L’affaire Mohamed Koula, où en est-on ?

Gandhi
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GandhiDans de précédents textes qui évoquaient l’affaire Mohamed Koula Diallo du 5 Février dernier, j’avais pointé des individus qui se prennent pour des journalistes, alors qu’ils ne sont que de vulgaires commentateurs. Ils devraient d’ailleurs même cesser de commenter, ce qui leur éviterait de dire n’importe quoi, mais comme leur éducation ne connaît pas la honte…

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J’avais également cité certains membres du gouvernement malhonnêtes – et notamment le Ministre de la justice -, qui avaient fait des déclarations scandaleuses.

 

Thierno Ousmane Diallo, l’autre bouffon du roi

 

Invité dans une émission de radio mercredi dernier, un autre ministre, du tourisme cette fois, le dénommé Thierno Ousmane Diallo, a déclaré que « la gendarmerie et la police ne sont pas armées pour tuer, mais pour maintenir l’ordre », estimant que l’opposition « a tellement exhibé le cimetière de Bambeto alors qu’on ne fait pas de la vie des gens, un fond de commerce ».

 

Thierno Ousmane Diallo fait preuve d’imbécillité, et devrait même être poursuivi pour un délit à inventer, l’apologie de stupidité. L’histoire récente montre qu’à chaque fois que des membres ou sympathisants de l’UFDG ont été mêlés de près (et même de loin) à un évènement, le gouvernement en a profité pour les arrêter, parfois pour des motifs ridicules, en témoigne les 22 personnes arrêtées suite à l’homicide de Mohamed Koula Diallo. On imagine bien que si les 60 citoyens proches de l’UFDG ont été tués et/ou assassinés, ce n’est pas du fait de conflits internes à l’UFDG (Bah Oury n’était pas encore là !!!), mais parce qu’ils l’ont été par les forces de sécurité. D’ailleurs aucune enquête n’a été diligentée pour en connaître les tenants et aboutissants. Bizarre non ?

 Concernant le cas de Mohamed Koula Diallo proprement dit, ce ministre touriste précise que « le journaliste qui est décédé, qu’on a tué, assassiné au siège de l’UFDG, je le regrette, c’est l’UFDG qui l’a tué. En tout cas, ce n’est pas un gendarme ou un policier qui l’a fait », a affirmé cet écervelé, qui à l’entendre se trouvait donc sur les lieux !!!

 

Peut-être que grâce aux qualificatifs dont je l’affuble, ce ministre de pacotille lira (ou on lui fera part) du contenu d’un de mes textes précédents, qui précisait qu’en matière d’homicide, l’UFDG ne pourrait jamais en être tenue responsable, dans la mesure où en Guinée, la responsabilité pénale est individuelle (et non collective), ce qui signifie qu’un parti politique ne peut pas être condamné pour meurtre. Ce sont un ou quelques individus (dans le cadre d’une association de malfaiteurs par exemple), qui peuvent être poursuivis.

 

Je suggère donc à l’UFDG de porter plainte pour diffamation contre ce zélateur opportuniste, qui n’en n’est pas à sa première incartade. Dire que des individus pareils sont ministres, en dit long sur l’état de décrépitude de ce régime. Ce bouffon du roi se sent obligé de faire preuve d’allégeance servile, en ciblant ses critiques systématiquement sur l’UFDG, pour faire oublier qu’il est peul, complexé qu’il est, dans un régime qui ne cache pas son hostilité à leur égard.

 

L’affaire Mohamed Koula Diallo, le 2 poids, 2 mesures

 

En Guinée, la justice incarnée par Cheick Sako est simple. Lorsqu’on ne connaît pas le coupable, on arrête sans preuves 22 personnes de l’UFDG (on trouvera forcément un coupable puisqu’il en faut un, même si on doit lui extorquer des aveux, dont on sait ce qu’ils valent en Guinée). Pendant ce temps à Kouroussa, des lyncheurs parfaitement identifiés, vont et viennent comme si de rien n’était.

 

Pendant ce temps à Conakry, des policiers et gendarmes, présumés innocents, mais suspects de torture, ne sont pas arrêtés comme les 22 militants de l’UFDG – dont les demandes de liberté provisoires sont par ailleurs systématiquement rejetées -, mais simplement suspendus… sans perte de salaires, et cela a été particulièrement long à décider.

 

 

Gandhi, citoyen guinéen

 

« Dans tout État libre, chaque citoyen est une sentinelle de la liberté qui doit crier, au moindre bruit, à la moindre apparence du danger qui la menace » (Robespierre, Discours sur la liberté de la presse, Mai 1791).

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