“Pour examiner la vérité, il est besoin, une fois dans sa vie, de mettre toutes choses en doute autant qu’il se peut.” Rene Descartes.
La CENI de Guinée a fait montre, une fois de plus, de son inféodation au régime déchu en publiant des chiffres frauduleux pour favoriser un camp. Au regard de la loi de Benford, ces chiffres sont anormaux donc frauduleux et par ricochet ne reflètent pas la sincérité des urnes.
La loi de Benford est une approche scientifique de détection de fraude ou d’anomalies dans les chiffres. Elle est largement utilisée au sein de l’Administration Américaine notamment dans les institutions d’audit et entités de supervision bancaire pour détecter et réprimer la fraude financière et comptable. Cette loi affirme que dans une disposition universelle, et sans manipulation distinctive, les probabilités d’obtenir les différents chiffres de 1 à 9 en premier lieu des unités obéissent à un certain nombre d’ordre de pourcentage variant de 30,1 pour cent pour le chiffre 1 à 4,6 pour cent pour le chiffre 9.
Autrement dit, les fréquences d’apparition de chacun des chiffres de 1 à 9 au début des nombres obéissent à une proportionnalité particulière si les chiffres ne sont pas manipulés. Une publication de l’Association Américaine des Experts en Détection de Fraude1 illustre cette proportionnalité à travers le diagramme ci-dessous :
Sur la base de cette loi, une répartition de premiers chiffres qui n’obéit pas à la fréquence ou proportionnalité de Benford est entachée d’anomalies et par conséquent manipulée par l’auteur.
Une application de la loi de Benford aux chiffres publiés par la CENI, spécifiquement aux suffrages attribués au RPG, prouve qu’ils sont truffés d’anomalies donc frauduleux. Cette application a abouti à la fréquence des chiffres illustrée dans le diagramme ci-contre intitulé “Diagramme Benford – Résultats CENI ”. Il apparait distinctement que les chiffres publiés par la CENI n’obéissent pas à la fréquence de Benford tel qu’établie ci-haut. Ce qui indique qu’ils ont été falsifiés dans leur quasi-totalité.
A l’examen non-exhaustif des chiffres de la CENI, il saute nettement aux yeux qu’elle a délibérément pris en compte les 90 à 100 pour cent des bureaux de vote dans les zones où le RPG a fait des scores pléthoriques. A titre d’illustration, la prise en compte des bureaux de votes de Siguiri, Kankan, Mandiana, Kérouané, Kouroussa, Faranah, Forécariah, Dabola, Kissidougou, Béyla et Lola oscillent entre 90 à 100 pour cent . En revanche, bien qu’un nombre limité de bureaux de vote ai été pris en charge au-delà de 90 pour cent dans les zones où l’UFDG arrive en tête, la même proportion n’existe pas à l’échelle nationale.
Il transparait aussi que sept (7) circonscriptions électorales sur trente-huit (38) – extérieur exclu – concentrent à elles seules plus de cinquante pour cent des suffrages octroyés au RPG. Ce sont les circonscriptions de Kankan, Kérouané, Kouroussa, Mandiana, Faranah, Béyla et Siguiri où le RPG a obtenu au total 1.320.105 voix sur ses 2.431.003 soit 54,30 pour cent des voix du RPG. Ceci est un indicateur flagrant de fraude à grande échelle. Dans cinq des sept circonscriptions citées ci-haut, l’UFDG a été empêchée de faire campagne et d’être représentée. Ces violations des dispositions électorales remettent en cause la validité des voix tabulées dans ces lieux.
En plus du taux étrangement élevé de participation qui est presqu’égal ou supérieur2 au nombre d’inscrits, les bulletins nuls sont curieusement bas dans ces zones. Elle était si obnubilée par le désir de faire passer son candidat que la CENI a noté le taux de participation de 100.14 pour cent sur le procès-verbal pour la zone de Faranah. Un autre flagrant signe de fraude se trouve dans les résultats de Ratoma où la CENI indique que les suffrages valablement exprimés sont de 281.058 sur le procès-verbal des résultats. Cependant, une addition des suffrages attribués à chaque candidat par la CENI tel que stipulé sur le même procès-verbal montre que le total des suffrages est de 296.750. Ce qui donne un écart de 15.692 voix qui ont sans doute été ajoutés au score du RPG. Le même type d’écart entre les chiffres de suffrages valablement exprimés et ceux des candidats affecte les résultats pour les villes de Kindia ou l’écart est de 9.020 voix, 500 à Béyla et 20 à Nzérékoré, pour ne citer que ceux-ci.
Ces anomalies citées ci-haut ne sont pas exhaustives, il peut y avoir des dizaines sinon des centaines d’autres indices de fraude qui remettent en cause la totalité des résultats publiés par la CENI. Toute personne peut consulter les résultats publiés par la CENI et vérifier pour elle-même si ses chiffres sont fiables. Le constat est alarmant d’autant plus que nous sommes tous appelé à avoir confiance en une institution qui est censée être impartiale. Il est non seulement triste mais aussi illégal qu’une institution établie pour éviter que les parties prenantes aux élections ne se sentent lésées, s’attèle, toute morale bue, à fabriquer des résultats pour favoriser l’une de ces parties. L’authenticité du vote des populations, l’impartialité, le professionnalisme, et l’éthique ne sont pas reflétés dans les résultats que la CENI vient de publier. Tel que démontré ci-haut, les résultats de la CENI sont frauduleux et ne reflètent pas la réalité des urnes. Participons tous à bâtir une nation de principes et d’institutions fortes. Il est impératif que les Guinéens et toutes les nations ou organisations amies s’unissent pour soutenir l’installation du nouveau président et assister au transfert pacifique du pouvoir afin que la Guinée tourne la page de l’ancien régime.
Was-Salam.
Guilao, Adam, PhD, MBA.
Notes
- The Association of Certified Fraud Examiners traite du bien-fondé de la Loi de Benford et offre d’ample détails sur sa pertinence. L’une de ses publications peut être consultée ici
- La CENI a publié les résultats de Faranah et indique clairement sur le procès-verbal que le taux de participation est de 100,14 pour cent.
C’est quand même drôle qu’on veut se servir d’une loi de nombres naturels pour soi-disant détecter des fraudes! Mais bizarrement, on l’applique qu’au seul échantillon provenant du candidat qu’on aime pas(vice d’impartialité évident). Donc, c’est purement du biais intentionnel dans l’unique but d’avoir la conclusion déjà bien établie à l’avance: l’élection est truquée en faveur de celui qu’on avait a préalablement qui ne pourrait pas la gagner. Sinon pour une application rigoureuse et sérieuse de cette loi, tout bon statisticien aurait compris qu’une si petite taille d’échantillon ne pouvait pas être décisive d’une part et d’autre part, ne pas avoir… Lire la suite
@Lamine Kourouma, Tes propos prouvent que ton entendement est obtus. Tu ne trouveras nulle part où la BM diffuserait des données fixes où le pourcentage de l’échantillon est supérieur à celui de l’univers. Juste une petite leçon pour t’aider à cerner ces concepts: les pourcentages de progression peuvent être supérieurs à 100 pour cent lorsque les données d’une période sont comparées à celles d’une autre. Pour simplifier, si en 2020 le taux de croissance d’un pays X était de 3 pourcent et que le même taux était de 7 pour cent en 2021, on aura une progression de 4 pour… Lire la suite
« La CENI a publié les résultats de Faranah et indique clairement sur le procès-verbal que le taux de participation est de 100,14 pour cent. »
Même dans les rapports des institutions internationales, comme la Banque mondiale et autres, il est facile de constater que les chiffres arrondis au niveau des pourcentages dépassent facilement le 100 %. Il n’est donc point étonnant de constater que le taux de participation dans certaines localités dépasse la barre des 100%. Ouf ! le fameux PhD et autres titres pompeux …