Adresse du Chef de l’Etat à la nation : L’opposition attend « des actes concrets »

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GBK L’opposition guinéenne vient de réagir au discour du President Alpha Conde, relatif au dialogue politique et les violences survenues récemment au domicile privé de Cellou Dalein Diallo. Lisez plutôt cet extrait de son porte parole. Aboubacar Sylla !

{jcomments on} ‘’Nous attendons que les actes suivent les déclarations. On nous avait dit que l’année 2013 serait l’année de la justice, mais au contraire, c’est l’année au cours de laquelle il y a eu beaucoup plus déni de justice que par le passé. Cette année il y a eu beaucoup plus de morts dans nos manifestations pacifiques sans donner lieu à l’ouverture d’une enquête judiciaire encore moins à l’identification des coupables et de sanction quelconque !

Mais nous espérons que cette fois-ci les propos vont être suivis par les faits. Pour le moment nous considérons cela comme des simples déclarations d’intention et nous attendons de voir qu’est-ce qui va être pris comme mesure. Mais nous aurions bien apprécié pour nous rassurer sur les intentions réelles du gouvernement et de la volonté politique du chef de l’Etat de faire régner la justice dans ce pays, que des mesures conservatoires soient prises à l’endroit des présumés responsables de ce qui s’est passé le 19 juin dernier au domicile d’El hadj Cellou Dalein Diallo. Comme par exemple des sanctions administratives, on n’a pas besoin d’attendre des procédures judiciaires. Tout le monde sait quelles sont les unités qui étaient là ? Et quels sont les dirigeants ? Normalement compte tenu de l’importance des bavures, et des risques que ces bavures ont fait peser sur la paix civile dans ce pays, je crois que le minimum aurait été de prendre des sanctions administratives, de révoquer ou tout au moins de suspendre de leur fonction tous les responsables des services d’ordre qui étaient concernés. Mais le fait qu’aucune mesure ne soit prise, nous fait penser que certainement ce sont des effets d’annonce auxquels ce régime nous a habitués. (…)

Comme je l’ai dit, tout ça ce sont des effets d’annonce. Ce ne sont que des déclarations ! Vous allez voir que dans les jours à venir il n’y aura rien. Vous allez voir qu’il n’y aura aucune mesure particulière, il n’y aura absolument rien ! Nous ne cherchons pas à ce qu’on attache au domicile ou au véhicule de chaque leader un détachement des forces de l’ordre. Nous voulons d’abord à ce qu’on mette fin à l’impunité. La meilleure façon de le prouver c’est de punir les auteurs de ces exactions. Quand ils savent qu’en cas de bavure, d’exaction, il y a au bout une procédure de sanction qui va s’enclencher, ils vont faire attention et respecter le droit ! Mais ils savent que l’impunité, c’est ce qui caractérise systématiquement le traitement de ce type d’affaire, il n’y a jamais de suite. Un policier ou un gendarme peut tuer quelqu’un avec des témoins, il n’y a aucune enquête administrative qui est ouverte à plus forte raison une procédure judiciaire. C’est lorsqu’on prend des sanctions contre les responsables en attendant que les procédures judiciaires qui sont de nature plus ou moins longues, si on engage des mesures administratives pour suspendre ou révoquer ; en ce moment tout le monde fera attention ! C’est la première façon d’abord d’assurer la sécurité des leaders politiques et des citoyens. C’est de sanctionner sévèrement tous les débordements, toutes les exactions et toutes les violations ou des brutalités qui soient exercées par les forces de l’ordre ».

 

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