Le président de la république a reçu ce lundi 17 août 2015 à Sékoutouréya le président de l’UFR pour échanger sur les points qui divisent l’opposition et la mouvance dans le cadre du dialogue politique guinéen.
Si la rencontre tant attendue et médiatisée entre le Professeur Alpha Condé et le président de l’UFDG, El hadj Cellou Dalein Diallo du 20 juin dernier n’a rien donné, celle avec Sidya Touré présage un lendemain meilleur dans la résolution de cette crise qui n’en n’est pas, en réalité une, entre la mouvance et l’opposition républicaine.
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Car les échanges entre le Pr. Alpha Condé et Sidya Touré qui ont porté notamment sur les questions liées au dialogue politique en cours dont la Commission électorale nationale indépendante (CENI), les délégations spéciales et le fichier électoral redonnent de l’espoir au peuple de Guinée.
A sa sortie de l’audience, le leader de l’Union des Forces Républicaines a déclaré ceci: « Nous avons souhaité dans le cadre du dialogue qui est en cours, échanger avec le chef de l’Etat sur les questions concernant ce dialogue-là, notamment les trois questions qui opposaient la mouvance à l’opposition. Après la visite de M. Ibn Chambaz qui est en cours d’ailleurs et celle de M. le ministre Sokona de l’OIF, il y avait encore certains points de discussions qu’on souhaitait éclaircir avec le Président de la République. Ce ne sont pas ces points de détail qui représentent en réalité un problème aujourd’hui. Quel que soit celui qui viendra comme chef de l’Etat à ces élections du 11 octobre, notre souhait à tous, notre vœu est que la Guinée connaisse un peu plus de stabilité et que s’établisse un consensus national qui permette de relancer le pays pour le profit de tous nos compatriotes …». Cette déclaration,
est à n’en pas douter, une indication.
« L’objectif était que sur ces 3 points, nous puissions avancer. Je pense que la mouvance a fini par rallier la dernière proposition que nous avons faite sur les 128 Communes. C’était un point. Vous savez que nous avons exigé la recomposition des Communes dans les 332 circonscriptions, 38 Communes urbaines et 334 Communes rurales. Dans la mesure où nous n’avions pas d’accord par rapport à la proposition de la mouvance qui parlait de 28 Délégations spéciales, il a fallu trouver un moyen terme. Ce moyen terme est que les 38 Communes urbaines telles que proposées par l’opposition et les 90 Communes rurales, peuvent être recomposées. Il reste maintenant les modalités pratiques de nomination des maires que nous définirons. Ensuite nous avons parlé de la CENI, des propositions ont été faites à ce niveau aussi et des problèmes de fichier électoral qui est un problème nodal et il y a des nouvelles propositions. Je vais retourner rencontrer l’opposition pour l’expliquer les avancées que nous avons notamment sur les Communes et que les possibilités sont ouvertes sur les fichiers », ajoutera-t-il.
Le porte-parole du sérail, Naby Youssouf Kiridi Bangoura pour sa part, remerciera le président de l’UFR d’avoir accepté l’invitation du chef de l’Etat avant de dire, entre autre, ceci: «Nous ne sommes pas loin d’un accord global et définitif. Et M. le Premier ministre a parfaitement raison. Ce qui est bon dans une élection, ce n’est pas tant que ça les résultats que les uns et les autres obtiennent, c’est l’accord que nous avons sur le principe démocratique, sur la transparence et l’équité entre les acteurs politiques. Je voudrais aussi rappeler que cette initiative du Président de la République s’inscrit dans son souci de maintenir le contact avec la classe politique et de veiller à ce que toutes les propositions tendant à favoriser l’organisation d’élections transparentes et équitables soient pris en compte et pour lui et par l’ensemble des acteurs »
De ces deux déclarations, on peut retenir d’une part la volonté et le souci du chef de l’Etat d’organiser des élections libres, transparentes, inclusives et crédibles, et la détermination de l’homme d’Etat Sidya Touré de mettre fin à cette crise artistique d’autre part.
Aussi, le président de la république serait-il en train de fonder tout son espoir sur l’ancien premier ministre Sidya Touré, qui fait figure d’homme d’Etat et apparemment plus politique, plus patriote et plus souple, pour désamorcer ladite crise, après l’échec de la tentative de négociation avec El hadj Cellou Dallein Diallo qui a fait de la rue son seul lieu de prédilection pour conquérir le pouvoir ; Ou bien le chef de l’Etat serait-il en train de mettre hors-jeu un parti politique déjà humilié et affaibli par l’affaire Ousmane Gaoual Diallo ?
Quoiqu’il en soit, c’est le président de l’UFR qui se positionne désormais comme l’interlocuteur principal de la mouvance présidentielle pour obtenir le consensus national qui permettra d’aller à une élection libre et apaisée le 11 octobre 2015.
Désormais, le peuple attend de voir l’écho que ce geste d’apaisement du locataire de Sékoutouréya fera auprès de cette opposition capricieuse, pardon de l’UFDG, qui appelle encore ses militants à une ville morte ce mardi 18 août 2015 à laquelle l’UFR de Sidya ne participera pas.
A suivre…
Bangaly Condé « Malbanga »