L’affaire des 200 milliards de francs guinéens -révélée par Guineenews- a été abordée ce jeudi en Conseil des ministres, notamment dans le volet « questions diverses », suivie d’un communiqué (*).
Déplorant la diffusion de ce qu’il qualifie « d’informations diffamatoires », le gouvernement appelle la HAC à faire respecter les règles d’éthique et de déontologie…
“Le Conseil a déploré la diffusion par certains médias d’informations diffamatoires sur un membre du Gouvernement autour d’un détournement qui porterait sur des montants faramineux sans en apporter la moindre preuve. Le Conseil encourage la HAC à veiller à l’application des règles d’éthique et de déontologie ainsi qu’au respect des dispositions pertinentes de la Loi sur la liberté de la Presse”, pouvait-on lire dans le compte rendu du conseil des ministres de ce jeudi 26 novembre 2020.
A rappeler que dans un article titré « Plus de 200 milliards GNF détournés par une ministre – Alpha Condé en colère ! » notre confrère Guineenews rapporte que la ministre de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi Mme Djenab Dramé alias « Zenab Nabaya »a été épinglée pour non justification de 28 milliards de francs guinéens et plus de 100 milliards de déficit qu’elle a laissé quand elle était directrice administrative et financière (DAF) au ministère de la santé. Sans compter un montant de plus de 56 milliards prétendument « détourné » au moment où elle était DAF au ministère de l’Agriculture.
La parution de cet article a provoqué un tollé général dans tout le pays. Et pour beaucoup, cette la sortie du gouvernement guinéen, loin de mettre fin à ce débat, n’a fait qu’àjouter à la confusion et renforcer le soupçon d’une volonté d’etouffement de cet enième scandale financier sous la gouvernace d’Alpha Condé. Ce, d’autant plus qu’après Guinéenews qui a revélée cette rocambolesque affaire, c’est au tour de Guinee7.com d’apporter des précisions sur les circonstances qui ont mis au grand jour le détournement de plus de 200 milliard de nos francs.
Selon ce confrère, contrairement à ce qui se dit, ce n’est pas la commission de recensement des biens des hauts cadres, logée à la présidentielle [elle n’est pas encore fonctionnelle], qui a découvert les détournements présumés de l’actuelle ministre de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle ; mais le président Alpha Condé en personne.
« (…) Alpha Condé qui suit la traçabilité des financements extérieurs des partenaires aurait été mis au parfum de ce que l’argent donné par l’Agence française de développement (AFD)- 1 milliard 300 millions GNF- au ministère de l’Enseignement technique a été détourné. Et que cela pourrait compromettre l’aide budgétaire de plus de 60 millions d’euros !
De cette affaire d’argent pour la lutte contre le Covid 19, tout a été révélé par les cadres interrogés par le président Condé, notamment. Ainsi, il a été découvert que pour l’organisation des examens nationaux (2019/2020), le service examen du ministère a demandé 27 milliards de GNF. Ce que la ministre a majoré à 43 milliards GNF. Pour ne remettre au service demandeur que 15 milliards GNF. Sans justifier la différence soit 28 milliards GNF. », a revélé notre confrère.
Nous yreviendrons
Gbassikolo.com
(*) Merci de lire ce communiqué du Gouvernement guinéen qui vient de nous parvenir:
Le Gouvernement de la République, a appris, avec une vive indignation, par voie de presse, un prétendu détournement de deniers publics d’un montant de plus de 200 milliards GNF, dont se serait rendu coupable un membre du gouvernement en place. Une information à sensation qui proviendrait de diverses sources, notamment d’une prétendue commission ad hoc domiciliée au cabinet de Monsieur le Président de la République et chargée de faire la lumière sur les détournements des deniers publics et malversations financières. Il n’existe aucune commission de ce genre à la Présidence de la République.
Le Gouvernement dément formellement un scandale financier impliquant un ministre en fonction.
Les allégations, sans fondement, ni preuves avérées de détournements de deniers publics par des fonctionnaires et agents de l’État, sont de nature à ternir l’image, la réputation, la crédibilité et la légitimité de l’institution présidentielle et du Gouvernement. De telles conjectures jettent le doute dans l’opinion et causent un énorme préjudice aux institutions nationales et personnalités publiques.
Le Gouvernement de la République, afin d’éclairer la lanterne publique et lever toute équivoque, à propos des faits allégués, se réserve le droit de saisir, au tour de cette affaire montée de toutes pièces, la Haute autorité de la communication -HAC-, pour interpeller les professionnels des Médias, à propos de la diffusion de fausses informations.
La justice pourrait être aussi saisie pour identifier, à des fins de poursuites judiciaires, toutes les potentielles sources de désinformations.
Enfin, Monsieur le Premier Ministre rappelle que l’engagement solennel et irréversible de Monsieur le Président de la République, son Excellence, Professeur Alpha Condé de ‘’gouverner autrement’’, est fondé sur la transparence, la rigueur, la justice et l’éthique dans la conduite et la gestion des affaires publiques ainsi que sur le respect scrupuleux des Lois de la République.
Fait à Conakry, le 26 novembre 2020
C’est EXACTEMENT CA la Guinée :
SOLIDARITÉ DANS LE MAL !