Le dialogue politique inter-guinéen a débuté jeudi 18 juin à Conakry. (…)Au sortir de cette rencontre de quatre heures, le président du groupe parlementaire RPG Arc-en-ciel, Amadou Damaro Camara, a souligné qu’il y a eu des points d’achoppement : «Comme il fallait s’y attendre, il y a des points d’achoppement. On a planché sur l’établissement d’un ordre du jour pour les jours à venir.»…
{jcomments on}
Et ce qui a plus opposé les deux parties, c’est les élections communales et communautaires : «Il y a un point qui est parti de préalable pour participer au dialogue, c’est-à-dire le point préjudiciel pour rester au dialogue, qui est l’annulation du chronogramme en sa partie élections communales et communautaires. »
Pour la mouvance présidentielle, il est impossible de demander à la CENI, qui participe à ce dialogue, «d’annuler dans la salle un chronogramme qu’elle a déjà établi. Donc, il ne revient pas à nous de l’annuler. Il ne revient même pas à nous de demander à la CENI de l’annuler. Nous avons recommandé que dans ce pays, il faut que l’on apprenne à respecter la loi.»
Selon Honorable Damaro Camara, les points que l’opposition voulait voir dans l’ordre de jour ont été débattus : « Tous les points d’ordre du jour qu’ils ont demandés ont été posés. L’examen de la CENI, l’évaluation du travail de la CENI, l’indemnisation et la poursuite judiciaire, etc. Ce sont là des problèmes discutés lors du précédent dialogue. Mais qu’on nous dise tant qu’on n’annule pas, on ne dialogue pas, moi c’est ce que je ne comprends pas.»
Pour sa part, Aboubacar Sylla a indiqué que le débat a été axé sur la levée du préalable de l’opposition : «Pour cette première journée, les discussions ont porté sur la levée de notre préalable, qui est en effet devenu une question préjudicielle liée à l’annulation du chronogramme électoral concernant les communales. Nous avons dit qu’il faut que cette question soit résolue avant qu’on ne passe à l’examen des questions de fond. Donc, nous avons eu de longs débats houleux, mais aucun consensus ne s’est dégagé au terme de quatre heures de discussions. Nous avons préféré levé la séance aujourd’hui pour reprendre demain (vendredi 19 juin, ndlr) à 10h.»
L’opposition compte désormais sur la communauté internationale et la société civile, qui participent à ce dialogue en qualité d’observateurs.
« Nous espérons que les choses vont évoluer avec la communauté internationale et la société civile. J’espère que les uns et les autres vont comprendre», a-t-il souhaité, avant de dire que ce n’est pas l’opposition qui viole la loi : «Il faut mettre en avant l’intérêt national et savoir que l’arrogance ne sert à rien. Toutes nos revendications sont adossées à la loi et la constitution. Nous n’avons jamais appelé à la violation de la loi. Ce sont plutôt le gouvernement et la CENI qui violent la loi. C’est pour cette raison que ce dialogue est rendu nécessaire.»
La rencontre de ce vendredi reste très attendue pour les Guinéens qui souhaitent que mouvance et opposition fassent la paix.
In Mediaguinee