Après le capitaine Moussa Dadis Camara, c’est au tour du gendarme Blaise Goumou à comparaitre ce mercredi 25 janvier devant le tribunal criminel de Dixinn, délocalisé à la Cour d’appel de Conakry pour livrer sa part de vérité dans les évènements du 28 septembre 2009.
Niant tous les faits à lui reprochés, Blaise Goumou s’est dit « frustré et déçu » de se retrouvé dans cette situation. Car selon lui, durant sa carrière, on a toujours eu besoin de lui quand il y a des formations à faire pour les jeunes, mais qu’il n’a jamais bénéficié d’un poste de responsable, ni même de véhicule. Il n’a été nommé qu’en 2011 par le Général Ibrahima Baldé, Haut-commandant de la Gendarmerie nationale et directeur de la Justice militaire à l’époque.
« Je suis frustré. Je suis déçu. Je ne m’attendais pas à être dans cette situation aujourd’hui. Depuis le 28 septembre 2022, je suis installé dans le box des accusés. J’ai beaucoup entendu. J’ai beaucoup vu. (…).
J’articulerai mes moyens de défense autour de quatre points :
1 – le premier point, je parlerai de moi, je parlerai de la personnalité, je parlerai de mon parcours académique, (…)
2 – Deuxième point, j’essaierai de prendre le contrepied de toutes les contre-vérités qui ont été articulé autour de ma personne par le colonel Toumba lors de son passage par votre tribunal Monsieur le président.
3 – Troisième point, je parlerai des évènements du 28 septembre. C’est que j’ai pu faire.
4- Quatrième point et le dernier, j’apporterai des discussions sur les infractions à me reprocher qui sont contenues dans l’ordonnance de renvoi qui saisit votre auguste tribunal Monsieur le président », a -il déclaré à la barre.
Reconnaissant avoir tout d’abord avoir bien été au stade ce jour du 28 septembre 2009 avec deux de ses amis, Blaise Gomou précise cependant que c’est en « rentrant de patrouille. (…) Être allé au stade et commettre des actes répréhensibles sont différents », lance-t-il dit.
Par ailleurs, le gendarme a précisé que l’encadrement des manifestations fait partie de ses attributions. Ce qui explique sa présence au stade. « Je n’ai pu identifier que le colonel Tiégboro et Toumba au stade… », précise t-il.
L’officier dit ne pas comprend pourquoi il séjourne à la maison centrale aujourd’hui, d’autant plus que les deux autres militaires avec lesquels il est allé au stade le 28 septembre 2009, « ne sont considérés que comme de simples témoins dans cette affaire ». Pis, ces agents, dans leurs dépositions, aucun n’a évoqué un acte répréhensible posé par le colonel Blaise Goumou, a-t-il renchérit.
Poursuivant, le colonel Blaise a également affirmé n’avoir« vu aucun milicien au stade ».
À noter que l’audience de mercredi est la 41 ième du tribunal de Dixinn délocalisé dans l’enceinte de la Cour d’appel de Conakry.
Nous y reviendrons
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