GBK S’achemine-t- on vers un nouveau report de la date du 24 septembre initialement prévue pour la tenue des législatives en Guinée ? A en croire Etienne Soropogui, commissaire et directeur adjoint des opérations de la CENI, l’ampleur des anomalies relevées est tel que "la date du 24 septembre n’est lus tenable".
{jcomments on}« Il y a trop d’anomalies à corriger. Elles sont telles qu’il est impossible de les corriger d’ici le 24 septembre. Je pense qu’un report de deux semaines est nécessaire pour corriger toutes les anomalies. » , a affirmé M. Soropogui sur les antennes d'une radio locale à Conakry.
Cet énième blocage du processus électoral relance du coup, le débat sur la mauvaise foi ou l'incompétence de la CENI dans l'organisation des legislatives devant mettre fin à une transition qui n'a que trop duré. Selon M. Soropogui en effet, les décisions prises en plénière ne sont pas suvies d’effets escomptés. « Nous prenons des décisions en plénière, mais il y a un décalage entre ces décisions et leur mise en œuvre technique par Waymark », a-t-il révélé. Et d’ajouter, « nous avions pris des mesures en plénière pour corriger les doublons, mais l’opérateur ne les a pas appliquées ».
A rappeler que face aux menaces de l’opposition de descendre dans la rue jeudi dernier et suite à l’intervention du facilitateur des Nations Unies, M. Said Djinnit , la CENI s'était engagée à mettre en place un "dispositif de recours" pour les électeurs non inscrits sur les listes électorales .
Réunis en début de matinée ce vendredi 20 septembre, le comité de suivi de l'accord du 3 juillet évalue en ce moment même les mesures prises par la CENI pour corriger ces problèmes du fichier électoral.
Cette rencontre, faut-il le signaler, est considérée par de nombreux observateurs comme étant celle de la dernière chance. Car en effet, dans une déclaration dont Gbassikolo.com détient copie, l'opposition n' avait pas exclu « de reprendre ses manifestations dès lundi prochain », si ces revendications ne sont pas satisfaites par la CENI. A savoir :"l'affichage par ordre alphabétique et dans un délai raisonnable des listes électorales et un nouveau découpage électoral" qui rapproche l'électeur du bureau de vote, avant la tenue du scrutin du 24 septembre.
A rappeler enfin que, dans une déclaration mardi dernier, le RPG-Arc-en-ciel (parti au pouvoir), a fait savoir qu’il n’acceptera pas un nouveau report du scrutin. Position qui sera confirmée par le gouvernement guinéen à travers son porte parole M. Albert Damantang Camara qui a rappelé à l’occasion que "La Ceni n'est pas un organe au service du gouvernement. Toutes les parties sont représentées en son sein", avant d’indiquer : "Si l'opposition est sûre de sa défaite, nous n'y sommes pour rien »". Est-ce à dire que l'on s'achémine vers un affrontement dont nul ne connait l'issue ? Rien n'est moins sûr…
Pour l'instant, l'on retiendra que ces élections législatives plusieurs fois reportées, sont prévues le 24 septembre, conformément à l'accord politique signé le 3 juillet dernier sous l'égide de la communauté internationale. Plus de 5 millions d'électeurs guinéens sont attendus dans les 11.998 bureaux de vote pour élire 114 députés de l'assemblée nationale.