Guinée, 57 ans après: de l’indépendance politique à l’indépendance énergétique (Par Bangaly Condé « Malbanga »)

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ALPHA SEKOULes populations des villes et des campagnes célèbrent cette année le 57e anniversaire de l’indépendance de la Guinée dans un contexte tout particulier, celui de la fièvre de la campagne présidentielle et dans l’enthousiasme de l’inauguration de Kaléta, l’un des barrages hydroélectriques les plus modernes d’Afrique.

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Les populations des villes et des campagnes célèbrent cette année le 57e anniversaire de l’indépendance de la Guinée dans un contexte tout particulier, celui de la fièvre de la campagne présidentielle et dans l’enthousiasme de l’inauguration de Kaléta, l’un des barrages hydroélectriques les plus modernes d’Afrique.

En ce jour mémorable, l’un des plus illustres de l’histoire de la Guinée, un hommage mérité est rendu au feu  président Ahmed Sékou Touré, leader des artisans de l’accession de la Guinée à  l’indépendance, sans pavoisements, ni salves de canon, sans délégations étrangères ni manifestations,  bref, par une procédure unique dans l’histoire de l’Afrique, et par la « baraka » d’une seule phrase : « nous préférons la liberté dans la pauvreté à l’opulence dans l’esclavage ».

Pour mémoire, louons ce combat du père de l’indépendance guinéenne et de ses compagnons qui ont payé un lourd tribu pour libérer notre pays du joug colonial lors du référendum du 28 septembre 1958. Ce jour,  les Guinéens sont les seuls à refuser, et ce dans une proportion de 95 % (1 136 324 oui, contre 56 981 non), de joindre la Communauté française. L’indépendance est proclamée le 2 octobre 1958, entraînant une rupture des liens administratifs et financiers entre la  Guinée et la France qui retire ses cadres et ses crédits. Les anciens colonisateurs emporteront tout ce qu’ils ont pu et détruiront le reste. Laissant ainsi derrière eux un jeune Etat qui devrait désormais voler de ses propres ailes.

Cinquante sept ans  de lutte pour relever les défis que lui ont imposés les affres de la colonisation, la mauvaise gouvernance et la conjoncture internationale.

D’abord  face aux représailles de l’ancien maître  qui a fermé  toutes les portes de l’occident,  le premier président guinéen  se tournera vers les pays soviétiques et le Ghana de Nkrumah et utilisera les maigres moyens du bord pour permettre à la jeune nation de se doter des structures politiques, économiques et sociales nécessaires à  son développement.  Certes, tout n’a pas été fait, mais Ahmed Sékou Touré laissera plusieurs  acquis en héritage avant de quitter ce monde le 26 mars 1984.  Des centaines d’unités industrielles et tout ce qui permet à un jeune Etat d’être souverain étaient  mis en place.

Par la faveur d’un coup d’Etat, le 3 avril 1984, le Général Lansana Conté accède au pouvoir. Au crépuscule de son règne, certains fonctionnaires de son entourage, véreux, malhonnêtes et avides de gains se sont employés à  vider les caisses de l’Etat et vendre  les patrimoines de l’Etat pour remplir leurs poches. Ainsi nos avions s’envoleront pour toujours à cause de la cession d’Air Guinée. Les 12 bateaux de pêche de la Guinée seront vendus.  Les rails du chemin de fer reliant Conakry-Kankan seront  bazardés. Outre les centaines d’unités industrielles de la première république, l’usine d’alumine  de Fria sera vendue à 10% de sa vraie valeur réelle. Le projet hydro-électrique de Garafiri sera saboté  et plusieurs patrimoines bâtis  de l’Etat seront vendus à vil prix.  Aujourd’hui, le principal coupable de ces crimes économiques est parmi les huit candidats pour  la magistrature suprême. Ce n’est qu’en Guinée
qu’on peut voir ça.

En 2008, Lansana Conté décède des suites d’une longue maladie. Un groupe de militaires s’empare du pouvoir et met à sa tête le Capitaine Moussa Dadis Camara qui, après avoir engagé plusieurs chantiers, le malheureux événement du 28 septembre 2009 viendra accélérer le mouvement pendulaire de l’histoire. Dadis sera victime d’une tentative d’assassinat le 3 décembre 2009 et sera  remplacé par son ministre de la défense, le général Sékouba Konaté.

Ce dernier usera de son influence sur l’armée pour conduire la transition démocratique en organisant les élections présidentielles de 2010 qui ont permis l’avènement d’un civil au pouvoir depuis la disparition du président Ahmed Sékou Touré.

Désormais, c’est le Pr. Alpha Condé qui dirigera les destinées du pays de M’Ballia Camara, Saifoulaye Diallo, Hadja Mafory Bangoura, Lansana Beavogui, Telli Diallo, Jeanne  Martin Cissé, Fodéba Kéita et tant d’autres qui se sont sacrifiés pour la Guinée.

Après son investiture le 21 décembre 2010, le président de la 3e république  engagera entre autres, les reformes macro-économiques, la mise en place des institutions républicaines, la reforme de l’armée, le développement du secteur  agricole, les états généraux de la justice et l’indépendance énergétique.

Autant dire que la construction du barrage hydroélectrique de Kaléta a permis à la Guinée d’avoir son indépendance énergétique. En ce sens qu’aujourd’hui, l’électricité est fournie 24 h/24  dans plusieurs villes de la Basse Guinée et de la Moyenne Guinée. C’est ce qui a fait dire le président Nigérien Mahmadou Issoufou que «  Grâce à Kaléta, Conakry ressemble à  un diamant ».

La présence des chefs d’Etat de la sous région à l’inauguration de ce joyau prouve à suffisance la vision futuriste et la clairvoyance du Pr. Alpha Condé. Le fondateur du RPG tient le bon projet, au bon moment et au bon endroit.

Il a fallu un président bâtisseur comme Alpha Condé pour que le peuple de Guinée et le reste du monde sachent que malgré le retard, la Guinée reste un pays qui a encore ses 32 dents pour mordre dans la vie.

Pour s’en convaincre, il suffit de rappeler la Signature du protocole d’accord pour la construction du barrage hydroélectrique de Souapiti. Un projet  qui fera de la Guinée un  pays exportateur d’énergie et qui assurera la réélection du président Alpha Condé dès le premier tour le 11 octobre 2015. Comme quoi, le « un coup K.O » est inévitable.

Par Bangaly Condé « Malbanga »

 

 

Par Bangaly Condé « Malbanga »

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