Après trois ans et demi d’exercice sans contrôle du pouvoir, contraint et forcé, M. Alpha CONDE avait semblé tolérer l’existence d’une Assemblée Nationale, avec des députés exerçant leur fonction dans toute sa plénitude.
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En septembre 2013, il consent à organiser une élection législative, mais aux conditions que lui et ses amis, ont imposées, c’est-à-dire un fichier électoral construit à sa convenance, une C.E.N.I. (Commission Nationale Electorale Indépendante) domestiquée et donc bienveillante pour son camp, l’administration et les moyens publics mis au service quasi-exclusif de son parti.
Une Assemblée Nationale issue d’un tel processus, ne peut fonctionner que si tous les députés renoncent à exercer leur fonction dans toute sa plénitude et prêtent de fait, une allégeance absolue au « professeur » président.
L’opposition parlementaire, pensant que M. Alpha CONDE ferait preuve d’un minimum de loyauté, la situation de notre pays l’exige, réalise aujourd’hui qu’il n’en est rien.Car pour lui, la consolidation de son pouvoir personnel prévaut sur la concorde nationale.
Confrontée à la violence du « professeur » président et de son clan, l’opposition parlementaire, à juste raison, s’est « provisoirement » retirée de l’assemblée nationale alphacondéiste.
La liste des brimades et violences contre des partis politiques légaux et de simples citoyens est longue : des expéditions punitives meurtrières à SIGUIRI, vraisemblablement pilotées depuis le palais de SEKHOUTOUREYA, contre certains de nos compatriotes qui ont le « tort » de ne pas être d’accord avec le choix municipal de M. Alpha CONDE, interdiction militarisée du meeting d’un parti politique concurrent à Conakry, tortures infligées aux gamins de 12-13 ans déportés nuitamment à SORONKONY, etc…..
L’O.R.E.P. salue cette décision.Elle honore les députés qui l’ont inspirée.Ils peuvent compter sur notre soutien, chaque fois qu’ils prendront des décisions conformes à l’intérêt de notre pays. Celle-là en est une, indiscutablement.
A l’O.R.E.P., nous avions averti les députés de l’opposition parlementaire que le « professeur » président les mettrait en situation de n’être que des accompagnateurs impuissants, dans l’œuvre de décomposition de notre pays entreprise depuis presque quatre
ans.
L’O.R.E.P. rappelle à tous les compatriotes Guinéens que, tout dictateur n’organise d’élections que celles dont les résultats lui sont acquis avant même le scrutin. Croire qu’on peut mettre un terme à la dictature par un vote, est une illusion dangereuse.
L’O.R.E.P. attire l’attention de tous les Guinéens, quelle que soit leur appartenance, sur la cession opaque d’une partie des mines du Mont NIMBA (200 millions de tonnes de fer) à une société sud-africaine, SABLE MINING. Pourquoi cette société est-elle privilégiée en Guinée ? Dans quelle condition et contre quoi, cette partie des ressources de notre pays lui a été attribuées ? Voilà certaines des questions auxquelles l’O.R.E.P. invite tous les patriotes Guinéens à réfléchir.
Pour l’O.R.E.P. à Paris et CONAKRY, le 11 Juin 2014.
BAHOury, président et vice-président de l’UF.D.G.
Mamadou BilloSY SAVANE, vice-président