Tic-tac, Tic-tac, la montre tourne ; aujourd’hui est le 2900e jour de l’ancien « Guinea is back » et du nouveau « changement radical » – déjà 07 ans 11 mois et 10 jours ! Aladji-Professeur-Président voici ma suggestion SMART (Spécifique, Mesurable, Atteignable, Réalisable et Temporellement définie) du mois pour améliorer un peu votre Sanseman : boss, vraiment vous n’avez rien fait de potable ce mois-ci. Il faut vous bouger un peu ! Plus ça crie autour de vous, hommes, femmes et enfants à l’unisson, et plus vous vous enfermez dans un silence devenu maintenant assourdissant. Vous tournez en rond dans votre palais, coupé de tous sauf votre inner circle de faucons surexcités et déterminés à vous isoler totalement de nos problèmes. Même pas un discours avec de nouvelles promesses mirobolantes pour nous faire rêver ? Ou bien vous-même n’y croyez plus ? Aucune action positive venant de vous et des dizaines d’actions méga-négatives en moins de 30 jours – où avez-vous ça, même en Guinée ? Vous sortez rarement, 2 ou 3 fois par semaine pour inaugurer des premières (et dernières) pierres, ouvrir des séminaires et rencontres inutiles pour le développement du pays. Vous recevez des hôtes étrangers y compris un président-dictateur (le poulain de Mugabe) et vous l’emmenez visiter des chantiers chinois en vous vantant de vos réalisations comme si c’était votre fils qui était l’architecte, l’ingénieur et le chef de chantier. Et surtout vous arpentez le chemin de l’aéroport même les yeux fermés maintenant tant vous le pratiquer chaque semaine depuis près de 8 ans. Ne sentez-vous ce que tout le monde voit où vous nous menez avec toutes ces crises sociales violentes quasi-journalières qui créent le doute, la peur et le désespoir chez tous aujourd’hui ? L’ancien PM Lansana Kouyaté qui a mené de nombreuses missions de résolutions de crises africaines pour l’ONU, la CEDEAO et l’UA vous l’a bien rappelé (interview du 12 sur le site guinee7.com) : « J’ai vu des crimes qui commencent comme ça et qui aboutissent à des horreurs, à des moments donnés où tout le monde se dit comment on en est arrivé là ? ». Il parle ainsi à tous ses compatriotes et à nos « partenaires » externes – personne ne pourra dire demain qu’il n’a pas vu se développer progressivement devant ses yeux et dans ses oreilles une catastrophe annoncée. D’ailleurs la 1e souris à déjà sauté à l’eau, hors de votre navire en perdition : votre ministre de l’unité et de la citoyenneté a jeté l’éponge avec fracas en détaillant pourquoi il préfère s’éloigner de la cata que vous nous organisez. Pas fou le mec, il fait ainsi un excellent investissement sur son avenir en Guinée, étant l’un des rares « jeunes » de ce gouvernement actuel a avoir des vrais diplômes universitaires et les capacités intellectuelles et morales suffisantes pour pouvoir rebondir après votre départ en 2020 – Good for him.
Quelle est la triste finalité de ce mois au pays : 2 jeunes civils fusillés et un jeune policier lapidé et poignardé, morts pour quelle cause noble et digne de martyr ? Et un autre jeune militaire tellement bastonné qu’il en gardera surement des séquelles importantes pour le reste de sa vie. Qui sont finalement les perdants de ce gâchis et qui restera-t-il pour les pleurer ou même parler d’eux dès que les médias sensationnalistes passeront le lundi suivant au prochain buzz ? Je ne le répéterais jamais assez : il n’y a que deux ethnies qui s’affrontent dans les rues de Guinée : les centaines de puissants et riches du sommet et les millions de pauvres gens du reste de la pyramide sociale. Et toutes les victimes ne sont en réalité que de la simple chair à canon pour assouvir les rêves de puissance et d’éternité des premiers. Ce n’est que quand elles le comprendront qu’elles cesseront de se compter par centaines.
Et puis c’est quoi cette nouvelle affaire d’état d’urgence officieux que vous imposez à certains quartiers bien ciblés de la capitale ? Vous et vos faucons décidez maintenant de mettre des militaires armés dans les rues de jour et de nuit, des P.A. et patrouilles mixtes militaires ? Et le porte-parole de vos miliciens qui ose justifier cela en disant devant la presse : « Dans des circonstances exceptionnelles et sur réquisition, les forces armées peuvent intervenir en dernier ressort pour appuyer les forces de sécurité pour une période limitée dans le temps. La présente opération de sécurisation de la ville de Conakry vise exclusivement à lutter contre la criminalité et le grand banditisme, tout en permettant la libre circulation des personnes et des biens ». Mais c’est exactement ça la définition de « l’état d’urgence nationale » partout dans le monde alors pourquoi ne pas le dire tout simplement ?? Boss, je vous suggère juste une autre option tellement plus simple et logique : pourquoi ne pas tout simplement laisser ces personnes marcher dans la rue sous ce soleil brûlant pendant une demi-journée, laisser leurs chefs faire leurs discours longs, répétitifs et incompris de la majorité des marcheurs et ensuite les observer de loin rentrer épuisés chez eux ? Tout simplement les rendre responsables de créer leurs propres cordons de sécurité pour empêcher tout débordement sinon ils en seront responsables ? Cela a été tenté quelques rares fois dans cette zone dans le passé et il n’y a eu ni dégâts, ni blessés ni morts. Souvenez-vous de ces rares marches véritablement pacifiques d’il y a quelques années ? La volonté d’en découdre et de mater arrogamment « parce qu’on est plus fort » n’est en fait qu’un piège pour vous qui aviez fait du retour de l’armée dans les casernes votre 1e priorité en 2011, voir une obsession depuis votre époque d’opposant historique. C’est le plan machiavélique d’une petite bande de barons semi-incultes haineux, cyniques à la nausée, et ethnocentriques menés par un mythomane nommé Damaro Camara, le champion national des propos irresponsables et anti-démocratiques dont le plus célèbre fait d’arme est d’avoir trahi ses copains militaires putschistes en 1985. Et demain ils n’en porteront pas la responsabilité car il y a un idiot couillonnable (vous) au dessus d’eux qui portera tous les torts sur sa tête – eux seront tout simplement recyclés dans le prochain pouvoir, comme toujours depuis 60 ans. Souvenez-vous du cas de Fory Coco et des répercussions de son état d’urgence en février 2007 ? Et aujourd’hui l’histoire ne retient qu’un seul responsable de cette cata nationale et de ses répercussions : lui-même, le General-paysan semi-lettré. Lui avait au moins cette excuse-là – ce qui ne sera pas votre cas. Le site kababashir.com (Jeanne Fofana du 09/11) décrit parfaitement tel que vous nous paraissez aujourd’hui : « Il n’est ni à sa première expérience, ni à sa deuxième, encore moins à sa troisième expérience faite de mépris. Alpha Condé s’en fout si les Guinéens s’entretuent. Il n’en parle pas. Il abandonne son pays pour aller rire aux éclats parmi ses pairs dans des fora sans suite pour la Guinée. Il préfère aller bavarder sur le panafricanisme et faire autres rêves que de rassembler les Guinéens, faire taire les dissensions et tenir des discours responsables au lieu de souffler sur les braises. Lorsque des Guinéens étaient la cible de tirs de militaires à Zogota, Soiaro en région forestière, Alpha était entre deux avions. Aucun mot si ce n’est d’organiser un procès à la va-vite. Des Guinéens sont morts suite à un accident de route sur l’axe de Boké, une dizaine, Alpha Condé ne s’est pas débarrassé de ses voyages intempestifs. En pleine période d’Ebola il a fait la même chose, mais, là Obama l’avait chassé pour qu’il rentre s’occuper de l’épidémie. Aujourd’hui encore, incorrigible à souhait, il s’en va à Johannesburg pendant que des Guinéens, les mêmes se font zigouiller sur l’Axe, chez eux, après la ville morte appelée par les opposants. Alpha Condé y est allé pour un séjour d’une semaine environ pour parler d’investissement dans un pays instable (?). Incohérences sur incohérences. Allons donc ! ». Ou bien vous avez tellement peur des Guinéens maintenant que vous voulez vous tenir le plus loin possible d’eux ? Mais pourtant la solution est vraiment simple Prési : partez ! Allez-vous planquer à Dubaï pour passer vos derniers années de vie dans l’opulence, le déni de tous vos crimes directs et ceux commis en votre nom en Guinée. Au début on regrettera que vous vous en soyez tiré si facilement mais ensuite, en bons Guinéens amnésiques, on oubliera et on passera sans broncher à notre 6e dictateur national.
Alpha Oumar Tely Diallo
NB : lire la suite sur : https://aotdiallo.wordpress.com/