Nous avons été choqués, blessés, par des images diffusées sur les chaînes de télévision montrant les traitements infligés aux Migrants africains noirs en Libye. Des émigrés partis de leurs pays pour se rendre en Europe à la recherche d’un lendemain meilleur y sont séquestrés, parqués comme des bêtes et vendus aux enchères par des Libyens à d’autres Libyens… {jcomments on}
Cette traite d’êtres humains se passe au XXIème siècle et nous renvoie aux douloureux souvenirs du commerce triangulaire des siècles passés. En 2017, sur le continent africain des africains noirs, du la région Subsaharienne sont vendus par d’autres africains de l’Afrique du Nord comme des bêtes de somme. Malheureusement, ce qui se passe en Libye est loin d’être Un cas isolé. En Algérie le sort réservé à ceux qui passent par ce pays est aussi d’une effroyable cruauté. Des guinéens y ont été traités de façon ignoble. Les autorités guinéennes le savent mais n’ont élevé aucune protestation. Leur silence est difficile à comprendre. Nos frères noirs en Mauritanie mènent depuis des décennies un combat de tous les jours pour leur affranchissement.
Sur toutes ces pratiques l’Union Africaine reste muette. Il se pose désormais aux pays de l’Afrique Subsaharienne la question cruciale de la nature de nos rapports avec certains pays du Maghreb. L’appartenance à une même Union politique continentale suppose des règles de droit bien définies et auxquelles tous les pays sont subordonnés.
Après que CNN ait publié des images insoutenables de cette ignoble pratique sur les Noirs en Libye, le Président guinéen, Monsieur Alpha Condé, par ailleurs président en exercice de l’Union Africaine, le Président de la Côte d’Ivoire, Monsieur Alassane Ouatara, et celui du Sénégal, Monsieur Macky Sall, ont fait des sorties médiatiques pour condamner ces faits.
Nous estimons que ces condamnations ne sont pas suffisantes face à des actes aussi racistes et criminels qui constituent un crime contre l’humanité (Article 2 de la Convention du 9 décembre 1948 adoptée par l’assemblée générale des Nations Unies).
L’Union Africaine doit immédiatement se saisir de ce sujet et porter le problème devant les Nations Unies. Les coupables doivent être recherchés, arrêtés et condamnés par le Tribunal Pénal International pour crime contre l’humanité. Et les victimes doivent être dédommagées comme on l’aurait fait s’il s’agissait des Blancs.
Dans l’urgence nous exhortons les pays ayant des ressortissants en Libye de tout faire pour rechercher et libérer tous ceux qui ont été vendus et les rapatrier dans le plus bref délai.
Président du parti Bloc pour l’Alternance en Guinée (BAG)
Numéro d’enregistrement : 3010 – M.A.T.D 01/08/16
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