
Près de deux semaines après les déclarations de l’opposant guinéen Cellou Dalein Diallo, affirmant avoir été empêché de participer à l’enrôlement biométrique des Guinéens à Abidjan, le ministre des Affaires étrangères, Dr. Morissanda Kouyaté, est finalement sorti de son silence.
Interrogé en marge du Conseil Permanent de la Francophonie à Paris, le chef de la diplomatie guinéenne a apporté une réponse ferme, évoquant des enjeux sécuritaires et des exigences administratives strictes.
« Le recensement n’est pas un exercice à ciel ouvert »
Le ministre a d’abord souligné la sensibilité de l’opération dans un contexte régional tendu.
« Le recensement est délicat. Vous connaissez l’instabilité qui règne dans notre sous-région. Nous ne pouvons pas nous permettre un enrôlement sans contrôle, au risque d’enregistrer des terroristes ou des individus mal intentionnés », a-t-il déclaré.
Une condition incontournable : la carte consulaire
Dr. Kouyaté a précisé les critères à remplir pour tout Guinéen vivant à l’étranger souhaitant s’enrôler :
« Le processus est clair. Tout citoyen doit dépendre d’une circonscription diplomatique et présenter une carte consulaire délivrée par l’ambassade ou le consulat. Sans ce document, l’enregistrement est impossible. »
Cette déclaration laisse entendre que l’absence de cette carte aurait été le motif du refus opposé à Cellou Dalein Diallo. Ce dernier affirme pourtant avoir présenté l’ensemble des pièces requises lors de sa visite à l’ambassade.
Un dialogue national en toile de fond
Au-delà de cette polémique, le ministre a tenu à rappeler les efforts du gouvernement pour renforcer la cohésion nationale :
« Sous l’impulsion du chef de l’État, nous avons initié une démarche inclusive, à la fois politique, sociale et économique, pour renforcer le dialogue entre les Guinéens, qu’ils soient au pays ou à l’étranger. »
À noter cependant que, selon une note circulaire en date du 19 juin 2025 dont Gbassikolo detient copie, le ministère des Affaires étrangères a, dans le cadre de la facilitaion du recensement des compatriotes vivant à l’etranger et ne disposant pas d’extraits d’acte de naissances ou documents assimilés, invité l’ensemble des Chefs de Missions Diplomatiques et Consulaires à accepter la carte consulaire authentifiée peut être utilisée à titre de pièce justificative pour les citoyens âgés de 10 ans et plus ne disposant pas de tous les documents requis. Cette mesure précise la même notre circulaire, vise à garantir une inclusion maximale dans le Registre national des personnes physiques (RNPP) et le fichier électoral biométrique.
Comme on le voit, la controverse autour de l’enrôlement à Abidjan illustre les tensions persistantes entre le pouvoir en place et l’opposition, dans un climat politique toujours sensible.
La question reste ouverte : s’agit-il d’un simple malentendu administratif ou d’un acte délibéré d’exclusion politique ?
À suivre…
Gbassikolo.com
L’exclusion d’un n’est pas une première en Guinée. Je me rappelle encore en 2002 conté a concouru face à un. C’est pourquoi il faut être honnête et juste dans tout ce que tu fais.btput se paie ici bas. Ceux qui étaient à l’œuvre à l’époque sont connus. Quand on refuse on dît Non.
Quelle honte de mentir à la face du monde quand toutes les preuves de votre mensonge existent.
On demandait un extrait de naissance OU un certificat de nationalité OU une carte consulaire pour pouvoir être recenser.
Les mensonges et le manque d’honnêteté de Morissanda nous rappellent le rôle qu’il a joué dans l’assassinat du Général Sadiba Coulibaly.
Comme le dirait l’autre : à la guerre, comme à la guerre. En politique tous les coups (bas) sont permis. La question de savoir s’il s’agirait d’un simple malentendu administratif ou un acte délibéré d’exclusion politique ne se pose pas. En politique, l’art de la guéguerre à son pesant d’or. M. Cellou n’est pas né de la dernière pluie de l’écosystème politique guinéen. À chacun donc sa tasse de dolo.