Le Gouvernement guinéen reculerait-il devant le ton et la détermination dont les leaders de l’opposition ont affichés à travers une déclaration publiée depuis Paris, qualifiant le Président Alpha Conde « d’illégitime » et annonçant « l’élaboration d’un programme commun de gouvernement » ? L'on est forcé de répondre par l’affirmatif, d’autant plus que, dans un point de presse qu’il a tenu ce mercredi, le Gouvernement, à travers son porte parole M. Albert Damantang Camara, s’est dit « surpris et désappointé », tout en précisant être prêt « à discuter, en déterminant les vrais problèmes » que pose le chronogramme de la CENI, « pour trouver des véritables solutions ». Lisez !
{jcomments on}
« Suite à la déclaration de l’opposition le 23 mars dernier à Paris, nous gouvernement, nous avons été surpris et désappointés, parce qu’aujourd’hui nous pensons que la situation ne justifie pas cette démesure dans les propos. Remettre à cause la légitimité du Président de la République. Demandé à ce que son pouvoir s’arrête maintenant, parce qu’il ne mérite plus d’être Président de la République, nous pensons que c’est exagérément excessif par rapport aux enjeux en présence.
(…) Il y a une décision d’un organe indépendant qui a programmé des élections. Si une partie de la classe politique n’est pas d’accord avec cette programmation, on peut en discuter, en déterminant les vrais problèmes que cela pose pour trouver des véritables solutions. Je souhaite renouveler la volonté du Gouvernement de trouver des voies et moyens de rétablir la confiance nécessaire au processus électoral et de respecter la constitution. Mais surtout de préserver la paix sociale’’ a lancé le Ministre Damantang Albert Camara.
A rappeler que dans leur déclaration de Paris, les leaders de l’opposition ont décidé « d’appliquer toutes les mesures envisagées dans la déclaration du 06 mars 2015 (…), de rentrer immédiatement en Guinée pour mener avec les autres partis politiques et toutes les forces vives du pays la lutte pour le respect de la Constitution, des lois de la République et des accords ».
Nous y reviendrons