Holàlààà ! Les marlous du régime ne se gênent pas à dire des sornettes dans leur propagande pour Goby Condé, le chauffard de la chignole à trois roues et demi du bled. Ils maquignonnent Goby sans honte. Cet internaute guinéen qui s’est surnommé Caustique bien qu’il n’a rien de satirique et de mordant dans ses paroles et dont on ignore le visage a le culot de dire à Bah Oury, le vice-président de l’UFDG, que s’il a « encore un brin de courage » qu’il rentre « au bercail pour rendre des comptes » sur sa « présumée complicité dans la tentative d’assassinat » contre Gobykhamé.
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Ce n’est sûrement pas de la fanfaronnade ou du bluff, c’est du sérieux de sa part quand il jure à Bah Oury, réfugié politique en France, de le défendre s’il retourne dans la Guinée de Goby Condé. Voyez ça : « Je vous jure M. Fugitif que lorsque vous aurez commis cet acte de bravoure, Caustique défendra votre cause à condition bien entendu que vous soyez dans les normes de la décence. » Qu’est-ce que vous en pensez ? C’est vrai que le verbe commettre est antinomique, impropre d’un acte de bravoure. Mais ce qui est surtout frappant c’est le fait de défier de cette façon là un opposant que le Boucher du bled cherche à tronçonner.
Afakoudou ! Dans la situation socio-politique actuelle si Bah Oury « commet cet acte de bravoure » qui lui colle à la peau en rentrant maintenant en Guinée, Goby va le vaporiser. Le camp Boiro a laissé des traces indélébiles. Mais avec la vaporisation, Goby brandira tout bonnement la pancarte : « Porté disparu ! » La vaporisation des opposants gênants ne laissera aucune trace. Aucune.
Goby Condé s’assied sur le respect des droits de l’homme en Guinée comme le faisait d’ailleurs Sékou Touré. « En même temps que le respect des droits humains concrets, écrit l’ancien président Abdou Diouf, la vraie pierre de touche de la démocratie, c’est aussi le taux de satisfaction des besoins des gens. » Sékou Touré ne pouvait se nourrir d’un tel sentiment du fait de son tropisme tyrannique. Sékou Touré égorgeait, pendait, tronçonnait, tuait par diète noire ses propres compatriotes susceptibles de lui porter ombrage dans son règne sans partage. Qui avait osé prendre sa plume à l’époque en Guinée et dire littéralement ce qu’il pensait ? Sur place, peu de Guinéens dont Magassouba Moriba. Qui avait eu l’audace d’ouvrir sa bouche dans les colonnes de Horoya. Et il avait fini au bout d’une corde au pont Fidel Castro ou pont 8 novembre.
Apostrophé par un journaliste français sur le sort des huit (8) Franco-guinéens, Sékou Touré avait hululé avec un air démoniaque : « Ils ont été condamnés. Ils ont été exécutés. » C’est vous dire que Sékou Touré ordonnait la mise à mort de ses victimes et était au fait de toutes les exécutions en Guinée. Sur une estimation du nombre de personnes assassinées et vaporisées pendant son règne loufoque, André Lewin, l’ami du tyrannosaure guinéen en question, est dubitatif : « On ne le saura jamais exactement, mais probablement au moins trois à quatre mille. Prenons le cas des ministres, par exemple : 37 ont été arrêtés au total entre 1965 et la fin, 10 seulement ont été libérés, parfois au bout de plus de dix ans de détention, et 27 sont morts ou ont été exécutés ; 31 ambassadeurs ou gouverneurs ont été arrêtés, 14 libérés, 17 tués ; parmi les officiers, 42 arrêtés, 11 libérés, 31 tués ; parmi les autres hauts cadres du parti et du gouvernement (dont 15 femmes), 77 arrêtés, 41 libérés, 36 tués. Si les cas de ces personnalités sont particulièrement significatifs, on ne saurait oublier les milliers de prisonniers obscurs ou inconnus, parfois arrêtés sans même savoir pourquoi et dont les noms resteront à jamais ignorés. »
Sékou Touré est mort vive Goby Condé ! Hurlent aujourd’hui sur les sites guinéens les chantres de l’ethnocentrisme, de l’amateurisme, du tribalisme, de l’incompétence, du népotisme, du clientélisme et de l’absolutisme. A combien peut-on estimer le nombre de personnes tuées sous le règne de Goby Condé qui considère Sékou Touré comme un modèle politique ? Six cent à sept cent personnes assassinées. Et ça le laisse froid. La prison de Coronthie dans Cona-crimes et celle de l’île de Kassa grouillent de prisonniers politiques. L’actuel dictateur guinéen ne pourra jamais parler un jour comme Abdou Diouf dans « Mémoires », son dernier livre : « Pendant toute ma présidence, les prisons du pays n’ont compté aucun détenu politique. » Ils sont une quinzaine de prisonniers politiques dans les cellules lugubres de Coronthie. Il y a Fatou Badiar Diallo, le général Nouhaou Thiam, Almamy Aguibou Diallo, Mamadou Alpha Diallo, le commandant Alpha Oumar Boffa Diallo dit Cdt AOB, Alimou Baba Barry, capitaine Mamadou Adama Mara, le colonel Sadou Diallo, colonel Abdoulaye Cherif Diaby, Sous-Lt Mohamed Komara et les autres dont les noms ne nous ont pas encore été révélés. On craint pour leur vie. Goby Condé a déjà fait bousiller le colonel Issiaga Camara.
En dépit de ce caractère absolutiste du pouvoir de Goby, on voit des farfadets à l’esprit de lucre qui le supportent. Ils en ont certes le droit. Mais il ne faut pas quand même vouloir péter plus haut que son cul. Voyez ça par exemple : « Je suis revenu au pays depuis un certain temps. Une décision historique à dimension sacrificielle pour la génération d’expatriés guinéens. » Ça vient, vous avez trouvé, du fourbe Jacques Tullius Détritus. Il n’est plus dans la contestation contre l’arbitraire, contre le régime policier qui sévit dans le bled. Il n’est plus dans les critiques. On pourrait dire le concernant que « Les mouches ont changé d’âne. » Maintenant il est du côté de la manche et s’érige sans vergogne en un directeur de conscience pour tous les aigris et contempteurs au régime de Gobykhamé.
Jacques Tullius Détritus pontifie : « J’ai compris, au fil des jours, que j’ai été naïf en croyant que le changement signifiait simplement de changer la tête de l’exécutif, qu’il fallait parler, dire, crier fort le mot démocratie, qu’il fallait des élections libres et démocratiques comme transparentes. Non et non ! » Ah ! Ah ! Ah ! Afakoudou ! ça ne peut que faire rire pour qui connaît Jacques Tullius Détritus, l’aigrefin. Quelles sornettes estampille là ce semeur de zizanie en chair et en os ? C’est clair : Jacques Tullius Détritus version 2015 indique, dans sa nouvelle vision politique, aux Guinéennes et Guinéens à marcher sur la tête. Pour le fourbe qui mange aujourd’hui dans la sébile de Goby, des élections libres et transparentes et démocratiques qui décapiteront du coup « la tête de l’exécutif » ne féconderont pas le changement dans le patelin. Il vasouille en disant avoir « compris que le changement est avant tout une démarche de déconstruction de la mentalité ambiante du Guinéen et la construction d’une nouvelle mentalisation qui donne la priorité au respect du bien commun. » Ah ! Ah ! L’on se demande qui a vraiment pu écrire cette ineptie que Jacques Tullius Détritus a signée. C’est des paroles insanes. Que signifie construction d’une nouvelle mentalisation ? Ouvre à nouveau ton Larousse, Jacques Tullius Détritus et explique-toi ! Il ne suffit pas de piocher des « maux » dans les dictionnaires pour faire montre de ta compétence linguistique en français. Ça pourrait certainement séduire Goby. Mais ça met à nue ta médiocrité à bien écrire dans la langue de De Gaule, tes insuffisances intellectuelles à te faire de la place dans le gouvernement de Gobykhamé. Il ne suffit pas d’aligner les « maux ». Il faut avoir la dextérité intellectuelle de bien les employer dans ta déconstruction et construction de ce que tu te prévaux. Si tu écris bien même si on n’est pas d’accord avec toi on te respectera.
Ah, Jacques Tullius Détritus ! Tu es minable. Dans ta vision politique machiavélique, tu déconsidères la portée d’élections libres et transparentes qui impriment l’alternance démocratique au pouvoir. Ce n’est pas le point de vue de Abdou Diouf qui a eu à pratiquer le pouvoir et qui a perdu la présidentielle sénégalaise en 2000. « Je tenais beaucoup au bon déroulement des élections et à leur totale transparence. Les chiffres tombaient et, par la volonté exprimée dans les urnes, le pouvoir que m’avait confié le peuple était en train de basculer vers le camp adverse. Je n’avais plus de doute, le peuple sénégalais était en train de s’offrir sa première alternance politique après quatre décennies de présence de notre parti à la tête du Sénégal. » Parole d’un homme soucieux du bon devenir de ses compatriotes et de son pays. Parole d’un homme qui n’a jamais voulu s’accrocher au pouvoir. « Non, je n’ai jamais voulu m’accrocher au pouvoir. Je n’ai jamais voulu aller à contre-courant de la volonté clairement exprimée d’un peuple qui m’a longtemps fait confiance, et qui m’a beaucoup donné. Je ne suis pas homme à m’accrocher à un pouvoir que j’ai perdu par les urnes. » Toi et les autres partisans d’un pouvoir absolutiste autour de Goby ne peuvent pas être pénétrés du sens de ces paroles de Abdou Diouf. Nous, les aigris et les contempteurs au régime clanique de Gobykhamé, aspirons au changement politique en Guinée. Nous aspirons au développement socio-économique du bled. Pour ce faire nous aspirons au départ de Goby Condé du pouvoir à l’occasion des prochaines élections présidentielles. Gobykhamé est une catastrophe. Il n’y a rien à attendre d’un ethnocentrique, d’un manipulateur, d’un menteur, d’un criminel de son calibre. Goby parle mal. Comment peut-il dire au président du Mali : « Je connais mon frère depuis la FEANF. Nous avons eu beaucoup de temps ensemble. C’est un intègre, un vrai bambara. » Et il riait hi ! hi ! hi ! Insinue-t-il que les faux bambaras soient des salopards ? Ah, non ! C’est à Goby qu’il faut reprocher son indélicatesse langagière. Il y a de vrais bambaras qui ne sont pas forcément intègres. Comme il y a des saligauds et des sérieux dans toutes les ethnies africaines. Pourquoi afficher une telle vision ethnocentrique au moment où il discrimine les peuls dans le bled ? On ne dirait pas qu’il avait effectivement connu la FEANF. Il est trop maladroit. Au delà de ses maladresses verbales, Goby montre toute son incapacité à assurer le développement des Guinéens et de la Guinée. Nous sommes au mois de janvier et l’école guinéenne n’a toujours pas ouvert ses portes. Comment voulez-vous dire dans ces conditions que la jeunesse guinéenne est la relève du pays si elle est mal instruite, mal éduquée à l’école, mal formée à l’université. La dangereuse réalité c’est que l’école guinéenne nous fabrique des médiocres, des cancres, des aigris, des rancuniers, des énergumènes. Goby se vante souvent à justifier la présence de son rejeton dans les rouages de son pouvoir par le fait que celui-ci a fait ses études au Brésil et en Angleterre. Jacques Tullius Détritus et Oumar Manding Mori, et tous ces diasripoux qui butinent en ce moment le pouvoir de Goby sont contents dans leur for intérieur que leurs enfants soient restés en France, à l’étranger. Ils sont là-bas à embobiner le régime de Goby parce que ça leur rapporte à eux. Sinon cette présence de Goby au trône ne profite pas au développement de la Guinée. C’est pourquoi ce serait bon de le chasser du pouvoir comme l’ont fait les Burkinabés face à Dougoudougou Compaoré, leur tyrannosaure. Il ne faut pas se faire des illusions : si l’opposition guinéenne va aux élections présidentielles dans ces conditions, ça donnera crédit au hold-up électoral dores et déjà ficelé par Goby et son camp. Il faut d’abord reprendre le recensement général de la population, discuter du choix de l’opérateur technique électoral, et refuser absolument d’aller dans des élections soi-disant qui seront financées par le budget national. L’opposition ne doit surtout pas participer à des élections présidentielles dans lesquelles Goby ne souhaite pas que l’Union Européenne et les observateurs étrangers fourrent leur nez. Et puis l’opposition ne doit pas accompagner Goby Condé aux prochaines élections présidentielles s’il ne libère pas Fatou Badiar Diallo et tous les autres prisonniers politiques. En vérité, les urnes ne pourront jamais dégommer Goby Condé du pouvoir. Seule la rue pourrait le détrôner…
Benn Pepito