Le Vice-président de Rio Tinto, Alan Davies a effectué ce vendredi 20 février un déplacement à Conakry en vue d’insuffler un dynamisme au projet Simandou dont le calendrier pour le démarrage de l’exploitation de la mine et l’exportation du premier tonnage du minerai de fer est initialement fixé pour fin 2018…
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Au cour d’un point de presse animé à cet effet, le ministre Kerfalla Yansané a déplorée l’apparition de l’épidémie d’Ebola qui, selon lui a « impacté négativement toutes les activités socioéconomiques du pays » en général et le projet Simandou en particulier.
C’est pour insuffler une nouvelle dynamique à ce mégaprojet que le gouvernement guinéen envisage très prochainement une rencontre avec ses partenaires pour réévaluer l’avancement du projet, a appris Gbassikolo.com.
A en croire M. Kerfala Yansané, Ministre guinéen des Mines, plusieurs missions ont été éffectuées auprès des partenaires pour constater l'état de suivi du projet en dépit de l'epidémie d'Ebola. « C’est dans ce cadre que je me suis personnellement rendu au siège de Rio Tinto à Londres pour constater l’état d’avancement du projet » déclare le Ministre guinéen des mines. « J’avoue que j’étais impressionné par le travail que j’ai trouvé sur place. Du fait que malgré Ebola, le projet continu à être entretenu par des ingénieurs qui travaillent nuit et jour sur les mines, le chemin de fer et le port . Egalement, c’est dans le même cadre que j’ai rencontré récemment à Cap Town lors des réunions de Indaba, Alan Davies avec ses collègues pour faire le point sur le projet», révèle-t-il. Et de conclure, « ce 20 février, il se trouve à Conakry pour pouvoir apporter des mots d’espoir aux populations et leur dire que le projet n’est pas mort. Une manière de montrer qu’en dépit d’Ebola, l’engagement de toutes les parties est là’’, a indiqué Kerfalla Yansané.
Pour sa part, Alan Davies a expliqué que le projet Simandou est un projet énorme, « C’est le plus grand projet minier et d’infrastructures en Afrique, peut-être l’un des plus grands dans le monde. Il est tellement complexe que nous ne voulons pas faire les choses à moitié et ne voulons pas bâcler le travail. A cet égard, il est vraiment important que nous puissions suivre les étapes de façon très précise. Nous passons beaucoup de temps à travailler avec nos partenaires. Notamment avec le gouvernement via le ministre des Mines pour qu’il comprenne l’avancée des travaux et comment nous pouvons continuer à progresser sur ce projet’’, a expliqué le Vice-président de Rio Tinto. « Nous sommes ici pour montrer notre engagement à progresser sur ce projet le plus rapidement que possible et de façon précise », a-t-il rassuré.
A noter que ce mégaprojet dont le coût d’investissement est estimé à 20 milliards de dollars Us, est un projet d’extraction de minerai de fer de classe mondiale, situé dans le sud-est de la Guinée. Il comprend trois composantes : une mine de fer à haute teneur d’une capacité de production annuelle de 100 millions de tonnes à pleine production, un nouveau chemin de fer de 650 kilomètres, qui acheminera le minerai jusqu’à la côte guinéenne, un nouveau port en eau profonde.
Les partenaires comprennent, la République de Guinée qui a une part de 7,5%, Rio Tinto (46, 57%), Aluminium Corporation Of China, « Chinalco » (41 ;3%) et la société fiancière Internationale (4,625%). «C’est le plus grand projet intégré de minerai de fer et d’infrastructures jamais réalisé en Afrique», estiment les experts.