L’histoire de la Guinée est à réécrire

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GBK L’ethnostrategie (la foulaphobie précisément) qui a porté AC au pouvoir continue à faire des ravages, parce qu’on n’y a pas remédié.

De l’Etat ethnique d’AC fondé sur la foulaphobie tolérée et encouragée, nous avons assisté, dans ce sillage, à la mise en avant des coordinations régionales dans le débat politique.

{jcomments on} Nous voici à présent arrivés à la falsification de l’histoire à des fins électoralistes, sordides et bellicistes, à laquelle se prêtent certains apprentis-politiciens pyromanes du camp présidentiel.

Dans sa foulaphobie aveugle et incendiaire, Mansour Kaba est allé plus loin que Facinet Touré et Alhassane Condé, en s’évertuant à inventer  un passé  et un présent esclavagistes au Fouta-Djalon pire que les southern states esclavagistes américains du 17 ème siècle.

Bougnoul à rapatrier (le fameux « somalien » !!!), martyr moult fois crucifié sur l’autel de la « démocratie assassine », le peul de Guinée aura commis les sept (7) péchés d’Israël pour subir tant de quolibets et de damnations !

Mais, ne nous étonnons de rien. La brèche foulaphobe ouverte par AC  est désormais une veine, en fonds de commerce, où s’engouffrent allégrement un fourre-tout de quidams en quête de gloriole et de strapontins administratifs. Le gain de cause leur est quasiment systématiquement assuré, parce que le nécessaire n’a pas été fait pour mettre définitivement un terme à ce racisme éhonté d’un soi-disant  Etat.

Pourtant, l’histoire de l’Afrique contemporaine, jusque dans notre voisinage contigu, fourmille d’exemples d’implosion de nations à cause de cet ethnicisme déluré…

Osons le dire, la Guinée est menacée par le spectre d’une confrontation interethnique. Les affrontements meurtriers entre Guerzés et konias, récemment en forêt, devraient nous alerter sur les dangers réels que coure notre pays. Nous devons agir pendant qu’il est temps, pour éviter le pire.

Avec notre démocratie bancale et notre Etat de droit à double vitesse, tout porte à croire qu’à l’avenir M. Mansour Kaba et consorts risquent de faire des émules ; avec des tentatives malsaines de révision de l’histoire à des fins peu avouables, se souciant guère des conséquences néfastes de leur acte sur l’équilibre précaire de la nation. C’est pourquoi, il importe d’ores et déjà d’envisager réécrire l’histoire de la Guinée, pour éviter aux révisionnistes va-t-en-guerre et faux dévots machiavéliques de réussir leurs macabres desseins.

La mémoire est l’âme des nations, il  est grand temps  de reconstituer la nôtre, afin de  léguer un héritage sain aux générations futures et se réconcilier avec nous-mêmes. Une nécessité pour la paix et la cohésion sociale dans l’édification de la nation.

 

Oury Baldé

Université de Sherbrooke

 

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