GBK IV En matière d'education nationale
A-Petite Introduction
Lorsque le ‘’Nègre a redressé son échine’’ (Rabemananjara) en disant ‘’NON’’ (Y’a marre !) aux Racistes ‘’Négro-pophages’’ Blancs, trop imbus de leurs propres personnes alors pour ne pas en être ‘’sonnés’’, c’était en Guinée le 28 Septembre 1958, ceux-là avaient réagi avec une violence totalement révélatrice de la déconsidération dans laquelle ils avaient ‘’stocké’’ l’Homme Noir.
{jcomments on} C’est-à-dire un ‘’Rien’’. C’est inouï ce qu’ont fait alors ces gens pourtant issus d’une Histoire continue, aux strates ascensionnelles et humainement enrichissantes pour ceux qui en sont les bénéficiaires : ils se sont humainement disqualifiés, par rapport à un pays et à un Peuple dont ils s’étaient cependant servis à satiété, pendant des décennies, voire, des siècles. Ils s’étaient alors rabaissés au point de retirer même leurs Enseignants ! Quel symbole d’animosité et de haine ! On était en plein ‘’surréalisme’’…
Notre pays fut alors automatiquement et spontanément secouru par tout ce que l’Afrique et le Monde comptait comme Intellectuels Progressistes : d’Asie, de Caraïbe, d’Europe de l’Est ; jusqu’à nos Monuments que sont (feu) Memet Fôtê, ou ki Zerbo. Tous vinrent assurer le pont entre l’ancien, le suranné qu’était l’enseignement colonial humiliant pour nos Valeurs, et le Renouveau que devait être, très rapidement, l’Enseignement révolutionnaire, pour la Réhabilitation de l’Afrique, et la généralisation de l’accès au Savoir, sans frontière mystificatrice aucune. Voilà ci-après, ce qu’il en fût très vite, en toute responsabilité.
B- La politique de l'Enseignement et de l'education sous la revolution
Une Ecole Primaire avait été créée dans chaque village de plus de 500 habitants : faites le calcul. Un Collège, dans chacun des 300 Arrondissements (Sous-Préfectures) du pays. Les Arrondissements les plus importants, une centaine environ, disposaient d’un Lycée au moins. Dans chacun des 33 Chefs-lieux de Région Administrative, il y avait deux, trois, quatre, et parfois cinq Collèges et Lycées.
Deux Universités avaient été créées à Conakry et Kankan. Une Faculté d’Agronomie dans chaque Région. Des Ecoles et Instituts spécialisés à Faranah, Macenta, Tolo (Mamou), Pita, Labé, Kamsar (Boké), Famoïla (Beyla), Ditinn (Dalaba), Sérédou (Macenta), etc. Dans chaque ville, un Institut Polytechnique Secondaire (IPS) avait été créé dans le but de rationaliser l’Enseignement et la Formation Techniques et Artisanaux, n’excluant aucun corps de métier. Et aussi, un Centre de Promotion Féminine (CPF) dans chaque ville. Et tout cela fonctionnait, faisant de chaque localité du pays un pôle ardent d’activités pour l’apprentissage et la maîtrise des choses de la vie.
C’était la Révolution Culturelle à la Guinéenne. Un peu comme celle qui, au Japon, sans en avoir la dénomination, avait pu permettre au peuple du Soleil Levant d’élever son niveau culturel d’ensemble au niveau minimum du baccalauréat, dans la discipline et le respect de soi-même.
La Guinée de Sékou Touré avait opté pour l’enseignement de masse, dont la philosophie consistait à accorder une chance égale à tous au départ, sans discrimination aucune. Au fil des ans, seules les aptitudes des uns et des autres devaient faire la différence.
Lorsqu’alors, il arrivait à certains cadres de son entourage de faire observer au Président Ahmed Sékou Touré que les ‘’niveaux étaient bas’’, imperturbablement, il leur demandait toujours : ‘’ par rapport à quoi ?’’. Or, dans son entendement à lui, scolariser en masse et partout, c’était tout simplement pour permettre le relèvement progressif du niveau culturel du Peuple tout entier. Et si à la fin de son régime plusieurs centaines de milliers d’enfants savaient lire et écrire dans leurs langues maternelles et ce, dans les localités les plus reculées du pays, peu importait pour lui que ce fût ‘’Koko lala’’. L’essentiel, pour lui, c’était l’accès immédiat et continu du plus grand nombre de citoyens aux concepts-clés de la lecture et de l’écriture. Il fallait d’abord cela, et tout de suite.
Plus tard, au fur et à mesure que l’évolution des générations successives l’aurait déterminé, en fonction de leurs aptitudes naturelles, les uns se seraient limités à des niveaux plus bas, mais chaque année des milliers d’autres se seraient hissés au niveau des cycles supérieurs, ou encore, seraient devenus des techniciens moyens. Ahmed Sékou Touré misait sur la durée et la persévérance, comme partout où les hommes intelligents ont misé et misent sur ces deux facteurs, pour amener progressivement la qualité au niveau des besoins de la modernité, grâce au développement et aux échanges. Il jugeait, lui, les niveaux scolaires de la Guinée par rapport, uniquement, au taux d’analphabétisme de l’ordre de 80% et plus dans le pays, à l’époque.
On se souvient qu’à la suite du vote négatif de notre pays le 28 Septembre 1958, la France avait rappelé tous ses enseignants, personnels de santé et administrateurs, dans le but de bloquer le démarrage de notre jeune Etat. Dans le contexte de l’époque, c’était un véritable crime, (revendiqué par des gens comme Messmer,etc…). Un crime que personne n’a voulu, ni osé stigmatiser. En 1958 donc, la Guinée était le pays qui disposait du plus faible effectif de fonctionnaires et de cadres en AOF.
Quelques années plus tard, au terme de sa politique éducative hardie et pertinente, dont des gens, comme Koumandian Keïta par exemple, avaient voulu empêcher la définition et la mise en œuvre, notre pays avait non seulement relevé très rapidement le honteux, mesquin et inhumain défi de la France, en comblant tous les déficits en personnels, dans tous les secteurs de la vie de notre République naissante, mais en plus, nous avions été en mesure de nous porter résolument au secours de plusieurs pays africains nécessiteux ! C’est ainsi que, dès la deuxième moitié des années 60, la Guinée avait envoyé des dizaines de Coopérants aux Seychelles, aux Comores, au Mozambique, entre autres…Des Professeurs, des Agents de Santé Publique, des Agronomes et autres Administrateurs et Animateurs Communautaires, avaient été envoyés partout. En Mai 2006, le Président de l’Assemblée Nationale du Gabon n’en a-t-il pas témoigné publiquement, à la Radio et à la Télévision de notre pays ?
Tous ces coopérants hautement appréciés à la tâche, avaient, par leurs qualités professionnelles et leur représentativité positive et dynamique de la Nouvelle Afrique, levé haut l’étendard de notre Révolution Culturelle. Ils sont encore là en Guinée, vieux et retraités, pour ceux qui vivent encore, ils sont là en ce début du 3è Millénaire, ces anciens porte-flambeau de notre pays qui avait réussi à prouver à la France et à certains de ses pays-satellites, qu’un Peuple bien organisé était capable de tout. On ne peut donc aucunement nous mystifier maintenant avec des slogans du genre ‘’Secours humanitaire’’, ou ‘’Assistance communautaire’’. On en avait fait sans bruit, dans le temps, nous-mêmes.
D’ailleurs en plus de ces flux officiels, des milliers d’autres jeunes gens, de purs produits de notre Révolution culturelle, sitôt formés au prix de sacrifices immenses pour les besoins de notre Pays, se faisaient récupérer pour déserter les rangs de la résistance de notre jeune Nation aux harcèlements incessants de l’ennemi, pour aller, par monts et par vaux, utiliser leurs talents de narrateurs, en affabulant au sujet de prétendues ‘’pénuries et difficultés chez nous’’ !. En vue de se rendre intéressants aux yeux de leurs hôtes. La valeur d’un transfuge ne s’évalue t-elle pas, toujours, en fonction du mal qu’il permet de causer aux siens ?
Tous ces gens ont peut-être tiré des profils personnels importants de leurs actions contre notre pays. Il n’en demeure pas moins que c’est bien grâce à la Révolution Culturelle, menée par AST, qu’ils avaient acquis les bases de leurs qualités. Eux et Sékou, tous citoyens de Guinée, auront accompli, tous et chacun, ce qu’ils estimaient être leurs missions envers notre Nation. Les résultats en sont là, catastrophiques, durables ; or, jamais l’histoire ne mettra à la charge des uns, les fautes des autres.
Visionnaire, Sékou Touré l’était. En vérité, il était largement en avance sur son époque. Et pas seulement en Guinée. C’est cela qui gêne encore ceux qui le haïssent. Et cela leur restera toujours en travers de la gorge.
Ahmed Sékou Touré savait qu’un peuple libre, c’est un peuple qui fait l’effort de surmonter les pesanteurs de l’ignorance, de l’analphabétisme et du mimétisme simiesque et sans discernement. Il savait qu’un peuple libre, ce n’est pas la multitude ignorante manipulée par une petite élite prétentieuse, égoïste, et grisée par un snobisme fat et stérile, une petite élite totalement étrangère aux défis dramatiques de nos peuples chroniquement enlisés dans les bas-fonds de l’Humanité, où les Blancs, délibérément, les ont enfoncés, et les maintiennent…ces RACISTES INVETERES, CALCULATEURS.
AST savait que le progrès, ce n’est nullement la paresseuse copie de modèles indigestes, mais plutôt la douleur de l’enfantement de soi, dans la suée rosâtre que l’effort extrait de l’homme par un essorage implacable de l’âme, du corps et de l’esprit.
Qu’il est loin désormais, le temps ou Facultés, Instituts, CER des 1er, 2e et 3e cycles faisaient vivre, rire et gambader toutes les localités d’une certaine importance de notre pays. Non ! Ce n’étaient nullement des ‘’années de plomb’’, cette époque-là, pour notre peuple. (Même si c’en étaient, des plombs, dans certaines têtes). C’était la joie de vivre pour des millions d’hommes, de femmes, de jeunes des deux sexes, libres et enthousiastes, ignorant tout du stress. Ce phénomène nouveau qui fit tant de ravages dans les rangs des ‘’déflatés’’ jetés dans les rues de nos villes et villages par le CMRN. Un ‘’truc’’ expérimental d’Institutions inhumaines, qui ne se fussent jamais aventurées en Guinée du temps du Président Ahmed Sékou Touré. Car le Syli avait prévenu tout le monde contre toute velléité de traiter des Guinéens comme les ‘’cobayes’’ de modèles économiques destinés aux pays ‘’petits-nègres’’. Une expérimentation qui avait brutalement effacé le rêve à l’horizon pour des millions de Guinéens, laissant la place aux incertitudes de lendemains flous et inconsistants.
Les ‘’années de plomb’’, c’est l’ère de la Francophonie triomphante, lovée dans les structures de multinationales cyniques, en smoking, uniquement attentives aux tintements des sous arrachés à nos misères !
C-Conclusion d'étape
Vers la fin du premier semestre de 1984, moins d’un trimestre après le Coup d’état contre notre Liberté et notre Dignité par la Junte de Lansana Conté, une foule d’Intellectuels félons, des aventuriers sans foi ni loi, sont venus ‘’organiser’’ ici, ce qu’ils ont appelé ‘’Les Etats Généraux de l’Enseignement’’. Chamboulant tous nos acquis et toute notre expérience en la matière, ils ont institué un système d’Enseignement d’élite…uniquement en français. De la ‘’Maternelle’’ à l’Agrégation ou au Doctorat. Ils ont alors fait fermer nos Ecoles, Collèges et Lycées ruraux partout, et en biffant, en en hachurant même les appellations ‘’CER’’ (Centre d’Education Révolutionnaire), tant était aveugle leur haine pour AST. Je n’ai nullement besoin de mentionner ici les noms de ces anarcho-obscurantistes, complexés et sans vision. Des gens qui avaient même voulu fermer nos Universités, où des centaines de Cadres Africains de toutes provenances ont été formés par la première République. Celle d’AST. C’étaient, et ce sont encore des gens que Dieu connait, et qu’Il humiliera sans faute dans l’Histoire de la Guinée. Des gens qui se connaissent eux-mêmes aussi. Alors, il faut qu’ils sachent qu’il y a DIEU.
Plus de trente (30) ans après, en dehors d’expressions haineuses, sur RFI plus particulièrement, d’antisékoutouréens hermétiques, personne n’a remis en cause la qualité des Cadres formés par notre Révolution. Je ne parle pas du naufrage moral de ceux et celles qui ont décidé d’’’accompagner’’ les auteurs du tsunami contéiste de la deuxième République. Deux ‘’Produits’’ de notre Révolution, en 10 ans seulement, ont été des Secrétaires Généraux Adjoints de l’ONU, et tout le monde a pu apprécier leurs valeurs intrinsèques et extrinsèques. Quand, dans ce contexte d’une réalité irréfragable, la haine fait dire à des gens que la Guinée n’a jamais formé un seul Ingénieur, et qu’il faut d’ailleurs placer notre pays, qui a été et demeure l’hôte de tous les Réfugiés des pays voisins, sous Mandat Onusien maintenant, ‘à cause du koko-Lala de Sékou Touré’’, qui est mort depuis 30 ans : c’est pas de la DEMENCE, cela ? Où faut-il situer dès lors les Enormes Journalistes de RFI qui relaient ce genre de discours absurdes sans la moindre observation, surtout que c’est à l’occasion d’Emissions dûment censurées ? C’est-il pas SUBVERSIF à dessein ? Ce genre de question de ma part demeure toujours sans réponse. Dommage !
Ceci dit, pour revenir à la qualité de notre Ecole depuis 1984, et à notre Jeunesse qui a commencé à apprendre le Français et en français depuis la Maternelle, il serait intéressant d’en évaluer la qualité aujourd’hui-même, à travers une toute petite Dictée de dix lignes, ou la résolution simple de l’équation d’une courbe.
C’est celui qui aime et respecte un Peuple, qui se soucie de la formation en masse de ce Peuple. On avait bien vu les escrocs revenir plus tard à notre option pour l’Enseignement de Masse, avec le fameux Programme dit EPT (Enseignement Pour Tous !). Un ‘’slogan’’ qui a tout juste fait de quelques petites centaines de Fonctionnaires ‘’judicieusement’’ posté (e)s au terme d’intrigues ethnocentriques parfaitement connues, des Milliardaires et des Multimilliardaires, disposant de dizaines de villas, et de parcs entiers de 4X4. Sur les ‘’Allocations’’ d’Organismes Internationaux ethniquement investis…Qui ne le sait pas, l’Education ?
Il y a eu tout ça, ici, dans la plus totale impunité, parce que le ‘’Chef de village’’ en était lui-même le ‘’Parrain’’ on ne peut plus explicite. Or, on peut mesurer les laborieux efforts du Pouvoir actuel pour une forme d’apagogie, en vue de substituer les qualités historiques d’Ahmed Sékou Touré, par un refus systématique d’en parler à son actif, au chaos régressif dû à la dictature brutale, klepto-prédatrice, inégalitaire et incitatrice à la déchirure du tissu national de Lansana Conté. ‘’On’’ laisse mentir (ou ‘’on’’ ment) pour ensevelir les qualités du premier, et on omet d’attribuer au second ses responsabilités catastrophiques dans le Recul historique et la paupérisation abrutissante d’un pays et d’un Peuple naguère autosuffisants, fiers et joyeux. Pire, on flirte avec tout ce qui incarne, qui représente, ou qui concerne CONTE, dont ‘’on’’ parle à toute occasion avec une tendresse insultante pour les souffrances du pays et du Peuple qui lui sont dues.
J’ai peur pour la Guinée, mon pays…Heureusement qu’il y a DIEU ! Et pas seulement en tant que ‘’Refuge’’ des ‘’Tartempions’’ comme moi. Mais surtout en tant que JUGE SUPREME ! L’ABSOLU.
Au prochain Bilan encore, à la grâce du MAITRE de TOUT
Soub’ hânallâhi Wabihamdihi,astakh’firoullâhi Wa atoûbou ilaïhi Wa sallallâhou alâ Seyidinâ Mouhammadin,Wa alâ âlihî, Wa Sahabihî Wassalim.
Conakry, le 24 Novembre 2013
Aly Bocar Cissé
Professeur et Administrateur Civil à la Retraite
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