
L’ancien directeur général des impôts, Mory Camara, reste au cœur d’un dossier explosif mêlant détention controversée, soupçons de malversations fiscales et tensions autour de la justice économique en Guinée. Retour sur une affaire aux forts enjeux juridico-politiques.
Conakry, 22 juillet 2025 – Alors que la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) poursuit son offensive contre les crimes économiques, le dossier Mory Camara refait surface. Ce mardi, la Chambre spéciale de contrôle de l’instruction s’est réunie à huis clos pour examiner le recours introduit contre la révocation de sa liberté conditionnelle. En toile de fond : un débat houleux sur l’impartialité de la justice, la légalité de la détention, et les implications politiques d’un procès très attendu.
Une procédure sous haute tension judiciaire
Mory Camara est poursuivi pour avoir accordé d’importants allègements fiscaux à deux sociétés minières : Ashapura, dont les impôts auraient été réduits de 800 à 17 milliards de francs guinéens, et SMFG, de 600 à 6 milliards. Des allégements jugés irréguliers, qui ont provoqué la réaction de l’État, représenté par l’Agent judiciaire de l’État.
Après avoir obtenu une liberté conditionnelle il y a quelques mois, l’ex-haut fonctionnaire a été de nouveau placé en détention à la maison centrale de Conakry, suite à une décision du magistrat instructeur. Une décision que ses avocats dénoncent comme étant « arbitraire » et « politiquement motivée », en violation, selon eux, des garanties prévues par le Code de procédure pénale.
Absent de l’audience du 22 juillet pour raisons médicales, Mory Camara reste au centre d’un débat sur les contours — et les limites — du contrôle judiciaire en matière économique en Guinée.
La CRIEF : justice impartiale ou vitrine politique ?
Créée pour lutter contre la corruption et les infractions économiques, la CRIEF s’est imposée comme l’un des instruments-clés de la moralla isation de la vie publique. Si certains y voient une avancée vers la fin de l’impunité, d’autres dénoncent un instrument de régulation politique, au service des équilibres du moment.
Dans ce contexte, le choix de poursuivre Mory Camara alimente les interrogations : Pourquoi lui ? Pourquoi maintenant ? Des voix au sein du monde judiciaire évoquent des poursuites sélectives, voire une utilisation politique de la détention pour faire pression sur d’anciens cadres « peu coopératifs » avec les autorités de la transition.
Une affaire révélatrice des fragilités fiscales
Au-delà des considérations judiciaires, cette affaire met à nu les vulnérabilités de la gouvernance fiscale en Guinée. Les exonérations fiscales massives accordées à certaines entreprises illustrent un système où les ajustements se négocient souvent hors cadre légal, au détriment des finances publiques.
L’absence de transparence, notamment dans le secteur minier, alimente un climat de défiance généralisée. Pour de nombreux observateurs, il ne suffit pas de juger des individus : il faut repenser les fondements du système fiscal, garantir l’indépendance des régies financières, et imposer des contrôles rigoureux.
Et maintenant ?
À l’issue de cette audience, aucune date de renvoi n’a été annoncée. La Chambre spéciale devra se prononcer sur la régularité de la révocation de la liberté conditionnelle. Mais au-delà du sort personnel de Mory Camara, c’est bien la crédibilité de l’appareil judiciaire et fiscal guinéen qui se joue.
Dans un pays en transition, où l’État cherche à affirmer son autorité, ce procès pourrait faire école — soit comme modèle de justice équitable, soit comme symbole d’une instrumentalisation du droit à des fins politiques.
Nous y reviendrons.
Gbassikolo.com
Tant qu’ils ne tuent pas c’est l’essentiel, personne ne ressuscite. Par contre l’argent volé est récupérable, c’est une question de volonté. En outre le droit spécial des angbansanlé leur sera appliqué particulièrement. La Guinée ne remboursera pas des dettes créées par des voleurs. CQFD
À peine nommée la nouvelle directrice générale des impôts à détourner 14 milliards de francs Guinéens. MORY Camara avait quant à lui détourner 90 millions de dollars.
C’est révoltant, ce que font les ANGBANSSALE en Guinée. C’est Open Bar, ils se servent comme ils veulent
Mory Camara est le protéger de AMARA CAMARA c’est lui qui l’avait fait sortir de prison pour l’amener avec lui et battre campagne en forêt CHEZ les KONIAKAS.
C’est lorsque que les gens notamment les blogueuse (FATOU GNELLOY) à révélé que c’est ce Mory Camara qui offert la très belle Villa à DJELIKABA BINTOU (chanteuse) qu’on a ramené MORY en prison.