Double scrutin en Guinée : l’OIF maintient son retrait du processus électoral, l’UA rappelle sa mission

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À 72 heures du double scrutin de dimanche, le secrétariat général de l’Organisation internationale de la Francophonie a confirmé à Jeune Afrique qu’« il n’y aura pas de mission d’observation le 1er mars, ni ensuite », contrairement à ce qu’avait affirmé la veille son envoyé spécial. La Cedeao et l’Union africaine ont par ailleurs renoncé à déployer les missions d’observation initialement prévues.

La Guinée s’oriente vers un double scrutin à huis clos, dimanche 1er mars. Au lendemain des déclarations de Tieman Coulibaly, son envoyé spécial en Guinée, qui affirmait à JA hier que  « l’OIF n’a jamais annoncé le retrait de son soutien au processus électoral », Oria K. Vande weghe, la porte-parole de la secrétaire générale de l’organisation, Louise Mushikiwabo, a tenu à préciser qu’au contraire, « il n’y aura pas de mission d’observation” lors du scrutin prévu le 1er mars.

Jeudi, l’envoyé spécial de l’organisation affirmait pourtant à Jeune Afrique que l’OIF n’avait « jamais annoncé le retrait de son soutien au processus électoral ». L’ancien ministre malien des Affaires étrangères assurait en outre que l’organisation avait « juste fait des recommandations et demandé que, sur les 2 490 664 électeurs qui posent problème, un consensus soit trouvé entre les différents camps, l’opposition, la majorité présidentielle ainsi que les autres acteurs électoraux, la Ceni et la société civile », regrettant que « malheureusement », le contexte soit « tel que l’on ne peut pas échapper à des interprétations de part et d’autre ».

Ni OIF, ni Cedeao

Oria K. Vande weghe, la porte-parole de Louise Mushikiwabo, a tenu à préciser, à l’inverse, qu’« il n’y aura pas de mission d’observation le 1er mars, ni ensuite ». En début de semaine, l’OIF avait déjà assuré qu’il était « difficile de continuer à soutenir le processus électoral en Guinée au vu de la confusion qui l’entoure ». En confirmant ne pas déployer de mission d’observation pour ce double scrutin, l’organisation se fixe sur une position « cohérente avec celles exprimées par la Cedeao et l’Union africaine », précise le secrétariat général de l’OIF.

Dans un communiqué publié jeudi soir, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest a en effet confirmé qu’une mission conduite par Mahamadou Issoufou, le président nigérien, président en exercice de l’organisation régionale, initialement prévue ce vendredi, avait été « reportée ». Raison officielle avancée : « Certains engagements et contraintes liés au calendrier électoral du président de la République. »

Mahamadou Issoufou, accompagné du Burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, du Ghanéen Nana Akufo Ado et du Nigérian Muhammadu Buhari, souhaitait en effet rencontrer Alpha Condé pour « s’informer auprès de lui sur les préparatifs et le déroulement des élections législatives et référendaires ».

Jeuneafrique.com

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shams deen
shams deen
5 mars 2020 21:03

Tiekourani
Mme Laure qui vit en Côte d’Ivoire pourra vérifier mes dires et ou qualifications des siens au vu de la leçon que le président Ouattara vient d’administree .

Une constitution se discute en PUBLIC devant la nation .il faut une dose mortelle de mépris pour ses compatriotes pour procéder comme son champion veut le faire.
Prendre les gens de vitesse comme le font les mafieux avec leur COSA .

Tiekourani
Tiekourani
4 mars 2020 08:39

Shams, ce que madame Laure Karcher n’a pas compris c’est que nous ne suivons pas le fndc pour les hommes qui la compose, nous suivons le fndc pour les principes qu’il défend.Les hommes passent les principes demeurent. Quand alpha défendait ces principes hier nous étions avec lui, non pas pour sa personnes mais pour ces idées et principes qu’il défendait. Nous voulons vivre dans un Etat de droit où le pays est dirigé par des institutions et non des mortels mais ça des personnes comme Mme Karcher ne peuvent le comprendre car pour eux il faut lutter pour les hommes.… Lire la suite

shams deen
shams deen
1 mars 2020 01:59

Mme LAURE Je pense que la constitution d’un pays comme je l’ai dis à d’autres occasions s’écrit en public. A part une organisation criminelle dont le code de conduite opposable à ses membres je ne connais pas un exemple. Si vous avez été témoin d’une ordonnance donc publique instituant une constituante faites nous savoir afin de réviser ma perception de ce passage en force d’un code de conduite voulu par ceux que j’appelle voleurs. Au passage merci de reconnaître que je ne me suis pas trompé dans mon jugement sur ces gens là. Votre réplique pour le fndc reconnaît celà.… Lire la suite

Laure Karcher
Laure Karcher
29 février 2020 18:04

SHAMS DEEN: « UN GROUPE DE VOLEURS NE PEUT QUAND MÊME PAS IMPOSER SON CODE DE CONDUITE À NOTRE PAYS. »
Si je vous ai bien compris, il n’y a pas de voleurs ni de prédateurs au sein du FNDC/UFDG ?

shams deen
shams deen
29 février 2020 11:40

Tiekourani Il y a un faisceau d’informations contradictoires dans cette affaire ,ce qui fait gbasdikolo s’en mêlent les pinceaux. Le pouvoir a miser sur la désinformation via JEUNE AFRIQUE qui n’est pas un simple allié du coup d’état. JA a voulu créer la confusion avec beaucoup d’euros à la clé et malheureusement l’UA a suivi la bêtise avec CEDEAO en retirant ses observateurs d’où le coup de grâce à cette escroquerie . Même la MAFIA n’agit pas de la sorte en faisant sa loi pour ses adhérents. Ici c’est un pays et non une secte avec un gourou ,on a… Lire la suite

Tiekourani
Tiekourani
28 février 2020 21:53

gbassikolo vous n’êtes pas sérieux.