Une suggestion à Koro-Prési (30 Juin 2018) (par AOT)

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Tic-tac, Tic-tac, la montre tourne ; aujourd’hui est le 2747e jour de l’ancien « Guinea is back » et du nouveau « changement radical » – déjà 07 ans 05 mois et 10 jours ! Aladji-Professeur-Président voici ma suggestion SMART (Spécifique, Mesurable, Atteignable, Réalisable et Temporellement définie) du mois pour améliorer un peu votre Sanseman : boss, vous êtes encore une fois la risée de tous pour votre affaire d’Oyé-Olé, celui qui vous a fait plier en public parce que vouliez lui enlever le biberon de l’argent public de la bouche. Pardon il faut tout faire pour essayer de vous rattraper un peu sur ça, si vous le pouvez encore. Il vous a fait un véritable chantage en coulisse, vous imposant de signer un décret et ensuite un contre-décret quelques jours après comme au bon vieux temps de Fory Coco. Votre gaffe est parfaitement décrite par un journaliste du site Guinee7.com (Ibrahima S. Traoré, le 04/06/2018) : « En refusant le poste de ministre de l’élevage Oyé n’a pas fait que défier le président de la république. Il l’a humilié et a montré aux autres Guinéens le chemin de la rébellion vis-à-vis du chef de l’état. Oyé ne sait apparemment pas plonger ses mains – déjà sales ? – dans les affaires d’un ministère à ‘‘petits budgets’’ (élevage) mais oh combien utile pour le pays ! Et l’a fait savoir à Alpha Condé qui a bien entendu et compris les caprices du ministre qui à l’époque de Lansana Conté aurait eu maille à partir avec les assainisseurs des comptes publics (!!!!). Alpha Condé a courbé l’échine et a donné à Oyé quelque chose de plus important : le ministère de l’environnement, des eaux et forêts. Oyé sort gagnant du combat. Alpha lui s’en sort groggy. L’opinion sent une ambiance de fin chaotique de pouvoir. Un président qui craque face à un homme au passé trouble et surtout au poids politique pas plus épais qu’un billet de monnaie ».

Et oui, comme il dit ça sent la fin de règne mais c’est aussi une nouvelle preuve de votre velléité de 3e mandat quand on se rappelle son zèle exceptionnel dans sa préfecture d’adoption (Kindia) à chaque magouille électorale depuis 2010.

Boss, Oyé-Olé méritait d’être viré et même vous le pensiez en faisant votre 1e décret, avant le réveil des systèmes mafieux qu’il a utilisés pour revenir. Ce monsieur nous avait prouvé dans tous ses précédents postes ministériels qu’il était avant tout un prometteur-menteur invétéré puisqu’il n’a jamais tenu une seule de ses promesses sérieuses aux Guinéens, juste de la poudre aux yeux oubliée le lendemain.

J’ai de la peine pour vous surtout quand je pense aux fous-rires et ensuite aux notes confidentielles envoyées par vos « partenaires techniques et financiers » locaux à ceux chez qui vous accourez inlassablement pour tendre votre tasse de mendiant pour vous et un peu pour nous aussi. Patron, le retour d’Oyé de cette façon dans votre gouvernement est une TRES mauvaise chose pour vous. Et en plus au lieu de se taire, faire profil bas en rasant les murs et fuir les micros et cameras, au contraire il tente de s’en vanter publiquement en vous ridiculisant encore plus. Il justifie fièrement son refus d’occuper la tête d’un ministère minable par sa prétendue contribution à la victoire du RPG à Kindia, sa ville d’adoption, alors que celle-ci fait partie des douze circonscriptions qui font l’objet de litiges à l’issue des élections communales et qu’en toute logique vous devriez y perdre le poste de maire au profit de votre opposition. Donc en réalité il méritait encore plus son limogeage si vous vous basiez sur ses prouesses électorales.

Il faut avoir le courage de reconnaître et de dénoncer à haute voix une tare pour avoir une chance de la corriger demain : la grande majorité des responsables politiques, religieux et administratifs du pays sont des courtisans obséquieux et cela leur a été inculqué dès le plus jeune âge à la maison et/ou à l’école par certains de nos us, coutumes et traditions. On entend et pratique trop souvent « le chef est envoyé par Dieu donc il a toujours raison » ou alors c’est « le chef connait plus que tout le monde, il peut tout nous faire et on doit tout accepter car il ne peut avoir tort ». Cela est la norme dans nos communautés et se répercute ensuite en dessous, en particulier vers « les gens d’en bas » qui l’acceptent avec résignation soit en raison des stigmates héréditaires de la terreur des chefs lors de la maudite époque révolutionnaire soit par opportunisme personnel. Et tout ceci est aussi à la base de la chute de la moralité dans notre société que nous voyons s’intensifier tous les jours dans notre pays.

Pour conclure si celui/celle qui vous remplacera ne commence pas son mandat par interdire l’accès de ces intrigants de coordinations ethniques communautaristes et religieuses dans son palais dans les 10 premiers jours de son mandat il/elle deviendra du coup leur otage pour le reste de son mandat, quelque soit par ailleurs ses qualités gestionnaires et démocratiques préalables. Leur destitution et leur interdiction totale dans leurs formes et pratiques actuelles sera une action de salut public pour la nation.

 

Par Alpha Oumar Telly Diallo

NB : lire la suite sur : https://aotdiallo.wordpress.com/

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