Ansoumaniah: La pénurie d’eau s’intensifie dans les foyers

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Le manque d’eau potable n’est plus un problème à rappeler aux guineens. Le quartier Ansoumaniah souffre d’une pénurie d’eau, à l’image de plusieurs localités de la Guinée.
Chaque jour, les femmes bravent leur sommeil pour aller à la quête d’une eau potable. Seulement, pour se procurer de cette denrée, elles rencontrent assez de difficultés.

Dans cette localité relevant de la commune urbaine de Dubreka, l’eau se fait rare dans les robinets. Le service rendu par la Société des Eaux de Guinée (SEG) est minime. La desserte est insuffisante. L’eau ne vienne à la pompe, qu’une fois durant la semaine ou plus.

Les points d’eau aménagés qui servent de relais, peinent à satisfaire le besoin de la population.
Pour trouver de l’eau, les femmes sont obligées d’interrompre leur sommeil. Tous les jours, elles se lèvent très tôt. Une stratégie pour être la première à être servie. C’est aussi la solution pour elles, d’avoir une quantité suffisante pour le besoin quotidien.

À ces points d’approvisionnement d’eau, il faut faire la queue. Par ordre d’arrivée, chacune puise en fonction du nombre de bidons et de seaux autorisés. Cela pour permettre à tous d’avoir un peu d’eau. << Je me réveille à 4h pour venir ici. Arrivée, je réserve une place pour mes bidons avec une pierre. Je l’aligne toujours derrière les autres que j’ai trouvé avant moi. Je repars à la maison pour revenir à 6h, période à laquelle on ouvre le forage>> nous confie Koumba Hawa Kamano, 15 ans.

Ce problème n’est pas la seule difficulté constatée. Tous les jours, c’est la routine au sein de la couche vulnérable qui rencontrent d’énormes difficultés pour avoir de l’eau. Parfois des disputes opposent ces femmes qui sont venues à la recherche de l’eau. Souvent, elles en viennent aux mains. << Pour trouver de l’eau, ce n’est pas de se réveiller tôt seulement. Il faut aussi avoir la force et être bavard. À défaut de ça, on rentres à la maison bredouille. Pourtant je parcours une longue distance pour arriver ici >> lance M’Balia Soumah la vingtaine.

Dans ce long périple à la quête d’une eau potable, un seul mot revient dans la bouche de ces femmes et à plusieurs reprises : << Le problème d’eau c’est difficile>>. Comme pour dire que l’eau est source de vie.
Qualifiée de soit le « château d’eau de l’Afrique Occidentale », le manque d’eau reste et demeure encore un problème majeur.

Mohamed DIAWARA, correspondant de Gbassikolo.com depuis Conakry

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Oumar Mâci Bah
Oumar Mâci Bah
20 janvier 2019 21:12

C’est vraiment dommage alors que nous entamons la 61ème année d’indépendance. Quelles sont les causes de cet état de fait? L’incompétence de ceux qui dirigent ce pays depuis 58? Le fort accroissement démographique? La destruction de l’environnement ou le changement climatique ou le tout à la fois? Tant de questions.
En tous cas, merci à Gbassikolo de nous envoyer des reportages sur ces bleds qui font rarement la une de la presse.