L’opinion publique nationale et internationale, a été surprise vendredi après-midi, d’apprendre que quatre commissaires de la CENI, toutes des femmes, toutes issues des rangs de l’opposition, se désolidarisaient de la décision de l’institution de maintenir la présidentielle guinéenne à ce dimanche 11 octobre. Ce même vendredi, dans une déclaration rendue publique à la faveur d’une conférence de presse, à laquelle trois commissaires sur les quatre, étaient présentes, les frondeuses, dénonçaient ce qu’elles appellent : « la gestion unilatérale par le président de la CENI, d’une demande de report de la date de l’élection présidentielle, prévue pour le 11 octobre, formulée par six des huit candidats en lice… », et subséquemment, annonçaient qu’elles se désolidarisaient de cette décision.
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24H après cette déclaration, l’une des commissaires citées, brise le silence, fait part de son étonnement de la présence de son nom parmi les frondeuses, et affirme que cette déclaration ne l’engage nullement.
Dans une interview exclusive accordée à nos confrères de Djigui Fm ce samedi, Dame Hadja Kanny Kandé, commissaire issue des rangs de l’UFR, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, tranche : « Je suis désolée, la lettre n’est pas signée. Vous avez vu une signature sur la lettre ? Il y a une déclaration où il y a quatre noms, mais est-ce que vous avez vu les signatures ? Moi je considère cette déclaration comme sans effet… ».
Plus loin, Hadja Kanny Kandé poursuit : « Je vous ai dit la nuit, je suis une femme responsable, quand je pose un acte, rien ne m’empêche d’aller devant la presse pour l’exprimer et dire ce que je ressens ou ce que je constate. Je travaille, j’évolue à la CENI pour l’équité, je l’ai dit lors de ma prestation que je mets le peuple au dessus de tout, je n’ai pas de demi-mesure par rapport à ça, il semblerait qu’il y a eu une conférence de presse avant la distribution de la déclaration, vous ne m’avez pas vu là-bas !…».
Et pour solde de tout compte, Hadja Kanny Kandé conclut : « ça n’engage que la personne qui a fait la lettre. Ça peut arriver. Mais, ce qui est important, c’est que la lettre soit signée. Une déclaration crédible, doit être signée. Moi, une déclaration ou une pétition qui n’est pas signée, je ne la considère pas, je n’en parle même pas…parce que c’est nul et sans effet ». Faut-il ainsi penser au scénario d’un complot ourdi par l’opposition, pour jeter le discrédit sur une institution indépendante qui s’est déclarée prête à tenir le délai du 11 octobre ? La question n’est pas dénudée de sens. D’autant que les trois commissaires à l’origine de cette fameuse déclaration dite de Coléah, sont toutes issues des rangs de l’UFDG et de son excroissance…
(In MosaiqueGuinee)