GBK Trois ans après son « élection », M. Alpha CONDE a enfin consenti à la mise en place d’une Assemblée Nationale.
Des députés y ont été désignés, en apparence par une élection dont chacun reconnaît qu’elle s’est déroulée dans des conditions qu’aucun pays d’Afrique Subsaharienne n’aurait acceptées.
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Chaque Parti politique de l’opposition officielle, maintenant parlementaire s’est vu octroyer par le « président » CONDE et un clan bien identifié, un certain nombre de députés, selon son implantation régionale ethnique.
Certains des « leaders » de l’opposition parlementaire semblent adhérer à ce mode ethno-régional de désignation des députés. De ce fait, la fragmentation ethnique de notre pays, souhaitée par M. Alpha CONDE, risque d’être institutionnalisée avec leur concours. Ainsi donc, le vote ethnique sera « légalement » consacré dans notre pays.
Ce risque, démesuré et insensé, n'est pas tolérable pour une Nation en construction.
Une présidentielle arrangée, suivie d’une trop tardive législative, toute aussi ethniquement arrangée par M. Alpha CONDE au profit de son parti-État, le R.P.G., a d’abord décrédibilisé notre pays.
La gouvernance farfelue depuis décembre 2010 l’a ensuite ridiculisé, et finalement livré à la voracité de groupes dont les intérêts ne coïncident pas forcément avec ceux de notre peuple. Les intérêts majeurs de notre pays sont renvoyés au second plan pour des raisons qui restent « mystérieuses ».
Notre pays est entrain de devenir une sorte de « poubelle-Land » pour des pacotilles venant de tous horizons, et une arrière-cour foncière pour quelques hautains princes pétroliers.
Aucun patriote ne peut tolérer que le sol de ses ancêtres soit ainsi livré à la merci de quelques rapaces peu scrupuleux, nationaux et étrangers.
Un État policier visant à intimider d’abord, à terroriser ensuite pour finalement installer chaque Guinéen dans une insécurité individuelle personnelle et permanente, est insidieusement instauré. Ainsi, chacun devient le délateur de l’autre, on obtient alors la soumission généralisée et l’auto-surveillance.
Ce processus est déjà entamé. Aucune sécurité, aucune garantie sur rien, si on n’est pas lié directement ou indirectement à un réseau de pouvoir.
Avec le régime instauré par M. Alpha CONDE, n’importe qui, s’il est inséré dans un réseau juridico-policier, peut impunément tout vous enlever, y compris votre vie.Tout Étranger, africain et non africain, de bonne foi, peut attester de ces faits.
Un État de Droit ne peut fonctionner de cette façon.
Depuis 2010 jusqu’à la date d’aujourd’hui, des combines institutionnelles ininterrompues, initiées ou encouragées par des « partenaires » dits de « développement », sont montées pour donner une apparence légale à un pouvoir qui en est absolument dépourvu.
Est-il besoin de rappeler ici les reports successifs inconstitutionnels du deuxième tour de la présidentielle de 2010, suivi de la désignation également inconstitutionnelle entre les deux tours d’un autre président de la C.E.N.I. à la convenance de M. Alpha CONDE, ?
Que penser de son refus catégorique durant trois ans, de mettre en place une Assemblée nationale représentative de toutes les composantes du pays, de la moindre manifestation politique réprimée dans le sang, des massacres de populations innocentes à N’ZEREKORE, ZOWOTA, SIGUIRI, KANKAN, LABE, KINDIA, CONAKRY ?
Pendant trois ans, M. Alpha CONDE a pris des engagements contractuels ruineux pour le futur de notre pays. A aucun moment de notre histoire, la Guinée n’a été si divisée, le tribalisme utilisé à ce point comme méthode de gouvernement.
Cela n'est pas tolérable.
Cher compatriote,
Il n’y a pas d’ordre constitutionnel sans une constitution bénéficiantde l’assentiment du peuple auquel il s’applique. Celui-ci doit
avoir été éclairé par un débat public,contradictoire sur l’ensemble du pays. Et c’est à l’issue de ce débat national qu’il est invité à donner ou pas, son accord à la constitution qui lui est soumise : c’est le référendum.
Il n’y a pas d’autre voie que celle-là. Tous les pays, même en crise aigue, y compris ceux du Maghreb, ont emprunté la seule voie possible, pour sortir leur pays de l’ornière.
Les arrangements institutionnels en faveur de M. Alpha CONDE en 2010, tolérés par ses concurrents d’alors, ont conduit notre pays dans la déchéance qu’il connaît aujourd’hui.
Le peuple de Guinée n’a pas été consulté. Dans la précipitation, certaines personnes ont été cooptées pour siéger au Conseil National de la Transition (C.N.T.). Si l’idée était recevable, le critère de choix et la qualité des cooptés n’étaient pas toujours les plus souhaitables.
Cela a donné le C.N.T. (conseil national de transition) tel qu’il a fonctionné. C’est le texte concocté par cette institution discutable, signé par le « général » Sékouba KONATE qui est brandi à tout moment comme texte constitutionnel. Ce C.N.T. créé dans la précipitation, n’a pas rempli le rôle que le pays attendait de lui. Le texte dit « constitutionnel » qu’il était chargé de faire appliquer, a été mis au service exclusif de M. Alpha CONDE.
Pourquoi les Guinéens seraient-ils les seuls au monde dont on se passerait de demander l’avis sur l'avenir de leur propre pays?
Il apparaît clairement aujourd’hui, que la seule fonction de ce document, c’était de permettre à M. Alpha CONDE de se proclamer « élu » tout en se réclamant d’une constitutionnalité spécialement fabriquée pour lui, et pour l’essentiel par ses « hommes ».
Il faut être clair. Dans l’état actuel des choses, parler d’ordre constitutionnel en Guinée, est au mieux une mauvaise plaisanterie, au pire une imposture lourde de conséquences.
Il y a effectivement un ordre, celui du plus violent et du plus rusé, mais point d’ordre constitutionnel. Car une légalité qui ne résulte pas d’une légitimité populaire éprouvée, reconnue,n’est rien d’autre qu’un « petit arrangement » basé sur la ruse et la violence afin de soutenir au pouvoir un « ami » que le pays dans sa presque totalité, ne souhaite plus avoir à sa tête. Et le fait qu’un texte dit constitutionnel soit appliqué par ruse et violence, ne lui confère en aucune manière une légitimité. Seul le consentement populaire, recueilli par REFERENDUM peut donner une légitimité. Cette démarche est incontournable, si on veut sortir le pays de l’ornière. Encore une fois, il n’y a pas d’ordre constitutionnel en Guinée. En revanche, il y a l’ordre du plus violent et du plus rusé. Mais cela ne construit ni une nation, ni un pays.
Chers Compatriotes !
Il y a quelques jours, avec tambours et trompettes, on annonce la nomination d’un gouvernement de « mission ». Il comporte trois ou quatre éléments solides respectables, mais aussi des délinquants condamnés à des peines de prison pour fraudes électorales, pour certains et abus de pouvoir, violence et voie de fait pour d’autres. Tout cela déconsidère notre pays aux yeux des autres Nations, africaines et extra-africaines.
L’abaissement de notre pays par des nominations fantaisistes n’est plus tolérable.
Mr Alpha CONDE précisera plus tard au siège de son parti dont il est effectivement le chef actif, que la mission dont il s’agit, c’est de le faire réélire en 2015. Au total, le pays aura perdu cinq ans pour satisfaire aux caprices politiciens de M. CONDE.
Le président en exercice, chef actif d’un parti politique, fut-il le sien d’origine, cela montre bien que le R.P.G. est insidieusement transformé en Parti-État.
Le destin politique personnel de M. Alpha CONDE n'est pas plus important que la vie de dix millions de Guinéens au point qu’il fasse perdre au pays cinq précieuses années.
Un vrai patriote guinéen ne peut accepter le traitement ainsi infligé à nos compatriotes.
C’est pourquoi, face à ce désastre, nous, BAH Oury , Mamadou Billo SY SAVANE, Cécé Roger HABA, Abdoul BALDE,Lamine DIALLO,organisés en Collectif dénommé Opposition Républicaine Extra-parlementaire(O.R.E.P.) proposons aujourd’hui à nos compatriotes une alternative.
L'O.R.E.P., véritable opposition extra-parlementaire, est ouverte à tout parti et citoyens guinéens, désireux de mettre fin à la déchéance économique, sociale et morale de la patrie, une déchéance qui deviendrait inexorable, si les enfants du pays se laissent aller au renoncement, au désespoir et aux calculs politiciens partisans dont chaque Guinéen mesure aujourd’hui l’inefficacité. Nous, Fondateurs de l’O.R.EP.., sommes déterminer à :
Arrêter la décomposition socio-ethnique de la patrie. L’apaisement National est notre principal objectif. Nos moyens sont : l’explication, l’information suivie de propositions et les débats à l’intérieur du pays. La voie suivie depuis Décembre 2010 par le pouvoir actuel conduit inexorablement notre pays à la catastrophe dont il ne se relèvera pas, ou très difficilement. L’opposition officielle, ou ses « leaders » semblent être plus intéressés par la gestion de ce qu’il croit être leur notoriété extérieure, que par la destinée de notre pays et de nos concitoyens.
Chers compatriotes,
Le collectifO.R.E.P. n’est en aucune manière partisan d’un certain souverainisme ringard qu’on peut qualifier de « souverainisme de village ». La Guinée est insérée dans un univers globalisé comme les autres pays africains.
Cet univers est dominé par des grandes puissances occidentales qui ne sont pas toujours nécessairement malfaisantes. Elles ont leurs intérêts légitimes, pas forcément incompatibles avec les nôtres. Il dépend de nous, de nous montrer dignes de la confiance que nos amis pourraient nous accorder.
Chers compatriotes,
Voici brièvement présentées certaines des interrogations qui nous hantent à propos de notre pays, ainsi que le schéma des réponses que nous souhaitons y apporter avec votre concours, et celui de tout compatriote de bonne volonté souhaitant participer à la renaissance de notre pays.
Signé : BAH Oury : président de l’O.R.E.P. (vice-président, fondateur de l’U.F.D.G.)
Mamadou Billo SY SAVANE: Vice-président (Professeur d’Economie à Rouen FRANCE)
Cécé Roger HABA: fonctionnaire (Mairie de Paris)
Abdoul BALDE:pharmacien, Docteur en pharmacie (Paris)
Lamine DIALLO : Ingénieur civil (Allemagne)
Fait à Paris le..26 Janvier 2014