Assemblée nationale : la notion bizarre de partage du pouvoir du RPG et d’Alpha Condé !

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GBK L’opinion nationale et internationale se rend compte de plus en plus que non seulement Alpha Condé ne peut pas être la solution pour la Guinée, mais aussi et surtout que, du partage du pouvoir, il a une notion tout à fait bizarre. Mais cela vient tout simplement du mépris que le président de la République a pour le peuple et ses représentants.

 

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Après le premier tour et durant les tractations du second, sans jamais y croire, Alpha Condé avait dit que le vainqueur allait tendre la main à l’autre. Une fois à la présidence, on connaît la suite.

 

Pourtant, le message du peuple de Guinée était très clair au second tour. En effet, depuis le second tour de l’élection présidentielle, les chiffres de 52% et de 48%, l’électeur a voulu faire comprendre aux politiques en général et à Alpha Condé en particulier, qu’il lui donnait le pouvoir tout en lui disant de faire attention avec l’autre moitié de l’électorat qui se trouve du côté de l’opposition.

 

Alpha Condé a tout simplement ignoré ce message du peuple par mépris, et le pouvoir a été totalement pris par le RPG et le clan des extrémistes, et le pays vit cette réalité aujourd’hui.

 

Le peuple de Guinée a tiré les leçons de la présidentielle avec tout ce que cela a comporté, ainsi que la gestion au quotidien du pays depuis 2010. C’est dans cette perspective que les législatives sont arrivées après presque trois ans.

 

Sentant qu’Alpha Condé n’a pas décodé le message de la présidentielle, le peuple de Guinée a décidé d’envoyer à nouveau son message et malgré les fraudes, le peuple a combattu pour donner une configuration acceptable à l’opposition pour une bonne et belle représentation à l’Assemblée nationale avec pour principal objectif, le contrôle de l’action gouvernementale au quotidien.

 

Aux législatives, les chiffres sont quasi identiques avec ceux de la présidentielle. En effet, on se retrouve à environ 52% pour le pouvoir et 48% pour l’opposition. A nouveau, on voit cet équilibre qui devrait se refléter dans la répartition des postes au sein des bureaux de l’Assemblée nationale.

 

Mais le sens aigu du partage du pouvoir au RPG et de son leader se présente de la manière suivante :

 

Postes                        Mouvance           Opposition

Présidence                        1                             0

Vice-Présidences               3                             1

Secrétaires                        3                             1

Questeurs                         2                             0

Commissions                     9                             3

Total                               18                             5

Au lieu d’avoir 2 vice-présidences pour chaque groupe, les ténors du RPG ont préféré donner juste un poste de vice-président à l’opposition qui a plus de 50 députés et un autre à l’UPR qui n’a qu’un seul député obtenu grâce au plus fort reste. Cette logique a été suivie pour les secrétaires, les questeurs et les commissions.

 

Il ne faut donc pas compter sur Alpha Condé pour s’améliorer dans le sens du partage du pouvoir. A cet âge, même les imbéciles ne changent pas.

 

Dans la gestion des actions au sein de l’Assemblée, l’opposition commence à prendre ses marques et Jean Marie Doré a compris très vite la leçon qui a été dispensée par les jeunes et les femmes de l’opposition en général et de l’UFDG en particulier. Ceci est la première leçon à retenir.

 

La seconde leçon montre que la présence de l’opposition dans les commissions de travail pourrait bien lui permettre de jouer pleinement son rôle de contrôle de l’action gouvernementale dans un souci de marquer sa présence.

 

La troisième leçon est de voir éventuellement l’UFR avec 10 députés, s’allier avec 2 autres pour la formation d’un groupe parlementaire. Cette perspective nous donnera 2 groupes pour l’opposition contre un du pouvoir et dans les rencontres avec les institutions externes, cela peut être rentable.

 

La quatrième et dernière leçon à retenir est la qualité des débats qui a été haussée d’un cran avec la rencontre entre la commission des finances, élargie aux présidents de groupes parlementaires, et les représentants des institutions de Brettons Wood. A cette rencontre, l’opposition républicaine a pris toute sa part dans les débats.

 

Aujourd’hui, après les promesses d’Alpha Condé de tendre la main à l’opposition lors de son arrivée au pouvoir, après la rumeur de prendre Kassory Fofana comme premier ministre et après le semblant de dissidence au sein du RPG pour le candidat du perchoir ou la « défection » de Mamadou Sylla pour piéger l’opposition, le grimpeur lance la rumeur selon laquelle il va tendre la main à l’opposition lors de la mise en place du prochain gouvernement.

 

Alpha ne partage pas !!!!

 

Si tu veux le pouvoir avec lui, il va falloir se préparer à le lui arracher de force !!

 

La présence à l’Assemblée est une première étape dans ce processus, la seconde sera celle d’organiser les formations politiques à l’interne, la troisième, conquérir les communes et la dernière, sortir le carton rouge lors de la Présidentielle de 2015.

 

Partis de l’opposition, à vos marques, prêts, partez !!!!!

 

Mamadou Barry
Analyste financier

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