
Tous ceux qui ont pris la peine d’écouter le président par intérim de la transition de 2010, le général Sékouba Konaté, ont ressenti une profonde gêne et une réelle tristesse devant un homme tombé dans une déchéance physique et morale préoccupante. Beaucoup se sont posé la même question, avec un pincement au cœur : comment un individu aussi incohérent et détestable a-t-il pu se retrouver à la tête d’un pays ?
Au-delà du personnage, prisonnier de ses propres démons, vices et contradictions, c’est l’image de la Guinée et l’honneur des Guinéens qui se trouvent une fois de plus mis à rude épreuve. En observant les réactions des citoyens face à ses propos remplis de mensonges, destinés à manipuler l’opinion et à attirer les faveurs de certains dirigeants, le général Sékouba Konaté devrait comprendre qu’il est désormais un homme fini, haï et méprisé. Il appartient à la poubelle de l’histoire.
Toujours guidé par ses intérêts du moment, il ravale sans honte ce qu’il a déjà déclaré. Il oublie avoir reconnu à plusieurs reprises que le professeur Alpha Condé n’avait pas remporté l’élection présidentielle de 2010, qu’il avait lui-même organisée, et que Cellou Dalein Diallo en était le véritable vainqueur. Plus d’une fois, il a fait son mea culpa auprès de leaders politiques, y compris Cellou Dalein Diallo, de chefs d’État encore en vie, de la communauté internationale et de nombreux témoins.
Il a aussi révélé avoir conclu un « deal » avec le professeur Alpha Condé, comme il prétend en avoir eu un autre avec le capitaine Moussa Dadis Camara, toujours autour de sommes d’argent. L’argent est le dieu du général Sékouba Konaté, sa seule boussole et sa raison d’être. Chez lui, la main qui donne est celle qui commande.
Le président de l’UFDG, homme pudique et réservé, en sait long sur lui, bien plus que Sékouba Konaté ne pourrait jamais révéler. Ce dernier avait d’ailleurs sollicité l’aide de certains chefs d’État pour recouvrer le montant qui lui avait été promis en échange de la falsification des résultats de l’élection présidentielle. À Paris, dans le palace du George V, il s’était engagé à rétablir la vérité des urnes à condition de recevoir une contrepartie financière. Les détails suivront.
Chacun connaît aujourd’hui la valeur réelle de sa parole et son penchant à travestir les faits connus de tous pour réécrire l’histoire à son avantage. L’heure est peut-être venue pour ses anciens collaborateurs, compagnons ou victimes de rompre le silence et de révéler aux Guinéens qui est vraiment le général Sékouba Konaté, cet homme sans foi ni loi qui croit pouvoir se moquer de l’intelligence collective et défier la mémoire nationale.
Sékouba Konaté trahit tous ceux qui l’approchent. Il nuit à quiconque croise son chemin. Il se retourne contre ses bienfaiteurs, qu’ils soient militaires, politiques ou hommes d’affaires. Égocentrique et rancunier, il semble convaincu d’être né pour nuire. Il est l’artisan de sa propre chute.
L’UFDG et son président ne sont ni impressionnés ni ébranlés par ses élucubrations. Son odieux chantage se retournera contre lui et marquera sa disgrâce définitive. La vérité, elle, ne vacille pas : le président de l’UFDG n’a jamais été impliqué, de près ou de loin, dans l’affaire Air Guinée. Il l’a déclaré publiquement et n’a jamais été contredit ni confondu par aucun fait.
Sékouba Konaté prétend qu’il existerait des aveux et des témoins de cette prétendue culpabilité. Qu’il produise donc les preuves, documents ou témoignages qui confirmeraient ses accusations mensongères. S’il y avait la moindre trace d’un aveu ou d’une culpabilité dans cette affaire, lui-même ou ceux qui nourrissent la même rancune l’auraient révélée depuis longtemps.
Le général Sékouba Konaté est mis au défi de prouver que Cellou Dalein Diallo a été interrogé par la commission d’audit qu’il dit avoir présidée, avec pour membre un certain Ousmane Kaba, vivant et bien connu.
En réalité, frustré d’être ignoré de tous alors qu’il se croit encore un héros et un acteur majeur, il s’attaque aux personnalités respectées pour attirer l’attention et donner l’illusion d’exister. Mais c’est peine perdue : il vient de perdre le peu de respect qu’il lui restait.
Sékouba Konaté a révélé son vrai visage et exposé sa nature à la face du monde.
Il s’est suicidé politiquement.