Le Ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle continue d’innover en lançant officiellement la plate-forme de dématérialisation des agréments pour les écoles de l’enseignement technique privé. La démarche vise à sécuriser en toute facilité les démarches administratives liées aux conditions d’obtention de l’agrément pour les écoles de formation professionnelle dans le domaine privé. Une initiative saluée par les acteurs de l’enseignement technique et professionnel privé qui souffraient de lenteur dans le traitement de leurs dossiers, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Dans son discours, Alseny Larsen Bangoura, Directeur national de l’Enseignement Technique, de la Formation professionnelle privée, a souhaité la bienvenue aux personnalités présentes à ce lancement, avant de rappeler la mission de sa direction.
« L’Enseignement Technique et Professionnel Privé qui vous reçoit aujourd’hui est l’une des six directions nationales du département. Elle est chargée de la mise en œuvre et du suivi de la politique du gouvernement en matière d’enseignement technique et de la formation professionnelle privée. Se référant aux données de la dernière supervision administrative et pédagogique des cadres sur le terrain, il nous a été donné de constater que le réseau privé des institutions d’enseignement technique et de la formation professionnelle occupe une place importante dans le système éducatif guinéen. Parmi ses données, on peut citer entre autres : 49 institutions privées de formation à Conakry et 62 à l’intérieur du pays. Soit un total de 111 Institutions fonctionnelles, sur 154 agréées. Près de 80% des institutions visitées se trouvent dans leurs propres infrastructures adaptées et conformes au type de formation. Un effectif total de 33 200 apprenants, dont 22 885 filles et femmes, et l’emploi d’un personnel de 2 332 dont 291 Femmes. 66 filières de formation pour les différents diplômes : Certificat ou Attestation, CAP, BT et BTS. A côté de ces importants acquis, il faut cependant noter que la Direction nationale de l’Enseignement technique de la formation professionnelle privée est confrontée à quelques difficultés administratives qui entravent son efficacité et sa productivité. Ainsi, pour répondre aux nouveaux enjeux qui s’imposent, une transition vers la dématérialisation des agréments est nécessaire », a expliqué Alseny Larsen Bangoura.
Par ailleurs, monsieur Bangoura est revenu sur l’importance de cette plateforme de dématérialisation des agréments pour les écoles techniques privées. Elle vise, selon lui, à dématérialiser, sécuriser en toute facilité les démarches administratives liées aux conditions d’obtention de l’agrément avec certains avantages. « Cette mutation envisagée facilite et simplifie, tout en sécurisant, les démarches administratives liées aux conditions d’obtention de l’agrément avec quelques avantages notables : les agréments deviennent facilement accessibles à tous les acteurs en règles, notamment les demandeurs, les établissements déjà agréés et les autorités compétentes. Les agréments peuvent être créés, partagés et signés électroniquement. Ce qui élimine le retard lié au traitement des dossiers physiques ; les agréments électroniques sont facilement archivés, organisés et consultables. Un processus qui facilite les recherches des informations antérieures. Les recettes générées par les frais des agréments sont désormais sécurisées grâce à un Compte conjointement défini par METFPE et MEF. Comme vous pouvez vous en rendre compte, la cérémonie de lancement officiel de la plateforme de gestion des agréments qui nous réunit ce matin est d’une importance capitale en cette phase de l’évolution technologique mondiale car elle permet la dématérialisation et la sécurisation de tout le processus relatif à l’établissement des actes d’autorisation de création et d’arrêté d’ouverture des IPFTP. Ainsi, notre direction souhaite révolutionner sa méthode du travail, pour être en harmonie avec les mutations technologiques requises par la mondialisation », a-t-il laissé entendre.
De son côté, le ministre Alpha Bacar Barry, qui a procédé au lancement de cette plateforme de dématérialisation des agréments pour les écoles techniques privées, est revenu sur les objectifs de la création de cette plateforme. « Ça vient dans le même processus de digitalisation du service de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle que cette nouvelle plateforme que de la grande plateforme parcours-pro vient juste offrir un service de dématérialisation de l’ensemble de processus d’obtention d’agrément pour les écoles de formation technique et professionnelle privées. Parce que le processus était d’abord assez lent, opaque et pas tout à fait transparent. Donc, nous avons estimé qu’il fallait une plateforme qui permettrait à nos compatriotes, promoteurs des écoles privées de formation de demander leurs agréments en ligne, de pourvoir obtenir les cahiers de charges en ligne, de pourvoir soumettre les rapports périodiques demandés par le département en ligne, de pouvoir avoir également accès à des ressources documentaires, à des invitations ou à des cahiers de charges sur la création des écoles. En gros, tous les services que le Ministère de l’Enseignement technique et la formation professionnelle doit aux usagers privés, se retrouvent désormais en ligne et accessibles, y compris la génération du certificat autorisant à implanter une école ou à gérer une école privée », a fait savoir monsieur Barry.
Pour sa part, Elhadj Mamadou Aliou Dianrougha Diallo, président de l’Association des promoteurs des écoles professionnelles privées a apprécié cette initiative qui vient faciliter l’obtention ou le dépôt des dossiers à l’aide du numérique. « Je pense que c’est une très bonne chose, nous l’avons très bien accueilli. Parce que ça va nous faciliter beaucoup la tâche. Ça va avoir beaucoup plus de visibilité et de facilité. Et il faut reconnaître que nous avons beaucoup souffert de ça. Les dossiers qui restent non traités pendant des années, ça nous a beaucoup fatigué sans que les promoteurs ne soient fixés. Ouvrira, ouvrira pas ? Alors qu’il a investi de l’argent en termes d’infrastructures, en termes d’équipement, en termes de salaires et tout. Maintenant, nous serons fixés en ligne, c’est-à-dire que la lourdeur administrative est complètement levée. Ça veut dire que quelquefois nous avons beaucoup plus de facilité, de lisibilité sur la soumission et le traitement de nos dossiers à temps. Donc, il faut dire aussi qu’une école qui ne répond pas aux normes ne pourra plus avoir d’agrément et ce serait facile d’assainir le secteur. Et permettre vraiment aux promoteurs réels qui ont investi réellement et qui méritent d’être sur le terrain et de compétir pour la formation des jeunes de Guinée », a martelé Elhadj Mamadou Aliou Dianrougha Diallo.
Avec Guineematin.com