Après plusieurs semaines de négociation, l’opposition guinéenne et la mouvance présidentielle sont finalement parvenus à un accord pour la tenue d’une élection paisible et inclusive le 11 octobre 2015. Un accord qui prévoit l’assainissement du fichier électoral qualifié par l’opposition de « corrompu », la recomposition partielle de la Commission électorale… Seulement voilà, pour Lansana Kouyaté (PEDN) cet accord scelle « la mise hors orbite de la sincérité et de la transparence des élections à venir »…
« Je me demande ce que vaut un accord sans l'application des résultats, Je dirais même sans possibilité d'appliquer en un court de temps les résultats de cet accord.
Est-il possible d'élaguer proprement d'ici le 11 octobre prochain un fichier électoral suspecté d'être parasité et corrompu ?
Comment le changement quasi cosmétique de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) peut garantir l'indépendance de cette importante commission ?
De timides négociations ont été amorcées pavées derrière des pensées négatives. Ceci a eu pour résultat le report à saucisson des résultats attendus qui ont fini, à l'ultime moment, d'être considérés comme définitifs, paraphés et signés avec résignation sans aucun espoir d'application. Alors l'opposition doit en assumer les conséquences qui ne sont que la mise hors orbite de la sincérité et de la transparence des élections à venir ».