Jean Marie Doré Candidat à la Présidence de l’Assemblée Nationale : les chances de Cellou Dalein Diallo et de son parti s’évaporent-elles ?

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GBK On le sait, le choix du Dr. Kory Kondiano pour briguer la présidence de l’Assemblée Nationale, a mis au grand jour, les dangereuses divergences qui minent la mouvance présidentielle et le risque qu’elle encourait de voir passer le perchoir du Parlement au leader de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo, suite à un « vote-protestation » qui pourrait emporter le « candidat préféré » du Chef de l’État.

{jcomments on}Des démarches ont été d’ailleurs effectuées par le président de la république en personne, pour, dit-on, « fédérer les élus » de la mouvance  autour du Dr. Koundiano. Des  assurances allant dans ce sens seraient également « données par les uns et les autres », entend-t-on du côté de certains responsables du parti au pouvoir. 

 

Toutefois, le vote étant secret, il aurait fallu sans doute être dans l’urne pour déceler le  « député-judas » qui n’aura pas suivie la consigne de vote à la lettre…Et quand on connait le faible écart de voix entre la mouvance et l’opposition, on peut dire, sans trop se tromper, que tout n’était pas gagné d’avance pour le parti au pouvoir. C’est la crainte de voir Cellou Dalein l’emporter au grand dame du Rpg-arc-en-ciel qui serait, aux dires de certains observateurs, à la base du retard de la prise de décret convoquant les députés pour leur première session parlementaire ».

 

Avec l’annonce de la candidature de Jean Marie Doré, les chances d’une éventuelle élection de M. Cellou Dalein Diallo à la présidence de l’Assemblée Nationale guinéenne se sont- elle définitivement éloignées ?

 

Sans être catégorique, plusieurs indices plaident pour l'affirmatif. En effet, se refusant de commenter les pronostics qui donnaient Cellou Dalein Diallo comme «futur candidat unique » de l’Opposition, Jean Marie Doré a déclaré : « Moi, je n’ai pas à juger de la décision de quelqu’un, moi je suis candidat. Je parle de la candidature à moi. Je n’ai pas le droit de poser des questions concernant la candidature d’autrui. Moi je suis candidat ». Le Président de l’UPG a fait cette déclaration ce jeudi, dans un entretien qu’il a accordé à notre confrère d’Africaguinee.com.

 

Pour de nombreux observateurs, en annonçant sa candidature, Jean Marie Doré reste cohérent, d’autant plus qu’il avait déclaré, il n’y a pas longtemps, son intention de briguer ce stratégique et prestigieux poste, l’estimant « taillé » à sa mesure : « L’institution est taillée à ma mesure, je pense que tout guinéen conscient votera pour moi pour qu’on sauve ce qui peut être sauvé de ce pays ».

 

Pour d’autres encore, le « volte-face » de l’ancien Premier Ministre s’inscrit dans un vaste plan du « Duo Alpha-Doré » pour empêcher par tous les moyens, l’émergence de ceux qu’ils qualifient de « d’anciens petits fonctionnaires » de Conté, qui ne doivent leurs titres « d’anciens premiers ministres qu’à leur excès de zèle » dans la « démolition » de la "vraie opposition republicaine" qu'ils incarnaient dans les années 90. Certains n’hésitent pas à rappeler le rôle joué par Jean Marie Doré pour le contrôle de l’ensemble du processus électoral lors des présidentielles de 2010.

 

Comme on le voit, aux 2 députés « perdus » du PE.DN, viennent s’ajouter les deux autres de l’UPG. Et ce n’est pas fini! Le nom du future Premier Ministre n’est pas encore connu ! Et si ce dernier s’appelait…Ibrahima Sory Kassory Fofana ? Cela fera encore 1 autre député de moins…

 

Quoi qu’il en soit, la situation se complique, une fois de plus, pour le chef de file de l’opposition qui, faut-il le rappeler, fait actuellement face à une contestation de plus en plus grandissante de son leadership au sein de son propre parti.  De profondes divergences sur la gestion du parti et sur ses choix politiques, rendent les positions entre lui et son 1er Vice Président presqu’inconciliables. A cela, vient s’ajouter le divorce avec le puissant bailleur de fond du parti, Diallo Sadakadji, qui vient d’annoncer son projet de création d’un parti politique.

 

A ce rythme, ne serait-il pas un euphémisme de dire que l’UFDG pourrait encore porter un de ses candidats à la magistrature suprême ?

 

Entière et avec des militants mobilisées, elle n’a pas pu arriver à bout d’un adversaire pourtant frappé par l’usure du temps, la démobilisation des militants, l’appauvrissement du parti, etc.

 

Éclatée en « clan Cellou, Clan Sadakadji et Clan BAH oury », minée par une crise de leadership, peut-elle venir à bout d’un adversaire « engraissé » et désormais à la commande de l’appareil d’Etat ? Voilà toute la question.

 

Ismael Souare, Administrateur de Gbassikolo.com

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