Le nouveau code civil a été adopté, ce samedi à la majorité des députés présents au parlement guinéen ce samedi 29 décembre. Ce code laisse aux citoyerns guinéenns le choix entre la polygamie et la monogamie. Progrès ou un recul ? La question divise même au sein de d’une même mouvance. Alors que le ministre d’Etat en charge de la Justice, garde des sceaux Me Cheick Sako tente de situer le texte général et specifique de la révision du Code civil ainsi que la stratégie de sa démarche, des voix s’élèvent pour denoncer ce qu’elle qualifient « d’institutionnalisation de la torture de la femme ».
« Il s’agit d’un travail technique entamé, il y a 18 ans, c’est-à-dire depuis l’an 2000 », a précisé le Ministre Cheick Sako lors de la 2è session ordinaire 2018 de l’Assemblée nationale.
« L’organisation des Etats généraux de la Justice et l’adoption de la Politique nationale et du Plan d’actions prioritaires de réforme de la Justice 2015-2019(…) avaient notamment relevé que la législation en vigueur était disparate, discriminatoire, anachronique, obsolète et non-conforme à certaines dispositions de la Constitution et à certains engagements internationaux du pays, mais aussi comportait des vides juridiques. » Selon lui, ces Etats généraux (…) ont relevé à l’encontre du Code civil en vigueur des vides juridiques, mais aussi des dispositions qui sont en contradiction notamment avec nos us et coutumes, et parfois-même le bon sens.
« Ils ont également relevé des contradictions avec certaines dispositions de la Constitution, de la Convention des Nations-Unies du 18 décembre 1979 sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF), de la Convention sur les droits de l’enfant (CDE), de la Convention relative aux droits des personnes handicapées et du Pacte international relatif aux droits civils et politiques du 16 décembre 1966. » a indiqué Cheick Sacko.
« On refuse la polygamie. On n’acceptera pas. Vous le savez mieux que moi, les hommes qui légalisent la polygamie, certains ont quatre femmes à la maison, mais ils ont combien de maitresses dehors ? », s’interroge-t-elle. « Il faut qu’on arrête ce cinéma (…) On va protester. Je demande à toutes les femmes de refuser cela. Si ton mari envoi une seconde femme à la maison, il faut la foutre dehors (…) n’acceptez pas de vivre avec une autre femme sous le même toit. Refusez ! Ce sont de problèmes. On est prête à se battre pour ça », a averti la présidente des femmes du parti GRUP.
Même son de cloche chez Mariama Tata Bah, députée UFDG.« Nous ne sommes pas prêtes à cautionner la torture continue de la femme guinéenne. Nous refusons cela et nous nous battrons jusqu’au dernier souffle pour que cette loi ne soit pas appliquée », a promis Mariama Tata Bah.
Selon Mme BAH, « Les femmes députées, dit de voter non, d’autres ont décidé de s’abstenir. Celles qui étaient pour l’abstention étaient plus nombreuses. Toutes les femmes, que ce soit de la mouvance ou de l’opposition, s’étaient abstenues. Nous n’avons pas voté. Les députées du groupe des libéraux démocrates s’étaient abstenues à leur tour mais comme toujours les députés de la majorité ont voté pour l’adoption de la loi. C’est ce qui a fait passer la loi ; Comme ils ont la majorité au niveau de l’Assemblée, toute loi ordinaire est votée par ces gens et ça passe même si ce n’est pas le choix de tous les députés au niveau de l’hémicycle », fustige-t-elle.
Nous y reviendrons
Gbassikolo.com
Et voila, l’une des très rares avancées sociales produites par la globale et multiforme au XXe siècle vient de passer a la trappe du Sanseman du XXIe siècle – nous on ne va jamais en avant, même dans un monde de plus en plus globalisé et interconnecté. Et oui, les historiens devront évaluer plus tard qui a fait plus de dégâts aux Guinéens. Les camp Boiro, pendaisons, enterrements vivants et diètes noires en moins, notre PPAC restera un grand challenger de Satan Toure avec ses prouesses en termes de stigmatisation de la haine ethnique, calamités gestionnaires socialo-tropicales et pillages des… Lire la suite
Pauvre guinéens. A part les lois des finances dont personne ne sait à quoi elles servent car il n’y a jamais un rapport de la cour des comptes sur leur effet, les parlementaires 4×4 n’ont rien de trouver de mieux a faire que de boucler l’années avec cette fadaise. Il n’y a pas à dire, la chienlit est partout où on parle de pouvoir en Guinée.
Salam et bonne année 2019. Je prie Dieu qu’elle soit l’année de l’insurrection populaire pour nettoyer la patrie des voyous/assassins qui la dirigent depuis 1957.
Moisson de misère a l’assemblée pour la défense et le respect de la dignité de la femme.
La polygamie est une chose qu’il faut combattre outrancierement.
Un homme polygame est dans la négation de la notion de responsabilité.
Ce qui me choque le plus c’est Le vote abstentionniste de certaines femmes!!! Elles se sont abstenues parce qu’elles sont déjà dans la polygamie peut etre? Il aurait fallu qu’elles pensent un peu à leurs enfants les futures mamans.
Quoi qu’il en soit, on reste dans le respect du vote démocratique, en attendant la résurgence de la conscience collective.
Wa salam