fer quand il est chaud: pour le bas peuple (les hommes de metiers et non fonctionnaires de l’état guinéen) rien de concret. Au contraire une détérioration complète des services sociaux de base existants. La dernière facture d’ eau de la SEG du Forgeron a été émis et payé en Decembre 2010. Depuis Le Forgeron n a plus percu de facture et la desserte d’ eau deux jours dans la semaine a cessé… Lire la suite

Laure Karcher
Laure Karcher
30 juin 2021 19:48

Dans l’ensemble,le Ministre Tibou Kamara fait là une brillante et juste défense du président Condé. Les politiciens opposants sont comptables des faiblesses et des échecs que notre Etat connaît aujourd’hui. Cependant, l’oeuvre déjà très importante du président Condé ne justifie pas, n’excuse pas qu’il privilégie autant l’installation de sociétés minières étrangères et nationales, avec la destruction des terroirs et de la nature, ce qui compromet tout projet touristique culturel de conservation de la faune et de la flore. Les mines entrainent la pollution des terres et des sources d’eau. Je pense que les cadres guinéens en charge de ces questions… Lire la suite

Mory Sylla
30 juin 2021 12:31

En Afrique un griot est très important. Il raconte les hauts faits de nos ancêtres. Un sénégalais qui ne vaut rien car ses ancêtres sont tous zero,va hair le griot. Le Griot meme ne s’interesse pas à lui. Le noble griot n’a pas le temps d’un danceur de sabar.kéguérén,kéguéré,kéguérén(bruit de tamtam de sabar pour le danceur sénégalais qui monte sur le « terrain ».)
Griot est mieux que noirot 😊

Kaou Labe
Kaou Labe
30 juin 2021 09:37

SOUWAPITI serait fini , semmble-t-il !
KALERA fonctionne ; GARAFIRI aussi .
KINKON marche ( a petit regime ) .
Mais , hier il n’y avait pas d’ELECTRICITE a L’ASSEMBLEE NATIONALE !
INDECENCE ABSOLUE , ce REGIME !
TIBOU , respire et l’aise nous respirer , car ce n’est pas VRAI ce que tu ecris .

Baren SOUMAH
Baren SOUMAH
30 juin 2021 03:51

Pourquoi ont-ils tellement de mal à articuler « la forêt des réalisations » du régime de Alpha Condé? Tantôt « il faut être aveugle pour ne pas les voir », tantôt « qu’ont fait les autres avant lui? ». Ou encore, on cite vaguement et sans plus de précision « les mines, Kaléta, les hôtels de Conakry ». Après 11 longues années de pouvoir, on aimerait une liste des routes, des autoroutes, des ponts, des hôpitaux, des écoles, des universités, des industries, des avions… Montrez nous les villes approvisionnées en eau, électricité, transports publics… Dites-nous combien rapportent nos ressources minières et comment l’argent est dépensé. Quelle est le… Lire la suite

BADOU
BADOU
29 juin 2021 21:47

Encore des bla bla pour remplir son role de griot de Alpha Conde. Nous guinéens, connaissons parfaitement cet homme. Les millie promesses jamais tenues,pas de paroles d’honneur. Un aveuglement quand aux objectifs valorisants du pays. Une corruption dont son clan et ses amis bénéficient au detriment du peuple. Peu de visibilité au plan international. Politique de mauvais voisinage. Arrogance , une justice incompetente et partisane et une dilapidation du patrimoine des guinéens qui font partie des citoyens les plus pauvres du monde. Guigne, malchance et malediction et injustice caractérisent ce regime. Un pays peu apprecie et mal note par les… Lire la suite