Décret confirmant la destitution de Kelefa SALL : l’Opposition et la société civile réagissent…

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Au lendemain de la publication d’un décret du président Alpha Condé qui a validant la destitution du président de la Cour Constitutionnelle, Kèlèfa Sall, l’opposition et la Société civiles ont vivement réagi face à ce que certains qualifie de « coup d’Etat constitutionnel ». Nous vous proposons quelques unes de ses réactions…

Cellou Dalein Diallo. Chef de file de l’Opposition

« La loi a encadré la destitution du président de la Cour constitutionnelle, Il doit être destitué dans trois cas : pour incapacité physique ou mentale constatée par un collège de médecins assermentés, il peut être destitué pour parjure, crime ou délit, donc il n’est justiciable que devant la cour suprême, il n’est pas justiciable devant ses collègues. Seule la Cour suprême est compétente pour qualifier ses fautes et le juger. Malgré tout, Monsieur Alpha condé trouve qu’il peut valider cette irrégularité. C’est un parjure parce qu’il a juré sur la Constitution de respecter et de faire respecter la constitution. (…) La république est en danger, l’opposition républicaine (…) opposera à cette forfaiture la réaction qui convient et croyez-moi qu’Alpha Condé trouvera les patriotes guinéens sur son chemin, dans sa tentative de tripatouiller la constitution pour s’offrir un troisième mandat ».

Sidya Touré President de  (l’UFR)

« l’UFR n’acceptera ni juridiquement, ni politiquement l’éviction du président de la cour constitutionnelle… c’est quelque chose qui démontre que nous allons partir en arrière alors que nous venons de célébrer la fête de l’indépendance dans la joie. Cet acte vient nous diviser, il n’est pas légal ». Avant d’ajouter : « Je condamne cet acte. Nous ne sommes pas d’accord avec cette façon de faire. Le droit, c’est le droit. La cour constitutionnelle ne relève pas de la présidence de la République… »

Ousmane Gaoual DIALLO, UFDG

« Nous n’avons jamais eu le doute que c’est Alpha Condé qui était à la manœuvre, il vient d’apporter la preuve devant l’opinion internationale et nationale et par la même occasion comme je l’ai dit tantôt, il a mis sur la table toutes les options pour l’enlever au pouvoir, c’est quelque chose qui ne sera jamais accepté. L’opposition agira avec sérénité et le moment venu, avec des moyens appropriés pour faire en sorte que la constitution de ce pays soit respectée ».

Dansa Kourouma : Société civile

«La confirmation de l’élection de Mohamed Lamine Bangoura est à la fois une surprise et une déception (…) Je pense que malgré les vices contenus dans cet arrêt et la procédure de destitution de Kélèfa, le Chef de l’Etat vient de clôturer par ce décret.

En dehors d’un recours citoyen, juridiquement, toutes les voies sont épuisées. C’est-à-dire l’arrêt selon la Constitution est sans appel et le décret du président de la République confirme l’élection organisée.

Le débat le plus important, c’est que nous avons une Cour constitutionnelle qui aura du mal à avoir une crédibilité au vu des citoyens, au vu des acteurs politiques dont il a l’obligation de rassurer parce qu’elle proclame les résultats définitifs des élections nationales. Dans un contexte d’élections controversées et d’arrêt critiqué sur le plan juridique, je me pose la question comment cette cour va rassurer les compétiteurs politiques mais aussi l’opinion nationale et internationale. »

 Dr. Faya Milimono, Président du Bloc Libéral

« Si Kèlèfa peut être illégalement enlever à la tête de la Cour constitutionnelle, lui le président Alpha Condé, il peut aussi être enlevé à la tête de la Guinée de manière illégale. Puisqu’il veut créer la crise pour rendre la Guinée ingouvernable, nous allons demander son départ ».

A rappeler que dans un décret lu à la télévision nationale ce mercredi, le President Alpha Condé a confirmé l’élection de Mohamed Lamine Bangoura, jusque-là vice-président de la Cour à la tête de la plus haute Institution judiciaire  du pays, confirmant ainsi la destitution du desormais ancien Président de ladite Cour, M. Kelefa Sall.

 

À suivre

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Shams Deen
Shams Deen
6 octobre 2018 17:25

@Badou
Notez que je ne suis pas ainsi que bien d’autres partie de votre nous dont les naissances posent problèmes en vos termes.
En 1958,les dirigeants guinéens n’ont pas fuient devant l’histoire à l’instar des Senghor ou Dia.
Nous autres guinéens avons connus des heures de gloires sur tous les plans c’est parceque vous et vos alliés »patriotes » avez tenus à ramener ce pays en arrière que nous allons nous confondre à « vous ».
Tant que vous refuserez la VÉRITÉ de notre pays « vous serez témoins de ce genre d’abus de la part d’un énergumène quelconque.

badou
badou
5 octobre 2018 13:54

Il ya quelque chose d’incroyable dans ce pays, elle est prisonniere de l’ethnocentrisme. Un quasi analphabete de la trempe de alpha conde, incapable apres 10ans de pouvoir absolu, de poser les bases du developpement. Il fait ce que bon lui semble, viole les lois et reglements, viole la constitution, se bombe le torse et continue son deni de justice. Ce personnage qu’il nous a presenté lors de sa rencontre avec la presse francaise (rfi, le monde, Tv5) nous edifie sur sa personnalite, colerique , mal eduque et bete. Où est donc ce pays qui se targue d’avoir defié Degaulle pour… Lire la suite