Les échanges ont été fermes mercredi entre le ministre guinéen des Affaires étrangères Mamadi Touré et l’ambassadeur de France Jean-Marc Grosgurin.
De sources concordantes, le communiqué du Quai d’Orsay, publié deux jours après le vote et appuyé par l’Allemagne, était au centre des discussions : « Le caractère non inclusif de ces élections et non consensuel du fichier électoral, ainsi que le rôle joué par des éléments des forces de sécurité et de défense excédant la simple sécurisation du processus, n’ont pas permis la tenue d’élections crédibles », affirmait la déclaration. Une douzaine de personnes au moins ont perdu la vie lors des troubles survenus dans la capitale Conakry et plusieurs villes de l’intérieur.
Le matin même, Naby Youssouf Kiridi Bangoura, porte-parole de la présidence, intervenait sur les ondes de la Radio Espace : « Comment juger un scrutin dont vous n’avez participé ni à l’organisation ni à l’observation », s’interrogeait le ministre d’État.
L’UE et les États-Unis au diapason
Jeudi, c’est l’Union européenne cette fois qui a repris en des termes similaires les observations de Paris, ajoutant que les « actes de violence et l’usage disproportionné de la force par les forces de l’ordre sont inacceptables ».
La veille enfin les États-Unis avaient demandé « au gouvernement guinéen d’enquêter de manière rapide et transparente sur tous les décès liés aux manifestations ».
RFI