Le 56e anniversaire de l’accession de la Guinée d’Ahmed Sékou Touré à l’indépendance sera fêté cette année sous le signe de la lutte contre la fièvre hémorragique d’Ebola qui a fait plus de 3.000 morts en Afrique de l’Ouest. {jcomments on}
La Guinée étant l’un des trois pays touchés par le virus, les autorités ont décidé de limiter les festivités de cette journée commémorative au dépôt d’un gerbe de fleurs à la place des martyrs à Kaloum et au discours traditionnel du chef de l’Etat sur les antennes de la république pour rendre hommage à nos vaillants devanciers qui se sont battu pour mettre fin à la domination étrangère sous la clairvoyance et le leadership du président Ahmed Sékou Touré.
L’annulation des cérémonies de la journée la plus prestigieuse de l’histoire de la Guinée n’entame en rien la signification et la valeur du combat de ceux qui ont versé leur sang pour faire de la Guinée le premier pays indépendant de l’Afrique occidentale française (AOF).
Ouvrant ainsi la voie aux autres pays africains après que la Guinée ait tenu tête au colonisateur en disant ceci par la voix du grand timonier de l’indépendance guinéenne Ahmed Sékou Touré « Nous préférons la liberté dans la pauvreté à l’opulence dans l’esclavage ».
Il vous souviendra que le 2 octobre 1958, la Guinée arrachera son indépendance dans les mêmes conditions, sans pavoisements, ni salves de canon, sans tam-tam ni trompette, sans balafons ni tambours, par une procédure unique dans l’histoire des indépendances en Afrique.
L’ex colonie française, la Guinée, devient indépendante le 2 octobre 1958 après que le député Sékou Touré eut appelé ses compatriotes à voter non au référendum du 28 septembre 1958 instituant la Communauté française. Le général de Gaulle, président de la République française, fait évacuer aussitôt les Français présents sur place et l'abandonne à son sort. Le colonisateur ayant emporté tout ce qui pouvait l’être et détruire le reste, Sékou Touré, premier président de la République démocratique de Guinée, envisage de diriger le jeune Etat selon les moins du bord. Il fut obligé de se tourner vers l’Union Soviétique en pleine guerre froide pour mettre en place les premières bases d’un Etat indépendant, à savoir la création d’une banque centrale, d’une monnaie nationale, d’une armée nationale et des institutions politiques pour réaffirmer la souveraineté du nouvel Etat guinéen.
Ainsi après 56 ans d’indépendance, la Guinée se trouve toujours à la croisée des chemins. Des 26 années de socialisme, de nationalisme, de développement industriel et de complots contre le régime du père de l’indépendance, Ahmed Sékou Touré, aux quatre années de changement du Pr Alpha Condé en passant par les 23 ans de libéralisme de Lansana Conté et les deux années de transition qui ont conduit à l’élection d’un président civil à la tête de l’Etat suite à des élections libres et transparentes, résultent la détermination d’Alpha Condé et l’élan qu’a pris la Guinée vers le développement économique et social escompté par tous les patriotes guinéens.
Aujourd’hui, face à une opposition maquant d’imagination, divisée, médusée, arrogante et va-t’en guerre, on peut dire sans risque de se tromper que le locataire de Sékoutouréya est rassuré d’un second mandat en 2015 pour couronner ses efforts de développement dans des secteurs aussi importants que l’énergie, les infrastructures hôtelières, les mines ou l’agriculture.
La dernière déclaration de guerre du chef de l’opposition guinéenne à Chicago n’est-elle pas suffisante pour convaincre que cette opposition qui n’en est pas une, a déjà perdu la bataille ?
En des journées commémoratives comme le 2 octobre, aucun leader de l’opposition ne fait de déclaration au nom de son parti pour rendre hommage à ceux qui se sont battu pour l’indépendance de la Guinée ou pour souhaiter bonne fête au peuple de Guinée.
Pire, certains leaders de l’opposition ne sont-ils pas en train de s’extasier en Occident de l’apparition du virus Ebola en Guinée ? Au lieu de rester en Guinée, apporter leur contribution au combat que mènent les autorités guinéennes contre cette fièvre, ils sont en train de se faire ridiculiser en faisant porter au chef de l’Etat la responsabilité de la propagation du virus en Afrique de l’Ouest, au moment où ce dernier est sollicité ici et là pour expliquer la situation d’Ebola dans les trois pays touchés, la Guinée, la Sierre Leone et le Liberia.
Déjà, le 9 octobre prochain, le président en exercice de la Mano River, le Pr Alpha Condé, sera à Washington pour assister au sommet organisé par la Banque Mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) pour trouver les voies et moyens financiers pour éradiquer cette épidémie.
C’est justement à cause de cette épidémie que le gouvernement de Mohamed Saïd Fofana a décidé d’annuler les cérémonies de ce 56e anniversaire de l’accession de la Guinée à l’indépendance.
Mais ce n’est que partie remise car ces festivités prévues à Mamou où les infrastructures poussent comme des champignons, auront bel et bien lieu en décembre prochain si le peuple de Guinée mobilisé derrière son président de la république parvient à vaincre le virus Ebola.
Bangaly Condé « Malbanga »