Afrique de l’ouest : la CEDEAO annonce la création d’une force régionale contre les coups d’Etat

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Les dirigeants d’Afrique de l’Ouest ont décidé dimanche à Abuja la création d’une force régionale vouée à intervenir non seulement contre le jihadisme mais aussi en cas de coup d’Etat, comme la région en a connu plusieurs depuis deux ans, a indiqué un haut responsable.

Les chefs des Etats membres de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ou leurs représentants réunis en sommet ont aussi exigé que la junte au pouvoir au Mali libère avant le 1er janvier 46 soldats ivoiriens prisonniers depuis juillet, a dit à des journalistes Omar Touray, président de la commission de la Cédéao.

A défaut, la Cédéao prendra des sanctions, a dit un diplomate ouest-africain à un correspondant de l’AFP sous le couvert de l’anonymat, alors que cette affaire est source de graves tensions entre le Mali et la Côté d’Ivoire, tous deux membres de la Cédéao.

Le président togolais Faure Gnassingbé, qui joue les bons offices dans cette crise, se rendra au Mali pour « exiger » la libération des soldats, a ajouté le diplomate.

« Les dirigeants de la Cédéao ont décidé de recalibrer notre architecture sécuritaire », a dit M. Touray. Il s’agit de prendre en main leur « propre sécurité » et non plus de s’en remettre à des acteurs extérieurs, a-t-il expliqué.

Ils sont « résolus à établir une force régionale qui interviendra en cas de besoin, qu’il s’agisse de sécurité, de terrorisme ou de rétablir l’ordre constitutionnel dans des Etats membres », a-t-il déclaré.

– Propagation jihadiste –

Plusieurs pays de la région sont en proie à la propagation jihadiste qui, partie du nord du Mali, a gagné le centre de ce pays, mais aussi le Burkina Faso et le Niger, et s’étend vers le sud et le golfe de Guinée. Les armées nationales sont largement impuissantes et coopèrent avec des acteurs extérieurs, l’ONU, la France ou encore la Russie.

L’insécurité est un facteur primordial des coups d’Etat militaires qui ont secoué la région depuis 2020, au Mali, au Burkina et, pour d’autres raisons, en Guinée.

Des responsables militaires de la région se réuniront dans la deuxième moitié de janvier pour discuter des modalités d’établissement de la force régionale, a dit M. Touray.

Les dirigeants ouest-africains ont décidé pour le financement de ne pas s’en remettre uniquement aux contributions volontaires qui ont déjà montré leurs limites, a-t-il dit sans plus de précisions.

Ils se sont aussi penchés sur la situation politique au Mali, au Burkina Faso et en Guinée.

La Cédéao, inquiète d’instabilité et de contagion, fait pression depuis des mois pour un retour aussi rapide que possible des civils à la tête de ces pays, dont deux, le Mali et le Burkina, sont gravement ébranlés par la propagation jihadiste. Le Mali et le Burkina ont été le théâtre de deux putsch en l’espace de moins d’un an.

– Sérieuses inquiétudes » –

Les trois pays sont suspendus des organes décisionnels de la Cédéao.

Les militaires se sont engagés sous la pression à céder la place au bout de deux ans et d’une période dite de transition au cours de laquelle ils disent tous vouloir « refonder » leur Etat.

Les dirigeants ouest-africains ont examiné les actes accomplis par les uns et les autres sur la voie de ce qu’ils appellent un « retour à l’ordre constitutionnel ».

Au Mali, « Il faut absolument que l’ordre constitutionnel revienne dans les délais prévus », a dit M. Touray. Si les militaires maliens respectent l’échéance annoncée de mars 2024 après des mois de confrontation politique avec la Cédéao et un sévère embargo commercial et financier aujourd’hui levé, la « transition » aura en fait duré trois ans et demi.

En Guinée, M. Touray a pressé la junte d’associer « immédiatement » et « sans exception » les partis politiques et la société civile au processus devant ramener les civils au pouvoir.

Les principaux partis et une bonne partie de la société civile boycottent l’offre de dialogue de la junte. Si ce dialogue n’est pas possible en Guinée même, la junte doit examiner la possibilité qu’il ait lieu dans un autre pays de la Cédéao, a dit M. Touray.

Quant au Burkina, M. Touray a exprimé « les sérieuses inquiétudes » de la Cédéao devant l’évolution sécuritaire et la crise humanitaire. Il a affirmé la volonté de la Cédéao de soutenir le Burkina.

TV5

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Le Pan-Africain
Le Pan-Africain
9 décembre 2022 22:17

Ca n’a heusement pas reussi***

Le Pan-Africain
Le Pan-Africain
9 décembre 2022 13:27

“ On a vu en 2010 alors ne souhaite pas ça.” Ce sont les Fulbe qui vivent en HG en pays Maninka qui devront se faire des soucis. Effectivement on a vu en 2010 et récemment en 2020 . On a vu les exactions entre Maninkas/Konias et Guerzés a N’Zérékoré. Oui les Fulbe doivent chercher à se défendre et ceux qui vivent en HG devront surtout prendre des précautions mais ne prenez pas vos désirs pour des réalités . Les Fulbe n’ont de problèmes qu’avec les Maninkas . Pendant dix ans Alpha a essayé de remonter les Soussous contre les… Lire la suite

Jacques
Jacques
8 décembre 2022 19:07

Si les peuls décident de s’armer : ah Gandhi je sais maintenant que tu ne connais pas la socio démographie de la Guinée. Fait le tour comme moi tu comprendras. Il n’y a pas un gros village en Guinée où on ne vous trouve pas et au foutah il n’y a que …. On a vu en 2010 alors ne souhaite pas ça. Qui a peur Gandhi c’est du déjà vu. Alors réfléchi et pèse tes mots.

Gandhi
Gandhi
7 décembre 2022 23:28

Les enfants des autres c’est qui ? Le RPG et le PEDN n’ont quasiment jamais manifesté (un peu sous Conté bizarrement). Les 200 morts d’Alpha Condé ne viennent pas de Haute guinée, qu’est-ce qu’il raconte celui-là ? Si les peuls décident de s’armer, ce sera un bain de sang et ce n’est pas souhaitable. Les juifs ont enduré pendant longtemps jusqu’au moment où ils ont dit stop. Prions pour que l’intelligence prenne le dessus, mais on ne la trouve pas chez nos militaires. Pivi a reconnu qu’il avait quitté l’école tôt. Pour ce qu’on lui demande de faire, il n’a… Lire la suite

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6 décembre 2022 18:59

@Jacques

Le probleme, c’est que personne ne veut faire ce cadeau aux Angbansanles que vous etes. Ils n’iront pas se faire empoisonner et tuer par vos petits montres. Entes-toi cela dans la tete, mon petit monsieur.

Jacques
Jacques
6 décembre 2022 14:59

Mon cher bamce, personne interdit a ccd et st de rentrer au pays. C’est incroyable, qu’on peut soutenir une personne qui refuse de répondre à la justice de son pays.ce combat c’est Guinée. Bcp ont perdu la vie , d’autres en prison et le leader se dégonfle. Il peut laisser la place a une personne pour continuer le combat de la démocratie.

BAMCE
BAMCE
6 décembre 2022 09:13

Si Doumbouya et son CNRD ne veulent pas que CDD et ST rentrent en Guinée, il va falloir delocaliser…

Le Pan-Africain
Le Pan-Africain
5 décembre 2022 19:50

La constitution d’une force regionale pour combattre le terrorisme est une bonne chose mais il ne faut pas se limiter a ce niveau. Il faut elaborer des projets d’infrastructures energetiques et de transports plus ambitieux que les simples barages hydro electriques. Par exemple une pipeline le long de la cote pour lier les pays producteurs de gaz a ceux qui en ont besoin comme la Guinee qui peine toujours a transformer sa bauxite. C’est ca le panafricanisme pas les discours creux de fierte. Par contre, mettre en place une force contre les coups d’Etat sans que cela s’accompagne par des… Lire la suite

Jacques
Jacques
5 décembre 2022 16:37

J’espère que ce texte doit être clair pour tout le monde y compris les chefs d’états constructiononnels.