Etats-Unis: les mandenkas aux urnes pour élire leur président sur fond de tensions (par Bangaly Condé « Malbanga » )

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Après 4 ans de mandat, le bureau de l’Association Manden n’ko  West Africa USA présentera son bilan le 11 mai prochain devant l’assemblée générale de l’organisation qui aura la tâche d’élire le nouveau président  sous haute tension. Deux candidats  en lice : le président sortant Moussadian Kourouma et Mohamed Chérif.

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Minée par une division qui dure maintenant près de trois ans, l’Association Manden n’ko réussira-t-elle à   ramener l’unité au sein de l’organisation après la mise en place du nouveau bureau le 11 mai 2014 ?

 

Voilà une question qui est d’autant plus pertinente que les  candidats qui veulent briguer la présidence de l’organisation sont présentés respectivement par  deux camps qui sont en conflit. Pomme de discorde, le problème de Soti. C’est pourquoi depuis 2012 chaque affiliation a son Soti.

 

Autant dire que  si on peut se réjouir aujourd’hui de l’existence d’une seule association Manden n’ko dirigée par un seul bureau, l’existence de deux Sotis  est  une réalité qu’on ne peut s’empêcher de reconnaitre. Un véritable casse-tête pour les sages du Manden. Car en dépit de toutes les tentatives de négociation engagées ici et là,  les deux groupes ne sont jamais parvenus à  s’accorder sur le même nom pour ce poste honorifique. Ainsi les vieux, Salian Diaby et  Amadou Cheikh Fall sont-ils les deux Sotis des deux groupes  en conflit.

 

C’est dans ce climat délétère que les mandenkas des Etats-Unis se donneront rendez-vous à New York pour choisir entre deux candidats et deux programmes, le 11 mai 2014 dans la grande salle de conférence de Bronx sise au 270 E 166e Street NY 10452 entre Collège Ave et Morris Ave.

 

 Le président sortant Moussadian Kourouma  qui revendique un bilan plus que positif, entend mériter la confiance des mandenkas pour un second mandat de 4 ans lui permettant d’achever sa mission de mobilisation, d’unification et d’entraide sociale. 

 

Mohamed Chérif,  le candidat de ceux qui veulent un changement qualitatif à  la tête de Manden, propose des innovations dans l’organisation, notamment l’assistance aux nouveaux immigrants, la promotion de l’éducation dans la communauté et l’obtention d’un siège social, etc.

 

D’avance on peut dire sans risque de se tromper que le choix du président de l’Association Manden n’ko ne se basera pas seulement que sur les valeurs ou les mérites des deux candidats, il se fera aussi selon l’appartenance à l’un ou à l’autre groupe.

 

Conséquence du différend qui fragilise aujourd’hui le Manden, sciemment provoqué par ceux qui revendiquent la paternité de l’organisation et qui pensent avoir une condescendance sur les autres membres de l’association. Seuls eux doivent diriger le Manden n’ko, pensent-ils.

 

Oublient-ils que c’est le groupe de Queens qui a créé la première Union Mandingue à la fin des années 90, l’ancêtre de Manden Djama et de l’Association Manden n’ko ?

 

Ignorent-ils que Mory Kéita Elégant, Mamy Touré, Oumar Dabo, Sirémadi Sanoh,  Kabiné Oulen Condé, El hadj Karamo Kéita, Feu  El hadj Mamoudou Camara, Feu Lansana Kourouma Gouza, Djiba Camara, Moussa Condé, Baba Sanoh, Mamoudou Kanté, Madame Sanoh Doussou Condé, etc.,  sont les véritables pères fondateurs de cette grande organisation qui fait aujourd’hui la fierté de tous les mandenkas ?

 

Pour rappel, Mory Keita Elégant, Kabiné Oulen Condé et  Bangaly Condé Malbanga ont été les premiers présidents de cette Union, et El hadj Karamo Kéita fut le premier doyen. Voici la genèse de cette organisation dont chacun revendique aujourd’hui la paternité.

 

Toutefois,  ce qu’on peut  reconnaitre à ce qui se réclament à tort comme fondateurs de l’Union, c’est la remobilisation pour la mise en place d’un grand ensemble, le Manden n’ko, après l’échec de Manden Djama qui a été créé en 2002  pour neutraliser l’Union Mandingue, dans des circonstances qui s’y prêtaient à l’époque. C’était au moment où le Bureau de la communauté guinéenne a connu  une crise sans précédent  et qui continue d’ailleurs de  perdurer, car l’organisation de la grande Communauté des Guinéens n’existe plus.

 

Cette grande rencontre ne devrait pas être consacrée exclusivement à l’élection du bureau de l’Association Manden n’ko, elle devrait être aussi l’occasion de mettre fin à la guéguerre entre les mandenkas et faire de cette assemblée du 11 mai 2014, l’ultime opportunité de réconciliation pour le renforcement de l’unité et l’entente qui ont toujours caractérisé le Manden depuis la charte de Kouroukanfouga en 1235.

 

Pour y arriver, les deux Sotis doivent nécessairement assister à la mise en place du bureau et si possible se remettre en cause afin qu’à la sortie de cette réunion qu’on ait plus deux Sotis de deux groupes différents mais un Soti et son adjoint. Voilà la seule manière par laquelle ce problème peut-être réglé d’une façon définitive.

 

Aussi, faudra-t-il que chaque mandenka fasse un sursaut patriotique en acceptant les résultats du vote et les compromis qui sortiront de cette rencontre. Ce n’est pas parce que son candidat n’a pas été élu qu’on va  rentrer dans la dissidence comme ceux qui sont en train aujourd’hui de mettre en souffrance l’unité du grand Manden.

 

Bangaly Condé « Malbanga »

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