Alors que ‘‘les dirigeants de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cedeao), ont officiellement donné le feu vert à la Force de réserve de la Cedeao (ESF) pour intervenir militairement en Gambie et faire respecter les résultats de l’élection présidentielle du 1er décembre », c’est un tout autre son de cloche qui vient du coté de Conakry…
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En visite d’Etat en Turquie, Alpha Condé a déclaré que l’intervention militaire n’est pas « une bonne solution ». Selon le President guinéen, le grand problème qu’on a en Afrique, c’est le manque de garantie de non poursuite pour un Chef d’Etat qui perd le pouvoir. Or, poursuit-il, « il faut qu’on le rassure. C’est-à-dire qu’on ne va pas le poursuivre, poursuivre ses partisans ou sa famille. Tant qu’on ne donne pas de garanties au chef d’Etat qui partent, ils ont peur qu’il y ait une chasse aux sorcières ». Et de proposer ses bons offices: « Tout le monde sait que moi j’ai d’excellentes relations avec le président Yahya Jammeh. Il l’a dit dans Jeune Afrique qu’il n’a que deux amis en Afrique: le président Mugabe et moi (…). J’espère que le moment venu, nous allons discuter avec lui pour qu’on essaye de trouver une solution. »
Je ne crois pas que l’intervention militaire soit une bonne solution. L’intervention militaire entraîne toujours des morts. J’espère qu’on pourra l’éviter par le dialogue ».
A noter que le président sortant Jammeh avait d’abord reconnu, le 2 décembre, la victoire d’Adama Barrow à la présidentielle avant de revenir sur sa décision, le 9 décembre.
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