L’élection présidentielle du dimanche 11 octobre 2015 a été remportée largement par celui que le chef de file de l’opposition, Mamadou Cellou Dalein Diallo, aimait appeler le petit roi…
{jcomments on}Le peuple de Guinée renouvelle ainsi sa confiance au Pr. Alpha Condé en lui accordant 57,85% des suffrages exprimés, contre 31,44% pour son principal challenger Cellou Dalein Diallo, chef de file de l’opposition et président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), a annoncé samedi 17 octobre 2015 dans la soirée le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) Bakary Fofana.
Sur les 3.951.220 voix exprimées lors du scrutin du 11 octobre, Alpha Condé a obtenu 2.285.827, contre 1.242.362 pour Cellou Dalein Diallo.
Le président de l’Union des Forces Républicaines (UFR), Sidya Touré et les cinq autres candidats se partageront les miettes.
Sidya Touré vient en troisième position en obtenant 6,01%, le surprenant Dr. Faya Lansana Millimono prendra la quatrième place avec 1,39 %, suivi d’El hadj Papa Koly Kourouma avec 1,31%, et l’ancien premier ministre sera rétrogradé à la sixième place avec 1,16%, suivi de George Faragay Tounkara avec 0,50% et 0,33% pour Marie Madeleine Dioubaté qui a fermé ainsi la marche est la seule candidate parmi les sept de l’opposition, à présenter un véritable projet de société aux électeurs durant la campagne.
Ceci dit, le taux global de participation au vote qui a été estimé à 68,36% pour tout le pays, alors que le total des électeurs est de 4.131.046 électeurs prouve à suffisance que les populations guinéennes se sont fortement mobilisées pour choisir leur président à partir des urnes. Cet acte démocratique grandit encore une fois le peuple de Guinée qui vient de montrer à la face du monde qu’il était un peuple mature, civilisé et épris de paix.
En dehors des anomalies liées au problème de matériels, aucun incident n’a été signalé durant le scrutin dans aucun bureau de vote. Aucune violence post-électorale et aucun un acte de vandalisme n’ont été encore enregistrés nulle part sur l’étendue du territoire nationale.
En attendant la proclamation officiels des résultats définitifs par la Cour Constitutionnelle, la CENI a proclamé le professeur Alpha Condé élu dès le premier tour de l’élection présidentielle du 11 octobre 2015, par la voix de son président Bakary Fofana devant un parterre de journalistes, des diplomates et des caciques du gouvernement au Palais du peuple. Confirmant ainsi le coup K.O. du Petit roi.
Mais à cette cérémonie qui a marqué un grand tournant dans l’histoire et le processus de démocratisation de la Guinée, l’opposition brillera par son absence. Ceci s’explique par le fait que plus tôt dans la journée du samedi 17 octobre 2015, Cellou Dalein Diallo a indiqué qu’il ne reconnaît pas les résultats du scrutin, comme six autres candidats. Mais il ne fera pas de recours auprès de la Cour constitutionnelle, selon sa déclaration. Il a également demandé « à tous les Guinéens de faire preuve de retenue et d’éviter toute forme de violence ».
Certes, le Petit roi a été réélu par un coup KO, une manière pour le peuple de récompenser le Pr. Alpha Condé qui a posé plusieurs actes qui crèvent les yeux durant ce premier quinquennat qui s’achève. Notamment le barrage Kaléta, les infrastructures modernes, les reformes macroéconomiques, le développement du secteur agricole, l’organisation tournante de la fête de l’indépendance etc. Mais l’enseignement qu’on peut tirer de cette élection, est la victoire du peuple de Guinée. Il est le seul gagnant de ce grand test.
Si ces résultats provisoires de la CENI sont confirmés par la Cour Constitutionnelle, les acteurs politiques doivent se retrouver autour d’une même table de dialogue pour qu’ensemble ils aident ce pays à se développer. Que celui qui a gagné tend la main à ceux qui ont perdu, et que ces derniers acceptent la main tendue pour travailler ensemble afin de continuer le changement amorcé par le leader du RPG-arc-en-ciel.
Tous les Guinéens de quelques bords qu’ils soient doivent privilégier la paix, la fraternité et la solidarité. Rejeter la violence et la haine. Mettre notre Guinée commune devant toute considération ethnique ou d’appartenance politique.
C’est la seule manière de récompenser ces populations des villes et des campagnes qui se sont présentées massivement devant les bureaux de vote en bravant la pluie par-ci, le soleil et la chaleur par-là pour déposer leurs bulletins dans les urnes.
Cet acte civique et patriotique de ces populations ne mérite-t-il pas admiration et respect ?
Par Bangaly Condé « Malbanga »