Que dire de l'Odyssée vécue par des voyageurs qui transitent par des pays fermés à la Guinée ?!
« Qu'il vaut mieux, ces temps-ci, éviter par exemple, les billets Paris-Dakar, beaucoup moins chers, mais qui n'autorisent plus de rallier Conakry ».
La psychose est totale en ce moment sur l'Ebola, puisque les habitants de Conakry, eux-mêmes, redoutent autant les contacts avec les populations des zones situées à près de mille kilomètres, que les autres pays, suspectent à leur tour, tous les voyageurs en provenance de Guinée d’être porteurs potentiels de virus car, à Conakry comme à l’extérieur, les battages médiatiques laisseraient facilement croire, qu'il n y a plus âme qui vive du côté de Gueckédou-Macenta etc.
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Je ne m'amuserai surtout pas à banaliser des choses gravissimes mais, je me trouvais encore à Conakry il y’a seulement 10 jours et à l'aéroport International Gbessia, les températures des voyageurs sont relevées une première fois (après que l'on ait rempli deux pages de questionnaires, et donc bien avant de pénétrer dans la salle des formalités), et une seconde fois, tout juste avant l'accès à l'avion, avec près de trois heures d'intervalle entre les deux prises de températures en degrés Celsius… , (degrés Fahrenheit aux USA, et KELVIN aux confins de la Galaxie).
Après l'enregistrement des bagages, NUL voyageur n'est autorisé à ressortir, pour aller dire au-revoir aux parents et amis accompagnateurs. Il ne vous reste alors que le téléphone portable, si vous y avez songé avant le franchissement des différents contrôles.
Je me trouvais également à Conakry, il y'a près d’un demi siècle (autour de 1969, je crois), lorsque le choléra s'était manifesté dans le pays, pour la première fois… ! Le délire avait été encore pire à l'époque.
Ebola est Extrêmement DANGEREUX, et multiforme ;
Des souches différentes sévissent pratiquement aux quatre coins de la planète, avec plus ou moins de battages médiatiques.
Les habitants des zones frontalières Sud ‘’infestées’’ (que je n’ai pas visitées), n’ont nullement envahi les autres régions du pays.
Je viens d’apprendre qu’un siège d’automobile dans les pays développés, était deux fois plus sale que des cuvettes de WC. Alors à Conakry, je me ‘’couvre bien’’, malgré la chaleur, et je prends la précaution de refuser les taxis collectifs bondés (1 seule personne assise à côté du chauffeur, et deux passagers au maximum à l'arrière) et je n'accepte pas non plus les monnaies rendues avec des billets de banques CRASSEUX, que je ne touche jamais depuis plus de quinze ans (pour d'autres raisons d'hygiène que la crainte de l'ébola) et au pire, lorsque le taximan n'a pas de billets ''propres'', j'utilise un sachet plastique pour recueillir ‘’ses’’ billets pourris, que nos banquiers négligent SYSTÉMATIQUEMENT de faire retirer de la circulation…, ce qui n’est nullement une tare propre à la Guinée seule, puisque ces jours-ci, à la Banque de France, deux personnes viennent d’être interpellées et emprisonnées pour le vol de billets usagés, pour un montant de près de deux millions d’euros.
Quant à Ebola, signalons qu’en ce moment, et partout à la capitale guinéenne (entre autre), on évite de se serrer les mains, et de se faire des bisous et systématiquement, où que vous alliez, vous serez invité fermement à vous laver les mains et à les désinfecter, avant de passer des portes (administrations, services publics ou privés, hôtels, etc.)
Les visites ''sociales'' habituelles (dans des hôpitaux ou cliniques), destinées à réconforter des personnes hospitalisées, sont déconseillées, y compris pour les malades qui n'ont rien à voir avec EBOLA.
Il est également interdit :
– de consommer les viandes de brousse,
– de toucher, ou déplacer des corps de personnes décédées d'Ebola, etc.
Je déconseille pour ma part, la cohabitation (à la manière occidentale), avec des animaux, exotiques ou non. Les chiens doivent rester dans des niches au fond de la cour, et pas dans les salons… !
Notre pays regorge d'Ovins, de Caprins et de toutes sortes de volailles dans nos basses cours et donc, toutes autres viandes doivent être proscrites.
J'avais vu en 2012, un singe dépecé, vendu au bord d'une route en zone traditionnellement fortement islamisée et j'en avais saisi localement les autorités, et quelques vendeuses mais hélas, on s'était (à l'époque) gentiment moqué de moi, en me rétorquant que cela procédait du brassage de la population. Certains fonctionnaires ‘’animistes’’, affectés sur place, buvaient de l'alcool et consommaient autrement que les aborigènes, en toute laïcité. J'avais tout de même insisté, que ceux qui consommaient des ‘’petits primates’’, pourraient également à l’occasion, consommer des humains, et en particulier des enfants. Alors là, on m’avait carrément pris pour un fou, resté trop longtemps loin de ses racines (comme en 1984, lorsque j’avais tenté de sensibiliser un groupe d’exciseuses sur les méfaits de leurs pratiques) !!
En Afrique de l'Ouest, et AILLEURS, rassurons les uns et les autres que, Ebola ou pas, des précautions spécifiques sont nécessaires (comme dans un champ de mines), pour toutes les destinations de la planète (Amazonie, Palestine, chez les esquimaux, dans le Kalahari ou sur la lune, etc.), et pour le terrible fléau qui menace en ce moment l'humanité, de très grands espoirs sont déjà permis grâce à Dieu car, le ZMAPP et d'autres découvertes en cours d'expérimentations, rendront très bientôt l'Ebola moins effrayant.
Dans cette attente, n’oublions pas que selon la loi de la sélection naturelle de Monsieur Darwin, nous sommes tous des mutants potentiels, capables au pire, de nous ‘’accommoder’’, puis de phagocyter (après quelques dégâts), des virus que nos descendants ne craindront plus dans le futur.
Paris, le 13 Septembre 2014
O. Cissé de Bma
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