Un nouveau type de virus Ebola a été découvert sur des chauves-souris en Sierra Leone, deux ans après la fin d’une épidémie qui a tué plus de 11.000 personnes en Afrique de l’Ouest, a déclaré le gouvernement jeudi.
On ignore encore si le nouveau type de virus, dit de Bombali, – qui, selon les chercheurs, pourrait être transmis à l’homme – peut se transformer en une maladie mortelle à virus Ebola.
« A l’heure actuelle, on ne sait pas encore si le virus Ebola de Bombali a été transmis à l’homme ou s’il est cause de maladie chez l’homme, mais il a le potentiel pour infecter les cellules humaines », a déclaré à l’AFP Amara Jambai, un haut responsable du ministère de la Santé.
« Il s’agit des premières étapes », a ajouté M. Jambai, appelant la population à rester calme en attendant la poursuite des recherches.
Un porte-parole du ministère de la Santé et un chercheur qui a travaillé sur la découverte ont confirmé les informations à l’AFP.
Les chercheurs qui ont découvert le nouveau virus dans le district de Bombali, dans le nord de la Sierra Leone, coopèrent avec le gouvernement pour déterminer si des êtres humains ont été infectés.
« Par mesure de précaution, les gens devraient s’abstenir de manger des chauves-souris », a déclaré Harold Thomas, porte-parole du ministère de la Santé, à l’AFP.
La pire épidémie d’Ebola, une fièvre hémorragique, a débuté en décembre 2013 dans le sud de la Guinée avant de se propager à deux pays voisins d’Afrique de l’Ouest, le Libéria et la Sierra Leone.
L’épidémie en Afrique de l’Ouest, causée par le type Zaïre du virus, a été historiquement la plus meurtrière chez l’homme depuis que le virus Ebola a été identifié pour la première fois en 1976 dans l’ex Zaire,aujourd’hui la RDC.
Cette épidémie a tué plus de 11.300 personnes sur près de 29.000 cas enregistrés, selon des estimations de l’Organisation mondiale de la santé.
Cinq types distincts de virus Ebola avaient jusqu’à présent été répertoriés: Zaïre, Soudan, Bundibugyo, Reston et Forêt de Taï.
AFP