Depuis la proclamation des résultats des élections communales et communautaires du 04 février 2018, l’opposition guinéenne dénonce des fraudes ayant permis de lui dérober des suffrages. Elle réclame la publication des résultats issus des urnes par la Commission électorale qui l’a d’ailleurs reçu avant d’affirmer qu’elle est incapable de faire quelque chose pour elle. En l’absence de voie supplémentaire de recours pour examiner les éléments de preuves en sa possession, elle décide de recourir aux manifestations de rue pour exiger la protection de leurs droits légitimes.
Ces manifestations sont programmées à une période sensible ou des efforts sont en cours pour sortir le pays d’une crise générer par une grève qui paralyse le secteur de l’éducation depuis plusieurs semaines et qui semble s’enliser sur fond de tensions sociales à hauts risques. Des manifestations sérieuses sont actuellement en cours à kaloum, quartier d’affaires qui abrite le Palais présidentiel et en banlieue.
La mouvance présidentielle soupçonne un complot ourdi pour renverser le régime d’Alpha Condé et appelle ses militants à la résistance.
L’Institution Nationale Indépendante des Droits Humains (INIDH) est très préoccupée par la situation hautement explosive et appelle a la retenue et au dialogue inclusif pour trouver les solutions durables qui s’imposent, notamment une réforme profonde des principales Institutions de la République, à savoir la CENI, la Cour Constitutionnelle et l’Institution Nationale Indépendante des Droits Humains qui doivent constituer des voies de recours fiables, capables de rétablir les victimes dans leurs droits.
Que Dieu bénisse la Guinée