Etats-Unis : tentative de justification du leader illégitime de l’Ufdg après sa bourde de Chicago (par Bangly CONDE « Malbanga »)

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« Guerre ou combat ou lutte…utilisez le terme que vous voulez, mais en 2015 nous sommes déterminés à combattre la fraude électorale »  dixit, Cellou Dalein Diallo

Qu’il s’agisse de Guerre ou combat ou lutte, peu importe, le caractère grave et inconvenant de la déclaration du 18 août dernier à  Chicago du désormais  président illégitime de l’Union des forces démocratiques de Guinée (Ufdg) est tel que ladite déclaration se rebelle à toute justification venant de son auteur ou des communicants…

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Car elle exacerbe la haine ethnocentrique dans un pays dont le tissu social a été déjà fragilisé par les deux premières échéances électorales de 2010 et  de 2013.

 
Cette déclaration de Chicago du leader de l’Ufdg, qui a consisté à dire que sa région s’est entendue avec la Basse Côte pour mener le combat ensemble est tout aussi condamnable que la vraie déclaration de guerre que les artificiers du parti communautaire sont en train de nier aujourd’hui sur la toile. La nuance qu’ils ont avancée est la traduction du mot utilisé par Cellou lors de ce fameux discours de Chicago. Selon son auteur, ce sont ses chargés de communication qui ont fait la confusion entre les mots guerre, combat et lutte. Or la langue Pular est l’une des langues les plus riches en Afrique. Elle fait la différence entre guerre, combat et lutte.
 
 
« Siwoni guerè bhè wallay-èn » «  S’il y a la guerre ils vont nous aider ». C’est la phrase par laquelle le scandale est arrivé. Ici le mot « gèrè » ne peut être traduit que par la guerre, tant le ton était belliciste.
 
 
Mieux, les linguistes et spécialistes du Pular précisent qu’entre les trois termes il y a bien une différence : « guerè» se traduit par la guerre, le combat par « piiro » et la lutte par « tippiro ». Donc il n’y a aucun prétexte qui pourra convaincre l’opinion politique nationale qu’un homme aussi éduqué que le petit-fils de Karamoko Labé qui ne parle que le Pular en Guinée, ne puisse pas faire la nuance entre ces trois termes. Surtout, s’il ne voulait pas faire allusion à la guerre, il pouvait dire : « guerè politik ».
 
 
L’argument avancé par Cellou Dalein Diallo ne tient pas. D’autant plus qu’aucune justification ne peut être donnée à un quelconque accord entre deux groupes ethniques en Guinée, fut-il une convention de vie comme l’a dit Dr. Ansoumane Bangoura de l’Ufdg dans son discours au Canada pour défendre son mentor. Toute convention de ce genre va toujours faire croire aux autres ethnies que c’est contre elles. Aussi dans un pays multiethnique comme la Guinée, les accords, conventions ou alliances ne peuvent-ils  être signés qu’entre les partis politiques, les ONG ou les associations.
 
 
C’est pourquoi le président de l’Union des forces républicaines (Ufr) se démarquera de son ancien allié des dernières présidentielles et législatives en déclarant ceci : « la Basse Guinée dont je suis ressortissant n’est engagée auprès d’aucune communauté pour en combattre une autre ». Sidya Touré l’aura compris que tout leader politique qui utilisera la fibre ethnique non seulement deviendra un cadavre politique, mais aussi  n’accédera jamais  à la magistrature suprême. Autant dire qu’aujourd’hui, les Guinéens ont compris que le leader communautaire de l’Ufdg prépare une confrontation entre les ethnies en 2015.
 
 
Quoique le risque d’une guerre ethnique en Guinée soit quasi nul, l’Etat doit rester vigilant et le  ministère de la justice doit dorénavant sévir contre tout leader politique qui tiendrait  des propos ethnocentriques et va-t’en guerre qui pourraient entamer la paix, la quiétude et la sécurité dans le pays.
 
 
Que le ministre des droits de l’homme qui, par soucis de garantir les droits des opposants, prenait le risque de se confondre aux manifestants dans les rues de Conakry, dénonce et condamne ces genres de propos belliqueux des leaders politiques qui porteraient préjudice aux droits du peuple. Car qui dit droit de l’homme dit droit du peuple. C’est le moins que puisse faire Gassama Diaby pour rabattre le caquais à ses contempteurs qui le qualifient de valet de l’opposition guinéenne.
 
 
Que le désormais leader illégitime de l’Ufdg de Bah Oury, qui crie sur tous les toits que le prof. Alpha Condé est un dictateur, explique à ses militants et sympathisants pourquoi le congrès de son parti n’a pas eu lieu avant le 31 août 2014 qui marquait la fin de son mandat, comme l’a écrit Mamadou Barry, son ex membre de la cellule de communication: « si août 2014 passe sans le congrès, Cellou Dalein Diallo ne sera plus légitime comme président du parti ».
 
 
Aussi, l’ex directeur de campagne de Cellou Dalein Diallo lors des législatives, n’a-t-il pas sorti un texte dans les tabloïdes qui a levé le voile sur la gestion calamiteuse du parti,  le cumul des fonctions entre les postes et la stratégie politique boiteuse face à Alpha Condé en 2015.
 
 
Au lieu que Cellou Dalein Diallo continue de se promener à travers l’Amérique du Nord en jouant à l’incendiaire et  au nom d’une prétendue collecte d’argent pour acheter des motos, il a intérêt de se légitimer d’abord et réorganiser les instances du parti qui souffrent depuis belle lurette de dysfonctionnements tangibles. Le bureau fédéral de New York dont l’élection a fait couler beaucoup d’encre et de salives, surtout dans la section de Brooklyn en est  une illustration éloquente de cette crise au sein de l’Ufdg. C’est ce qui a poussé le fondateur du parti, le fugitif Bah Oury, de former une nouvelle dissidence au sein de sa propre création dans laquelle il se débat pour récupérer la tête.
 
 
Le seul pilote dans l’avion de l’Ufdg, c’est Cellou Dalein Diallo. Il prend les décisions sans consulter. Il suspend les cadres du parti quand il veut sans se référer à  sa base. Bah Oury le sait à ses dépens. Pire, il ne nomme à des postes stratégiques que ses parents et proches.
 
 
Qu’un tel leader se mette à traiter le locataire de Sékoutouréya de dictateur et d’ethno, oblige à dire tout simplement que c’est l’hôpital qui se moque de la charité. 
 
 
Bangaly Condé « Malbanga »
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